« Non, il n’est pas un monstre. » La phrase est lâchée, d’une voix qui tremble à peine, mais chargée d’une vie de souffrance et d’amour inconditionnel. Face à la tempête, au déballage médiatique qui consume sa famille, Anouchka Delon a décidé de parler. L’interview est poignante, un exercice d’équilibriste sur le fil de la loyauté filiale et de la vérité crue. Le titre provocateur de l’interview, « Mon père, ce monstre », est immédiatement désamorcé par celle qui fut sa fille préférée, sa “princesse”. Elle est venue pour défendre l’homme, pas la légende. Et pour accuser.
Depuis des mois, le clan Delon se déchire sur la place publique. D’un côté, les fils, Anthony et Alain-Fabien. De l’autre, la fille, Anouchka. Au centre, un colosse aux pieds d’argile, Alain Delon, 89 ans, « malade et affaibli », icône du cinéma mondial devenue l’enjeu d’une bataille qui mêle argent, ego et rancœurs anciennes. Dans cette arène, Anouchka prend la parole pour rétablir une vérité. La sienne.
La blessure d’une vie : « La violence psychologique »
Loin de livrer un plaidoyer aveugle, Anouchka Delon commence par une confession douloureuse. Quand on lui demande si son père est le “monstre” que certains décrivent, sa réponse est nuancée. Non. « C’est un homme avec des complexités ». Elle le concède sans fard : « Oui, il a un caractère difficile. Oui, il a été dur ».
Elle précise immédiatement, comme pour parer les accusations les plus graves : « Il n’a jamais levé la main sur moi. Jamais ». La violence n’était pas là. Mais elle était ailleurs, plus insidieuse, plus profonde. « La violence n’est pas que physique », souffle-t-elle. « Il y a une violence psychologique. Il y a une violence dans ses mots ».
Cette violence, elle la décrit avec une précision qui glace le sang, celle d’une blessure qui n’a jamais cicatrisé. « Quand il vous dit, enfant, que vous êtes une déception, que vous n’êtes pas à la hauteur… ça vous marque à vie ».
C’est le cœur du drame Delon. L’histoire de trois enfants qui ont grandi dans l’ombre écrasante d’un “Guépard” exigeant, distant, presque divin. Anouchka l’avoue, brisée : « J’ai passé ma vie à chercher son approbation. J’ai passé ma vie à essayer de lui plaire ». Et cette quête désespérée n’était pas la sienne seule. « Et je pense que c’est pareil pour Anthony et Alain-Fabien. On a tous souffert de ça ».
En quelques phrases, elle dresse le portrait d’une fratrie unie non pas par l’amour simple, mais par une souffrance commune, celle de n’avoir jamais été assez bien pour ce père mythique. C’est peut-être cela, le “monstre” dont les gens parlent, suggère-t-elle : « cette dureté ». Une dureté qui a forgé des enfants en perpétuelle demande, en manque chronique de reconnaissance. Une faille béante qui explique, peut-être, la fureur du déchirement actuel.

Le vrai monstre : « Ceux qui profitent de lui »
Mais si Anouchka admet la part d’ombre de son père, c’est pour mieux éclairer ce qu’elle considère comme la véritable monstruosité. Le monstre, pour elle, a changé de visage. Ce n’est plus le père tout-puissant de son enfance. Le monstre, aujourd’hui, est pluriel.
« Ce qu’on lui fait », lâche-t-elle, la colère pointant dans sa voix. « Cette guerre fratricide, c’est ça qui est monstrueux ».
Anouchka Delon est en guerre. Contre ses frères. Elle ne les nomme pas toujours, mais les cibles sont claires. Elle les accuse d’utiliser l’état de leur père. « Ils utilisent sa faiblesse ». Après avoir évoqué l’isolement de son père par Hiromi Rollin, elle se tourne vers sa propre famille : « la façon dont mes frères m’attaquent… ils veulent le détruire ».
Le point de rupture, l’acte “indigne” qui a déclenché sa plainte, c’est l’exposition publique de l’homme privé. « Ils ont publié des enregistrements », dit-elle, faisant référence aux enregistrements audio de son père, affaibli, diffusés par ses frères. Pour elle, c’est une trahison absolue, une violation de l’intimité d’un homme qui n’a plus la force de se défendre.
« Le vrai monstre dans cette histoire, ce n’est pas lui », martèle-t-elle. « Ce sont ceux qui profitent de lui. Ceux qui l’étalent sur la place publique ». Elle dénonce une « honte », un spectacle macabre où l’on se dispute les restes d’une légende vivante.
C’est là que l’interview bascule. Ce n’est plus la confession d’une fille blessée, c’est le réquisitoire d’une protectrice. Anouchka change de rôle. Elle n’est plus la petite fille qui cherche l’approbation ; elle est la lionne qui défend son père.
Le combat d’une fille : « Je le défendrai jusqu’au bout »
La dureté de son père, qui l’a tant fait souffrir, semble aujourd’hui l’habiter. Mais elle la dirige vers l’extérieur. La vulnérabilité de l’icône a changé sa perception. L’homme qui lui faisait peur est devenu l’homme qui a besoin d’elle.
« Aujourd’hui, il est malade, il est affaibli », répète-t-elle. « Et je vois cet homme. Je ne vois plus la star, je ne vois plus l’icône. Je vois mon père »

Ce changement de regard est sa motivation. L’armure de la star est tombée, révélant un père. Et face à cela, les rancœurs du passé s’effacent devant l’urgence du présent. « Je l’aime », affirme-t-elle, comme un défi lancé au monde. « Et je le défendrai. Je défendrai sa dignité. Je défendrai son honneur. Jusqu’au bout »
Cette défense est la raison de ses actions en justice. « C’est pour ça que j’ai porté plainte contre mes frères. Pour protéger sa vie privée, pour protéger son honneur ». Elle se positionne comme la gardienne du temple, la seule capable de préserver l’image de l’homme derrière la légende, même si cela implique de détruire publiquement sa propre fratrie.
L’interview laisse un goût amer. Celui d’une tragédie grecque qui se joue sous nos yeux. Anouchka Delon, en voulant défendre son père de la “monstruosité” de ses frères, admet que tous ont été “marqués à vie” par la “violence psychologique” de ce même père.
Elle tente de séparer l’homme de ses actes, d’aimer le père tout en reconnaissant les souffrances qu’il a infligées. Mais le drame qui se déroule est la conséquence directe de ces blessures. La “guerre fratricide” qu’elle dénonce est peut-être le seul héritage que ces enfants, incapables de s’aimer, ont reçu.
En voulant sauver l’honneur de son père, Anouchka Delon expose au grand jour les mécanismes d’une famille dysfonctionnelle, brisée par un patriarche trop grand, trop dur, trop froid. Elle ne veut pas qu’on le voie comme un monstre, mais ses propres aveux sur la “déception” qu’elle représentait pour lui peignent le portrait d’un homme qui, sans lever la main, a laissé des cicatrices indélébiles.
Son cri “je l’aime” est d’autant plus tragique qu’il survient après une vie passée à “essayer de lui plaire”. Aujourd’hui, elle se bat pour lui, peut-être dans un ultime espoir d’obtenir enfin cette approbation qu’il lui a toujours refusée. Elle défend sa dignité, alors même qu’il a, par ses mots, entamé la sienne il y a si longtemps. La guerre du clan Delon n’est pas seulement une affaire d’argent ; c’est une affaire d’amour manqué, dont l’onde de choc continue de tout détruire sur son passage.
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