Son procès doit démarrer dans moins d’un mois. Le 22 septembre prochain, Cédric Jubillar sera jugé devant les assises du Tarn pour le meurtre de sa femme Delphine Jubillar. Selon des informations confirmées au Parisien par le procureur général de Toulouse, Nicolas Jacquet, Cédric Jubillar a tenté de joindre Jennifer C., son ex-petite amie, à cinq reprises le jeudi 4 septembre dernier, alors qu’il est toujours détenu dans la prison de Seysses. Si la jeune femme n’a pas répondu, l’homme lui a laissé un message vocal glaçant : « Réponds quand j’t’appelle. Tu as peur de quoi ? »

Des appels qui surviennent dans un contexte tendu. Jennifer C., qui a commencé sa relation avec le trentenaire peu après son incarcération, affirme avoir recueilli des aveux de son ex-compagnon entre février et avril 2025, lorsqu’elle venait le voir au parloir de la prison. Elle raconte que l’accusé aurait décrit de manière détaillée la façon dont il aurait étranglé sa femme Delphine, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Il aurait même reproduit le geste sur la jeune femme. Selon Jennifer C., Cédric Jubillar aurait d’ailleurs confié s’être blessé à l’avant-bras au moment des faits, une blessure constatée par un médecin légiste dès le lendemain. La jeune femme affirme également avoir des indices sur le lieu où l’homme aurait pu cacher le corps de Delphine, évoquant notamment une exploitation agricole.

Cédric Jubillar n’a plus d’autorisation de contact avec son ex-compagne Jennifer C.

Ces révélations, dévoilées en juillet par Le Parisien, constituent aujourd’hui un élément clé de l’enquête. Face à la situation, le parquet général a pris une décision radicale : Cédric Jubillar n’a désormais plus aucune autorisation de contact avec son ancienne compagne. « Il s’agissait des premiers appels depuis ses révélations », a précisé le procureur général de Toulouse à nos confrères, rappelant que l’ouvrier plaquiste disposait d’une autorisation téléphonique depuis juin 2024. Lors du procès qui doit s’ouvrir le 22 septembre, Jennifer C. sera entendue comme témoin, alors que la défense du prévenu continue de contester la véracité des propos de la jeune femme. Un procès qui s’annonce sous haute tension.