Dans les ruelles ensoleillées de Nice, là où la Méditerranée vient caresser les galets, une maison surplombe la baie. C’est ici, dans la ville qui l’a vue naître, que Jenifer, l’icône de la pop française, a décidé de faire tomber le masque. Le 1er octobre dernier, loin des projecteurs de “The Voice” et des scènes en délire, la chanteuse de 42 ans a ouvert son cœur, et ce qu’elle a révélé a l’effet d’un séisme.

Après six ans d’un mariage que l’on croyait idyllique avec l’entrepreneur corse Ambroise Fieski, Jenifer a avoué “la folle vérité”. Une vérité crue, douloureuse, qu’elle a gardée pour elle pendant de longs mois. “Il m’a trompée”, a-t-elle lâché lors d’une entrevue exclusive, le regard voilé par une émotion que des années de gloire n’ont pas réussi à endurcir.

Ce qui semblait être une romance parfaite, scellée sur l’Île de Beauté, cachait en réalité des tourments profonds, des mensonges et une trahison qui a failli la détruire. L’histoire de Jenifer, c’est celle d’une ascension fulgurante, d’une quête d’amour et de stabilité, et aujourd’hui, d’une reconstruction.

De “Star Academy” à l’autel : la quête du bonheur

Tout le monde se souvient de la jeune Niçoise à la voix puissante qui, en 2001, remportait la première saison de la “Star Academy”. À 20 ans, Jenifer est propulsée au rang de superstar. Son premier album éponyme se vend à plus d’un million d’exemplaires. Mais cette célébrité soudaine a un prix. “La célébrité est venue comme une vague, emportant tout sur son passage”, confiait-elle.

Sa vie amoureuse est scrutée, analysée. Elle vit une histoire avec le musicien Maxime Nucci, qui lui donne son premier fils, Aaron, en 2003. “Aaron m’a donné la force de continuer”, expliquait-elle, évoquant cet équilibre vital entre sa carrière et son rôle de mère. Plus tard, sa relation avec l’acteur Thierry Neuvic de 2013 à 2016 lui donne son deuxième fils, Joseph, en 2014.

Puis, en 2016, Ambroise Fieski entre dans sa vie. Entrepreneur corse charismatique, dirigeant plusieurs restaurants, il incarne une stabilité loin des paillettes. Leur rencontre à Paris est un “coup de foudre discret”. “Il m’a vue au-delà de la chanteuse, comme une femme ordinaire”, se souvient-elle. Pour Jenifer, c’est un nouveau chapitre, une promesse d’harmonie. Le mariage est célébré en août 2019, en Corse, dans la plus stricte intimité. La naissance de leur fils, Giovanni, en 2021, vient consolider ce bonheur familial.

Quand le rêve se fissure

Sur le papier, tout est parfait. Jenifer continue sa carrière, enchaînant les albums (“Nouvelle Page”, “N°9”) et son rôle de coach adorée dans “The Voice”. Ambroise, fier, la soutient publiquement. Le couple partage sa vie entre Nice et leur villa en Corse, publiant d’adorables clichés familiaux. “La famille est mon refuge”, disait-elle.

Pourtant, derrière cette façade lisse, les premières dissonances se font entendre. Les exigences de la célébrité pèsent. Les tournées reprennent, Ambroise est de plus en plus absorbé par ses propres affaires, voyageant fréquemment. “Il gérait ses affaires pendant que je voyageais. C’était un compromis”, explique Jenifer aujourd’hui. Mais les absences s’allongent. Les rumeurs commencent à circuler.

Les années 2020 à 2023 marquent un tournant. Le confinement en Corse, d’abord une “bulle protectrice”, révèle leurs différences. Lui, casanier, apprécie le calme ; elle, habituée au rythme effréné, ressent un manque. Les priorités divergent. “Il voulait plus de discrétion, je vivais sous les lumières”, confie-t-elle. Des amis proches observent des discussions animées. Pour sauver les apparences, et peut-être leur couple, ils consultent un conseiller conjugal en secret en 2023. “C’était un effort pour recoller les pièces”, admet-elle. Mais les calendriers s’opposent, et les séances sont brèves.

La trahison et le silence

La révélation éclate en 2024. Le coup est brutal. Jenifer découvre des messages sur le téléphone de son mari. La vérité est là, implacable : Ambroise entretient une liaison avec une de ses associées professionnelles. Le choc est total. “Il m’a trahie avec quelqu’un de son monde”, lâche-t-elle, la voix brisée.

Pour la chanteuse, ce n’est pas seulement une infidélité physique. “Ce n’est pas seulement physique, mais une déloyauté émotionnelle amplifiée par les mensonges accumulés.” Le mariage, qu’elle croyait être son ancre, devient une “prison dorée”. Elle décrit comment, subtilement, son mari avait commencé à exercer une emprise sur ses choix artistiques, critiquant ses collaborations. “Il voulait me protéger, mais c’était du contrôle.”

Le plus dur est de garder le silence. Pour ses enfants. Pour Aaron et Joseph, déjà grands, mais surtout pour le petit Giovanni. “J’ai gardé le secret pour les enfants. Je souriais pour eux”, confie-t-elle. La famille en pâtit. Aaron console sa mère, Joseph questionne les absences de son beau-père.

Jenifer endure en solitude. Ses tournées deviennent un refuge, une fuite. “La scène m’a sauvée”, dit-elle. Elle chante avec une intensité nouvelle, canalisant sa douleur dans des performances acclamées, mais annule des apparitions, prétextant la fatigue. En réalité, elle affronte la crise, seule. Ambroise, confronté, nie d’abord, puis admet partiellement, promettant de changer. Mais la confiance est brisée.

L’isolement et la renaissance

Les mois qui suivent sont une longue traversée du désert. De 2023 à 2025, Jenifer s’isole dans sa villa en Corse. Elle se retire pour se reconstruire, loin du tumulte médiatique. Les enfants deviennent son unique ancrage. Elle se plonge dans l’écriture, la peinture, le yoga et la thérapie pour gérer les crises d’anxiété. “La trahison m’a forcée à me reconstruire.”

Ambroise est distant. Un arrangement est trouvé pour les visites de Giovanni. “Il est père, pas partenaire. C’est dit”, tranche-t-elle froidement.

Cet isolement n’est pas une fin, mais une métamorphose. Jenifer puise dans sa douleur une force nouvelle. Elle lance une marque de bien-être inspirée de ses épreuves, de sa vie corse. Elle prépare un nouvel album, acoustique, intime, rempli de balades crues sur la déception et la guérison. “C’est mon témoignage.”

Aujourd’hui, en octobre 2025, la séparation est formelle. La décision de parler, enfin, est une libération. “Le silence m’étouffait.”

Jenifer émerge de l’ombre, plus forte. Elle a renoué avec sa musique, mais aussi avec elle-même. La “folle vérité” est enfin sortie. Le conte de fées corse s’est achevé en drame, mais pour Jenifer, c’est le début d’une nouvelle page, celle d’une femme résiliente qui, une fois de plus, a choisi de transformer sa douleur en lumière. “C’est ma renaissance”, dit-elle, un faible sourire aux lèvres. Le public, qui l’a vue grandir, pleurer et triompher, est sans aucun doute prêt à l’accueillir.