Il n’y a que dans “Touche pas à mon poste !” (TPMP) que cela peut arriver, l’émission où toute logique conventionnelle est brisée, où les sujets les plus tabous sont disséqués avec le plus de naturel et de chaos. Ce soir-là, tout a commencé de manière relativement normale. Cyril Hanouna, le présentateur et “patron” de C8, a lancé le débat sur le thème des “folies” – ces dépenses extravagantes et déraisonnables.

Le premier sujet était un violon Stradivarius de 1714, sur le point d’être vendu aux enchères à New York pour un montant estimé entre 12 et 18 millions de dollars. Un record potentiel pour un instrument de musique. L’ambiance sur le plateau a commencé à chauffer lorsque Hanouna lui-même a partagé sa plus grande “folie”. Il ne s’agissait pas d’un objet, mais d’un moment lors d’une vente aux enchères caritative pour les enfants.

Il a raconté : “Je me suis battu contre Kylian Mbappé et l’une des cinq plus grandes fortunes de France. J’ai été tellement con que je n’ai pas voulu lâcher.” Le résultat ? Hanouna a dépensé 500 000 euros pour un lot dont il “ne sait même plus ce que c’était”. Il a également révélé que Mbappé avait lui aussi mis 500 000 euros sur un autre lot.

Les chiffres astronomiques fusaient. Les autres chroniqueurs ont partagé leurs propres histoires : Gilles Verdez avec son voyage de 5 semaines sur la Route 66 aux États-Unis pour 12 000 euros ; Géraldine Maillet avec son voyage de rêve à Las Vegas et le moment émouvant où elle a emmené sa mère assister à la dernière messe de minuit du Pape Jean-Paul II à Rome.

Tout était encore sous contrôle. Jusqu’à ce que le micro soit passé à Polska.

La Bombe de Noël à 8 500 Euros

Interrogée sur sa plus grande “folie”, la jeune chroniqueuse, célèbre pour ses déclarations chocs et son apparence, a hésité : “J’hésite entre ma voiture… et le fait d’avoir offert des fesses à un membre de ma famille.”

Le plateau s’est figé une seconde. Cyril Hanouna était stupéfait. “Vous avez offert… quoi ?”

“J’ai offert des fesses,” répéta Polska, avec autant de désinvolture que si elle avait offert un gâteau. “C’était un cadeau de Noël.”

L’incrédulité d’Hanouna s’est rapidement transformée en un fou rire incontrôlable. Il tentait d’imaginer la scène : “Pas possible ! La personne ouvre le cadeau sous le sapin… ‘Oh, un cul ! C’est génial !’” Polska a confirmé, expliquant que cette personne avait admiré son propre “résultat” et souhaitait avoir le même.

Et le prix de ce “cadeau” de Noël unique en son genre ? “Je crois que c’était 8 500… et des bananes.”

La discussion, partie d’un violon à 18 millions de dollars, venait officiellement de chuter à… 8 500 euros pour une paire de fesses. Mais le chaos ne faisait que commencer.

Quand la “Folie” Devient une “Inspection” Chaotique

Hanouna, ne ratant jamais une occasion de transformer un sujet choc en divertissement absurde, a immédiatement demandé à Polska : “Mais les hommes, ils se font refaire les fesses ?”

Polska, en tant qu’”experte” autoproclamée dans le domaine, a cité son chirurgien : “Le médecin m’a dit que 30% de sa clientèle pour les fesses sont des garçons.”

Cette information a agi comme une étincelle. Hanouna a eu une idée de “génie” : pourquoi ne pas vérifier sur place ? Il a exigé que tous ses chroniqueurs masculins – Guillaume Genton, Raymond Aabou, Gilles Verdez, Jean-Michel Maire et Lucas (surnommé “Thomas” par Polska) – se mettent en file pour une “expertise” de leur postérieur.

C’est là le moment signature de TPMP. Une scène inimaginable sur n’importe quelle autre chaîne de télévision : des journalistes, des commentateurs, d’âges divers, tournant le dos à la caméra, bombant le torse (ou plutôt le reste) pour être jugés par une collègue de 20 ans.

Le Jugement des Fessiers (Unique en son genre)

Polska a endossé son rôle avec un sérieux ridicule. Elle a tourné autour, observé, analysé et livré des commentaires “professionnels” qui ont fait hurler de rire le plateau.

    Guillaume Genton : “Son problème,” analysa Polska, “c’est que ça manque de bombé… Mais ce qui est bien, c’est qu’il a de la masse.” Elle a expliqué qu’il était possible de prendre sa graisse du ventre pour la “réinjecter dans les fesses”. Guillaume ne pouvait que rire.
    Raymond Aabou : Mieux noté. “Il a une bonne base. Ça peut se régler avec deux ou trois squats.”
    Gilles Verdez : Ce fut la “catastrophe” de la soirée. Lorsque Gilles Verdez, à la silhouette élancée, s’est retourné, le public a hué. Polska s’est exclamée : “Oh, une catastrophe ! Quelle horreur !” Hanouna a renchéri : “Ses fesses, on dirait deux balles de tennis !” Mais Polska a ensuite semé le doute : “J’ai l’impression qu’il l’a déjà fait en fait… Parce que c’est très naturel,” sous-entendant qu’une personne mince ne pouvait pas avoir de telles fesses.
    Jean-Michel Maire : Victime suivante. “Le problème de Jean-Michel, c’est que c’est un petit peu… flasque,” a décrété Polska. “Je propose simplement un petit ‘lifting’ pour remonter.”
    Lucas (Le beau gosse) : Le dernier à être “inspecté”. Polska semblait satisfaite : “Oh ! Tu as un gros cul ! Sérieusement, si tu mets une perruque, on dirait une femme !”

Le Privilège du “Patron”

Après que tous les “mâles” aient été publiquement humiliés, la foule a commencé à scander le nom de Cyril. Ils voulaient que le “patron” participe aussi.

Mais Hanouna a immédiatement éteint cette rébellion. Il s’est écrié, mi-sérieux, mi-blagueur : “Hé ! Stop ! Je reste quand même le patron de l’émission, hein ! Vous avez déjà vu dans une société, les employés se réunir et dire ‘Allez les gars, on va juger le cul du patron’ ? Non mais oh ! Un peu de respect quand même !”

C’était un rappel clair de la hiérarchie. Il peut transformer ses chroniqueurs en objets des blagues les plus ridicules, mais le “patron” reste intouchable.

Conclusion : La Formule du Succès d’Hanouna

À la fin de l’”inspection”, Hanouna s’est auto-attribué la victoire d’un “concours” auquel il n’a même pas participé, avant de déclarer que les vrais gagnants étaient Gilles et “Thomas” (Lucas).

En seulement 12 minutes, TPMP a emmené les téléspectateurs d’une discussion sur le grand art et la philanthropie, à une révélation choc sur la chirurgie esthétique comme cadeau de Noël, pour finir par une inspection de fessiers en direct à la télévision nationale.

C’est la “formule Hanouna” à l’état pur : briser tous les codes, effacer la frontière entre le sublime et le ridicule, et transformer les sujets les plus controversés en une comédie chaotique. La vraie “folie” de cette soirée n’était pas le violon à 18 millions, ni les 500 000 euros d’Hanouna, mais bien le cadeau de Noël à 8 500 euros de Polska et les 12 minutes de télévision incroyables qu’il a générées.