Ce samedi 15 novembre 2025, le plateau de Quelle Époque ! s’est transformé en un véritable théâtre des émotions, orchestré par une Léa Salamé plus survoltée que jamais. Si l’émission nous a habitués à des clashs retentissants et des débats de société enflammés, c’est cette fois-ci une vague de nostalgie et une déclaration d’amour – aussi inattendue que spectaculaire – qui ont submergé les téléspectateurs de France 2. Invités d’honneur, les deux figures emblématiques du réveil des Français, William Leymergie et Thomas Sotto, se sont prêtés au jeu du célèbre “Photocall”, livrant une performance télévisuelle d’une rare intensité qui fera date.

Le Choc des Matinaux : Une Complicité Évidente

Dès leur arrivée sur le plateau, l’alchimie entre William Leymergie, le parrain incontesté de Télématin, et Thomas Sotto, qui a su marquer l’émission de son empreinte plus récente, était palpable. C’est un véritable passage de témoin, ou plutôt une réunion de famille, auquel le public a assisté. Les deux hommes, détendus et complices, semblaient prêts à tout, sauf peut-être à se livrer autant. Le concept du “Photocall” est simple mais redoutable : une photo d’une personnalité s’affiche, et l’invité doit lui poser une question. Ce soir-là, les questions ont dépassé le cadre du simple divertissement pour toucher la corde sensible de millions de Français.

William Leymergie et la “Bombe” Sophie Davant

C’est LE moment qui a fait basculer la soirée dans une autre dimension. Lorsque le visage de Sophie Davant est apparu sur l’écran géant, un murmure a parcouru le public. On connaît l’histoire qui lie William Leymergie à l’animatrice d’Europe 1, une amitié de trente ans qui s’est muée en une belle romance, captivant la presse people depuis des mois. Mais personne, absolument personne, n’était préparé à ce qui allait suivre.

D’un ton faussement détaché, mais avec un œil qui frisait, William Leymergie a lancé : “Est-ce que tu veux m’épouser ?”.

Le temps s’est arrêté sur le plateau 2 des Studios Rive Gauche. Léa Salamé, prise de court, a écarquillé les yeux, la bouche bée, cherchant du regard ses chroniqueurs pour confirmer ce qu’elle venait d’entendre. Un silence d’une fraction de seconde, lourd de sens, avant que l’animateur n’éclate de rire, brisant la tension avec une pirouette dont il a le secret : “Oh je rigole ! Oh la fausse joie, le faux espoir ! Ce sont des blagues qu’on se fait sans arrêt elle et moi.”

Si l’animateur a joué la carte de l’humour, l’impact émotionnel était indéniable. Ce genre de “private joke” dévoilée au grand jour trahit une complicité intime et profonde qui n’a pas échappé aux observateurs. C’était du grand art : titiller la curiosité du public tout en gardant le contrôle, une leçon de télévision donnée par un maître en la matière. Mais au-delà de la blague, c’est la tendresse dans sa voix qui a marqué les esprits.

Nostalgie, Quand Tu Nous Tiens : Les Larmes de William

La soirée ne s’est pas arrêtée à cette fausse demande. L’émotion est montée d’un cran lorsque le visage de Dorothée est apparu. Pour toute une génération, elle est une icône. Pour William Leymergie, c’est une consœur, une époque révolue, celle de Récré A2, celle d’une télévision pionnière et insouciante.

Face à la photo de l’idole des années 90, William Leymergie a perdu de sa superbe. La voix tremblante, il a évoqué la chanson culte “Allô allô monsieur l’ordinateur”, avant de lâcher, bouleversé : “J’ai envie de chialer”. Ce moment de vulnérabilité pure, venant d’un homme souvent perçu comme un roc ou un patron exigeant, a humanisé la légende. Il nous a rappelé que derrière les caméras et les années de carrière, il y a des souvenirs qui piquent les yeux et un temps qui passe inexorablement. C’était un hommage poignant à une amitié professionnelle et à une époque dorée de la télévision française.

Thomas Sotto : Entre Vannes et Secrets de Vacances

De son côté, Thomas Sotto n’a pas été en reste, maniant l’humour et l’autodérision avec brio. Face à la photo de Nikos Aliagas, surnommé affectueusement “le Grec” et “mon ami du fond de la cave”, Sotto a joué la carte du dossier compromettant. “Qu’est-ce que tu me donnes, vieux bouc, pour que je ne balance pas nos photos de vacances ?” a-t-il lancé, provoquant l’hilarité générale. William Leymergie, jamais avare d’un bon mot, a renchéri en confirmant qu’il avait lui aussi des photos “coton”. Cette séquence a offert une bouffée de fraîcheur, dévoilant les coulisses d’amitiés sincères dans ce milieu souvent décrit comme impitoyable.

Mais Sotto a aussi su se montrer touchant, notamment face à Jean-Jacques Goldman. Sur les notes de “Puisque tu pars”, il a adressé un message que toute la France pense tout bas : “Il faudrait revenir. Tu reviens quand ?”. Une bouteille à la mer lancée à la personnalité préférée des Français, prouvant que même les journalistes les plus aguerris restent des fans comme les autres.

Un “Photocall” Thérapeutique

Ce segment du “Photocall” a agi comme un révélateur. Il a permis de voir les invités non plus comme des journalistes en promotion, mais comme des hommes avec leurs failles, leurs amours et leurs souvenirs. De la question piquante de Leymergie à Damien Thévenot sur son “kidnapping” professionnel en 1998, aux interrogations existentielles de Sotto à Philippe Caverivière sur sa sensibilité cachée, chaque intervention sonnait juste.

On retiendra aussi la pique affectueuse de Leymergie à Pascal Praud : “Qu’est-ce que tu fous le week-end, tu dois t’ennuyer ?”, soulignant avec humour l’omniprésence médiatique de son confrère. C’est cela, la force de Quelle Époque ! : réussir à créer un espace où la parole se libère, où les masques tombent, le tout dans une ambiance de franche camaraderie.

Conclusion : Une Leçon de Télévision

En réunissant William Leymergie et Thomas Sotto, Léa Salamé a réussi un coup de maître. Elle a offert aux téléspectateurs bien plus qu’une interview croisée : elle leur a offert un moment de vie. Entre la fausse demande en mariage qui restera dans les annales du buzz et les larmes sincères d’un géant du PAF face à ses souvenirs, l’émission du 15 novembre 2025 a prouvé que la télévision linéaire a encore de beaux jours devant elle, pour peu qu’elle sache toucher au cœur.

William Leymergie, avec son humour pince-sans-rire et sa sensibilité à fleur de peau, et Thomas Sotto, avec sa répartie et sa bienveillance, ont formé le duo parfait. Ils nous ont rappelé pourquoi ils font partie du quotidien des Français depuis tant d’années : parce qu’ils sont, avant tout, profondément humains. Et Sophie Davant ? Si la demande était une blague, nul doute que l’amour, lui, flottait bien réellement sur le plateau de France 2 ce soir-là. Une “Quelle Époque” décidément riche en émotions.