Dernier adieu à Thierry Ardisson : l’homme en noir repose désormais à Ménerbes

Ce jeudi 17 juillet restera gravé dans les mémoires comme le jour où la France a dit adieu à l’un de ses plus singuliers animateurs de télévision. Thierry Ardisson, surnommé « l’homme en noir », s’est éteint à l’âge de 76 ans des suites d’un cancer du foie contre lequel il se battait depuis plus de douze ans. Une disparition marquante qui a suscité une vive émotion dans le paysage médiatique et auprès du grand public.

Une cérémonie parisienne empreinte d’émotion

C’est en l’église Saint-Roch, à Paris, que les premiers hommages ont été rendus à Thierry Ardisson. Des centaines de personnes s’y sont pressées pour lui faire un dernier adieu. À l’intérieur, des personnalités du monde de la télévision, du journalisme, de la culture, mais aussi de simples anonymes, émus, qui voulaient saluer la mémoire de cet homme au style si particulier. À l’extérieur, ils étaient tout aussi nombreux, rassemblés dans un silence respectueux, parfois les larmes aux yeux, pour accompagner cette figure incontournable du PAF une dernière fois.

Ardisson n’a jamais laissé indifférent : provocateur, élégant, à la fois journaliste, interviewer redouté et producteur inventif, il incarnait une époque où la télévision osait tout. Et c’est avec une sincère tristesse que ses admirateurs lui ont rendu hommage, conscients de la perte d’un esprit libre et brillant.

Un repos éternel à Ménerbes, loin du tumulte

Après cette cérémonie parisienne intense, c’est dans la plus stricte intimité que Thierry Ardisson a été inhumé le samedi 19 juillet. Sa dépouille a rejoint le paisible cimetière de Ménerbes, un petit village perché du Vaucluse, qu’il affectionnait profondément.

Ce village de 900 âmes, niché dans le Luberon et classé parmi les plus beaux de France, était un refuge pour l’animateur. Il y possédait une maison de charme, où il aimait passer ses vacances et weekends. Un lieu qu’il considérait comme un havre de paix, loin de l’agitation parisienne et du monde médiatique. Il était donc naturel que ce coin de Provence devienne sa dernière demeure.

L’inhumation s’est déroulée dans la plus grande discrétion. Aucun public, aucun média, juste la famille proche. Une volonté respectée scrupuleusement par les autorités locales et les services de sécurité, qui ont veillé à préserver l’intimité du moment.

Un cercle restreint, un dernier hommage sobre

À Ménerbes, seuls les plus proches ont accompagné Thierry Ardisson jusqu’à sa sépulture. Audrey Crespo-Mara, sa veuve, était présente, profondément affectée par la perte de son mari. La journaliste de TF1 avait pris quelques jours de congé pour se recueillir et participer à cette ultime étape. Elle avait été exceptionnellement remplacée à l’antenne par sa consœur Amélie Carrouër.

Elle n’était pas seule dans ce deuil : ses deux fils, Sékou et Lamine, issus d’une précédente union, l’entouraient. Les enfants de Thierry Ardisson – Ninon, Manon et Gaston – étaient également présents, unis dans la douleur mais dignes face à la disparition de leur père.

Le petit cortège familial a été protégé par un dispositif discret mais efficace. Un ancien garde du corps de Johnny Hallyday assurait la sécurité de la famille, épaulé par une dizaine de gendarmes qui quadrillaient les environs. L’objectif : éviter toute intrusion de paparazzis et préserver le caractère privé de la cérémonie.

Deux tentes noires avaient été installées autour de la tombe, créant une bulle de recueillement. La sépulture était sobrement ornée de fleurs blanches, symbole de paix et de pureté, à l’image de cette cérémonie simple mais profondément émouvante.

Un homme, un héritage

La mort de Thierry Ardisson laisse un vide dans le monde de la télévision. Inventeur de formats devenus cultes comme Tout le monde en parle ou Salut les Terriens !, il a marqué des générations de téléspectateurs par sa plume acérée, son sens de la formule et sa manière unique d’interviewer, toujours à la frontière entre l’irrévérence et l’intelligence.

Mais au-delà de l’animateur, c’est aussi un homme discret et sensible que pleurent ses proches. Sa compagne, Audrey Crespo-Mara, a toujours décrit un mari tendre, brillant, passionné par les mots et la culture. Un amoureux de la vie, malgré la maladie qui l’a longtemps affaibli.

Aujourd’hui, Thierry Ardisson repose à Ménerbes, dans ce coin de Provence qu’il chérissait. Un lieu paisible pour un homme qui, sous ses allures sombres, a illuminé les écrans pendant plusieurs décennies. Sa voix, son regard perçant et son humour resteront gravés dans la mémoire collective.

L’homme en noir s’est éteint, mais son empreinte, elle, est indélébile.