La télévision en direct est une bête imprévisible. C’est un exercice de haute voltige où tout peut arriver, du problème technique au fou rire incontrôlable. Mais ce lundi 3 novembre, sur le plateau d’”Estelle à Midi”, les téléspectateurs n’ont pas assisté à un simple dérapage. Ils ont vécu une transformation surréaliste : le temps de quelques minutes, l’émission de débat sérieuse s’est muée en “after” de bar, en fin de soirée bien arrosée. Le responsable de ce chaos ? Un homme, un personnage, une force de la nature : Vincent Moscato.
L’arrivée seule suffisait à planter le décor. Oubliez les costumes-cravates ou les tenues décontractées-chics habituelles des plateaux parisiens. Vincent Moscato, ancien rugbyman devenu une voix iconique de la radio sur RMC, a fait une “entrée très remarquée”, comme l’a souligné poliment Estelle Denis. Il portait un simple jogging. L’image était saisissante. L’homme n’était pas seulement en retard, il n’était visiblement pas dans son état normal. La chroniqueuse Karine a tenté une plaisanterie pour détendre l’atmosphère : “Il a mis sa plus belle tenue”. Mais le rire était déjà teinté de gêne.
Très vite, le doute n’était plus permis. Ce n’était pas de la fatigue. L’homme “n’avait pas encore complètement cuvé”, comme le veut l’expression populaire. Vincent Moscato, fidèle à sa réputation d’homme “brut de décoffrage”, ne s’en est pas caché. Les bafouillages, le regard un peu perdu, tout trahissait un “lendemain de fête” particulièrement difficile.
Puis, la confession. Sans filtre, sans honte, presque avec fierté. “J’ai morflé hier”, lâche-t-il dans un éclat de rire. “J’ai pris midi minuit”. En une phrase, il venait de peindre le tableau d’une fête homérique, d’une nuit blanche qui avait manifestement débordé sur sa journée de travail. Le plateau, partagé entre l’hilarité et la stupéfaction, venait de basculer dans une autre dimension.

Estelle Denis, en tant que capitaine du navire, a tenté de garder la barre. Professionnelle, elle a essayé de lancer son émission, mais l’éléphant – ou plutôt, le fêtard – dans la pièce était trop imposant. Mi-amusée, mi-désabusée, elle lui lance alors la phrase que tout le monde pensait tout bas : “Mais vous sentez encore l’alcool”.
C’est ici que la séquence bascule du gênant au culte. Là où n’importe quel individu se serait confondu en excuses, Moscato a décidé de jouer la carte de l’authenticité totale. Sa réponse est instantanée, vulgaire, et absolument hilarante. “Je me brosse les dents et je sens encore le rhum, connard !”
L’explosion de rire fut générale. L’insulte, loin d’être agressive, sonnait comme une ponctuation familière, une signature de son personnage. En un instant, il a désarmé toute critique. Il n’était pas seulement ivre ; il était Moscato. Il assumait, il revendiquait. Il venait de transformer un manquement professionnel évident en un moment de spectacle pur. Il offrait au public ce qu’il est venu chercher : de l’imprévisible, du “vrai”, du sans-filtre.
Mais le spectacle n’était pas terminé. Grisé par l’hilarité ambiante, Vincent Moscato est passé de la confession verbale à l’action physique. Dans un geste de camaraderie déplacée, il s’est penché et a commencé à souffler en direction d’Estelle Denis, comme pour lui prouver la véracité de ses dires.
Pour l’animatrice, ce fut le point de rupture. La blague venait de franchir une limite. On ne joue plus, on subit. Partagée entre un fou rire nerveux et un mouvement de recul instinctif, elle s’est cachée le visage, totalement en panique. “Arrêtez de me souffler dessus, c’est intolérable !” s’est-elle exclamée, sa voix trahissant à la fois le rire et le malaise. C’était la reddition en direct. L’émission ne lui appartenait plus. Elle était devenue l’otage hilare et gêné de son chroniqueur incontrôlable.
Cette scène, à la fois “surréaliste, gênante et hilarante”, résume parfaitement le paradoxe Vincent Moscato. Pourquoi un tel comportement, qui vaudrait un avertissement dans n’importe quelle entreprise, est-il toléré, voire célébré, à la télévision ? Parce que Moscato n’est pas un journaliste. C’est un ancien rugbyman. Il importe sur les plateaux l’esprit de la “troisième mi-temps”, cette culture où l’excès, la fête et la camaraderie brutale font partie intégrante du folklore.

Il est l’antithèse absolue du chroniqueur policé, de l’expert en communication qui pèse chaque mot. Moscato, lui, balance tout. Sa force réside dans son authenticité revendiquée. Il ne joue pas un rôle ; il est lui-même, en permanence. C’est cette “vérité” que le public de RMC, son fief, plébiscite. Il est le “bon vivant” français dans toute sa splendeur et ses excès, celui qui “profite de la vie” sans se soucier des convenances.
Dans un paysage médiatique de plus en plus aseptisé, où chaque mot est analysé sur les réseaux sociaux, Moscato est une anomalie. Il est à la fois un “électron libre” et un “produit” incroyablement efficace. Il génère du “buzz”, de la séquence, de l’émotion brute. Il est, comme le décrit le résumé de la vidéo, “brut, authentique, imprévisible et profondément attachant”. On ne peut pas lui en vouloir, car il est exactement ce qu’il prétend être.
Cet épisode n’est pas sans rappeler d’autres grands moments de télévision où l’alcool s’est invité, de Serge Gainsbourg brûlant un billet chez Whitney Houston à l’époque d’Ardisson. Mais la différence majeure est que Moscato n’était pas un invité de passage. Il était au travail, en tant que chroniqueur régulier. Cela rend sa performance d’autant plus audacieuse.
Estelle Denis, par sa réaction, a été la partenaire involontaire parfaite. Sa panique, son rire gêné, son “c’est intolérable” chuchoté en se cachant le visage, ont offert le contrepoint idéal à la folie de Moscato. Elle représentait le téléspectateur, pris en otage, ne sachant s’il devait rire de l’absurdité de la situation ou être consterné par le manque de professionnalisme.
Au final, la séquence est devenue un moment culte. Elle a prouvé une fois de plus que la meilleure télévision est souvent celle qui n’est pas écrite. Ce jour-là, Vincent Moscato n’a peut-être pas été un grand chroniqueur, mais il a été un immense personnage de spectacle, rappelant à tous que sous le vernis des directs bien huilés, le chaos n’est jamais bien loin. Et, visiblement, le rhum non plus.
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