Il y a des icônes que l’on croit connaître, figées dans la lumière dorée des projecteurs, éternellement jeunes, éternellement belles. Et puis, il y a la femme derrière le mythe, avec ses failles, ses ombres et ses aveux qui, parfois, font l’effet d’une bombe. Brigitte Bardot, symbole absolu de la féminité et de la liberté sexuelle des années 60, porte en elle une blessure que le temps n’a jamais su effacer : celle d’une maternité non désirée, vécue comme un drame intime et violent.
Alors que la série Bardot, diffusée récemment sur France 2, a remis en lumière les années de gloire de la star, c’est un tout autre aspect de sa vie qui refait surface, plus sombre, plus cruel, mais aussi terriblement humain. Les mots sont durs, presque insoutenables pour le commun des mortels, mais ils reflètent une souffrance psychologique immense. Retour sur le drame de Nicolas, ce fils né dans la douleur et le rejet.
« Une tumeur » dans le ventre : La grossesse du désespoir

C’est dans ses mémoires, Initiales B.B., que l’actrice a brisé le tabou suprême avec une honnêteté brutale. En évoquant sa grossesse en 1959, issue de son mariage avec l’acteur Jacques Charrier, Brigitte Bardot n’utilise pas les mots de la tendresse. Elle parle d’un corps envahi, d’une intrusion insupportable.
« C’était comme une tumeur qui s’était nourrie de moi, que j’avais portée dans ma chair tuméfiée, n’attendant que le moment béni où l’on m’en débarrasserait enfin », écrivait-elle. Des mots qui glacent le sang. Pour la jeune femme de 25 ans, alors au sommet de sa gloire mondiale, devenir mère n’était pas un rêve, mais une fin. Elle percevait cette grossesse non comme un don de la vie, mais comme « le couvercle de mon cercueil ».
Le documentaire et les témoignages récents, notamment celui de son ami de toujours, l’auteur-compositeur Jean-Jacques Debout, confirment l’ampleur de ce rejet viscéral. Dans son ouvrage La Couleur des fantômes, Debout revient sur cette période trouble. Il raconte une Brigitte perdue, terrorisée, qui, dès les premiers mois, a tenté d’effacer la réalité par tous les moyens, y compris les plus dangereux. La star consommait de la morphine, non pas pour se droguer par plaisir, mais pour « oublier » ce ventre qui s’arrondissait, pour fuir cette réalité biologique qu’elle ne parvenait pas à accepter.
« J’aurais préféré accoucher d’un petit chien »
La violence du rejet ne s’est pas arrêtée à la naissance. Le 11 janvier 1960, lorsque Nicolas-Jacques Charrier voit le jour, la France entière célèbre l’événement. Les paparazzis assiègent la maternité, le monde veut voir le “bébé de B.B.”. Mais dans l’intimité de la chambre, le drame se noue.
Brigitte Bardot a eu cette phrase terrible, qu’elle répétera plus tard : « J’aurais préféré accoucher d’un petit chien. » Comparant son nouveau-né à une « bouillotte », elle ne ressent aucun de ces instincts maternels que la société impose comme une évidence aux femmes. « Ce n’est pas de ma faute », confiera-t-elle des décennies plus tard au magazine Gala. « J’ai eu un fils qui n’a pas suscité en moi un développement intense de l’instinct maternel. C’est simplement le cours naturel des choses. »
Il est difficile aujourd’hui de mesurer la pression qui pesait sur elle. Traquée 24h/24, érigée en fantasme planétaire, Bardot n’avait aucune intimité, aucun refuge. Comment construire un lien avec un enfant quand on ne s’appartient plus soi-même ? Jean-Jacques Debout souligne cette impossibilité : « Être Brigitte Bardot et assumer la responsabilité d’un enfant à temps plein était extrêmement difficile, voire pratiquement impossible. »
Jacques Charrier : Le père courage
Face à cette mère absente, c’est le père, Jacques Charrier, qui va prendre le relais. La relation entre les deux époux se délite rapidement, minée par ce rejet de l’enfant. Jacques reproche à Brigitte son désintérêt, son incapacité à s’occuper du petit Nicolas.
Le divorce, inévitable, est prononcé en 1963. Fait rarissime pour l’époque, Brigitte Bardot accepte de confier la garde exclusive de l’enfant à son père. Elle “lâche” Nicolas pour qu’il soit élevé dans un environnement stable, loin de sa propre folie et du tumulte de sa vie. « Le pauvre enfant commençait sa vie avec des difficultés, sans pouvoir voir sa mère qui était prise par sa carrière », relate Jean-Jacques Debout. Selon lui, Jacques Charrier a reporté tout son amour, et celui que Brigitte ne pouvait pas donner, sur ce fils unique.
Des cicatrices à vie
Ce choix, s’il a sans doute protégé Nicolas du chaos quotidien de la vie de star, a laissé des traces indélébiles. Nicolas a grandi loin de sa mère, en Norvège puis en France, protégé par le clan Charrier. Les relations mère-fils sont restées quasi inexistantes pendant des décennies.
La douleur de Nicolas s’est exprimée publiquement lors de la parution des mémoires de sa mère en 1996. Blessé par les termes crus utilisés pour décrire sa naissance et son enfance (« tumeur », « chien »), il a intenté un procès, tout comme son père, pour violation de la vie privée et injures. Une démarche qui illustre la profondeur du traumatisme : entendre sa propre mère regretter publiquement votre naissance est une violence psychologique rare.
« Il me manquait des parents, des gens qui m’aident à vivre »

Pourtant, avec le recul, l’analyse de ce drame se nuance. Brigitte Bardot n’était pas un monstre, mais une femme en détresse absolue. Dans une interview au Parisien en 2021, elle tentait d’expliquer l’inexplicable : « On ne peut pas dire que cet enfant, le pauvre, est venu au bon moment. Il m’a apporté ce qui me manquait… Il me manquait beaucoup de soutien, il me manquait des parents, des gens qui m’aident à vivre. Je n’avais pas cela. »
Elle révèle même avoir voulu mettre fin à ses jours à de nombreuses reprises, écrasée par une existence qu’elle ne maîtrisait plus. Son incapacité à être mère était peut-être, paradoxalement, son ultime acte de lucidité : elle savait qu’elle ne pouvait pas le faire, et elle a préféré laisser l’enfant à celui qui l’aimait inconditionnellement.
Aujourd’hui, l’histoire de Brigitte Bardot et de Nicolas reste celle d’un rendez-vous manqué. Elle nous rappelle que derrière les paillettes et les légendes du cinéma, il y a des êtres humains fragiles, et que la maternité, loin d’être innée, peut parfois se heurter violemment à la réalité d’une psyché blessée. Une tragédie moderne, sans coupable idéal, mais avec une victime certaine : un enfant qui aurait voulu être simplement aimé par sa mère.
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