Hollywood, ses paillettes, ses tapis rouges… et ses secrets bien gardés. S’il est un duo qui incarne à lui seul la magie du cinéma romantique, c’est bien celui formé par Julia Roberts et Richard Gere. Depuis la sortie de Pretty Woman en 1990, le monde entier projette sur eux ses fantasmes d’amour éternel. Mais aujourd’hui, après trois décennies de spéculations, Julia Roberts brise enfin le silence. Loin des contes de fées préfabriqués, elle livre une vérité crue, touchante et inattendue sur sa relation avec l’acteur.

Une Rencontre Loin du Coup de Foudre

Pour comprendre la profondeur de leur lien, il faut rembobiner le film jusqu’au printemps 1989. L’image est loin d’être glamour. Julia n’a que 21 ans, elle est une actrice débutante, insécurisée, marquée par un récent échec et une rupture douloureuse. Face à elle, Richard Gere, bientôt 40 ans, est déjà une icône. Mais une icône fatiguée. Lassé de son étiquette de sex-symbol, usé par le système hollywoodien, il est réticent à l’idée de jouer dans cette comédie romantique qu’il juge légère.

Leur première rencontre a lieu dans un bureau impersonnel de Burbank. Julia, nerveuse, parle trop vite, rit trop fort. Richard, lui, est silencieux, impénétrable. “Je croyais qu’il ne m’aimait pas”, confiera plus tard l’actrice. Elle se trompait. Il l’observait.

C’est là que la légende prend racine, non pas dans un baiser de cinéma, mais dans un geste simple. Alors que le destin du film est en suspens, Richard saisit un post-it et y griffonne un simple “Oui”. Il le tend à Julia. Ce “oui” n’était pas seulement une acceptation de rôle, c’était la signature d’un pacte invisible. Le début d’une alliance qui allait les sauver tous les deux.

“Pas de l’Amour, de la Confiance”

Sur le plateau, la magie opère, indéniable. Le réalisateur Gary Marshall le voit : “Quand Julia riait, c’était vrai. Quand Richard la regardait, c’était vrai aussi.” Mais ce que le public a pris pour de la passion amoureuse était en réalité quelque chose de bien plus rare à Hollywood : une fraternité d’âme.

Julia Roberts l’a récemment avoué avec une émotion palpable : “Richard a été l’homme qui m’a appris la confiance, pas l’amour. La confiance. Et parfois, c’est plus rare.”

Il est devenu son protecteur, son guide. Lui, le bouddhiste en quête d’apaisement, a appris à la jeune femme tourmentée à “respirer”, à exister sans se brûler les ailes sous les projecteurs. Elle, par sa fraîcheur, lui a redonné goût au jeu. Ils se sont guéris mutuellement. “Ce que nous avions n’appartenait pas à la vie réelle”, analyse-t-elle aujourd’hui. C’était une bulle, un refuge sacré qu’ils ont su préserver en ne franchissant jamais la ligne de la romance.

Les Retrouvailles de 1999 : L’Inversion des Rôles

Dix ans plus tard, lorsqu’ils se retrouvent pour Just Married (ou presque) (Runaway Bride), la dynamique a changé. Julia est devenue la “Pretty Woman” planétaire, une femme puissante et accomplie. Richard, lui, observe cette transformation avec la fierté d’un grand frère. “Julia n’avait plus besoin de moi, et c’était merveilleux de la voir ainsi”, dira-t-il.

Leur complicité était intacte, mais elle avait mûri. Ils n’étaient plus deux naufragés s’accrochant l’un à l’autre, mais deux égaux célébrant leur survie dans cette jungle impitoyable qu’est le show-business.

Une Vérité qui “Choque” par sa Simplicité

Pourquoi cette révélation “choque”-t-elle Hollywood ? Parce que dans une industrie qui se nourrit de scandales, d’liaisons secrètes et de ruptures fracassantes, l’histoire de Julia et Richard est d’une pureté déconcertante.

Il n’y a pas eu d’aventure torride cachée dans les caravanes. Il n’y a pas eu de déchirure dramatique. Juste deux êtres humains qui se sont reconnus, aimés d’un amour platonique profond, et qui ont eu l’intelligence de ne pas gâcher ce lien en essayant de le faire rentrer dans les cases d’une relation de couple classique.

“C’était mieux que du cinéma”

Aujourd’hui, leurs vies ont pris des chemins différents. Julia Roberts vit loin du vacarme, mère épanouie ; Richard Gere poursuit ses combats humanitaires. Ils se voient peu, mais le lien demeure, indestructible.

En brisant ce silence de 30 ans, Julia Roberts ne détruit pas le mythe, elle l’élève. Elle nous dit que l’amitié homme-femme, la vraie, celle qui élève et qui rassure, peut être aussi puissante, sinon plus, que l’amour romantique.

Comme le murmure la voix off de la vidéo qui a ému la toile : “Ce n’était pas de l’amour comme au cinéma, c’était mieux que ça. C’était vrai.” Une leçon d’authenticité qui résonne bien au-delà des collines de Los Angeles.