Antoine de Maximy : un aventurier au long cours, l’amour en ligne de mire

À 66 ans, Antoine de Maximy n’a rien perdu de son goût pour l’aventure et la liberté. Depuis plus de deux décennies, il arpente les routes du monde avec une caméra à l’épaule, improvisant ses rencontres et partageant avec les téléspectateurs de France 5 des tranches de vie captées dans l’instant.

Sa célèbre émission J’irai dormir chez vous continue d’enthousiasmer le public. Aujourd’hui encore, il est en pleine phase de montage de son 73e épisode, tourné au Salvador. Une longévité remarquable, preuve d’un engagement rare, d’une passion intacte pour l’humain, et d’une grande curiosité pour les autres.

Si le globe-trotteur à la chemise rouge n’a jamais songé à poser définitivement ses valises, son parcours amoureux, lui, fut plus erratique. Il le reconnaît avec une franchise teintée de pudeur :

“En 22 ans, je n’ai eu qu’une seule histoire d’amour, pendant un tournage, avec une Américaine, dans sa chambre d’hôtel.” Ces quelques mots résument à eux seuls la solitude inhérente à une vie passée sur les routes. Loin des attaches, des habitudes et du confort, Antoine a fait le choix d’un itinéraire personnel souvent solitaire, mais profondément authentique.

Et pourtant, l’amour a fini par croiser son chemin. Contre toute attente, c’est en dehors des sentiers battus de ses tournages qu’il a trouvé ce qu’il appelle aujourd’hui sa “destination finale” sur le plan sentimental. Cette destination a un nom : Magali Benette.

De vingt ans sa cadette, Magali est une femme aux multiples talents. Comédienne, mannequin, commerciale dans l’événementiel, elle a aussi travaillé à l’Opéra, avant de se tourner vers la production de spectacles. C’est d’ailleurs elle qui produit aujourd’hui celui d’Antoine, scellant ainsi une collaboration artistique qui s’ajoute à leur lien amoureux.

Leur rencontre, aussi discrète que touchante, s’inscrit dans une histoire de résonance et de complémentarité. Elle, dynamique, jeune et créative. Lui, libre, expérimenté, curieux du monde et de l’humain. Ensemble, ils tracent un chemin loin du vacarme médiatique, préférant l’harmonie à l’exposition. Magali semble avoir su percer l’armure du voyageur solitaire, trouver la faille par où glisser de la tendresse, du soutien et une forme de stabilité dans une vie marquée par l’errance volontaire.

Si Antoine parle peu de sa vie privée, ceux qui le connaissent savent combien cette relation l’a apaisé et nourri. Magali ne s’est pas contentée d’être une compagne dans l’ombre ; elle s’est également imposée comme une partenaire active, participant à la structuration de ses projets artistiques, l’accompagnant dans ses tournées, et contribuant à maintenir l’équilibre entre passion professionnelle et vie personnelle. Il n’est pas anodin qu’Antoine lui consacre des mots simples mais profonds, lui qui, pendant longtemps, ne s’autorisait que des attachements fugitifs, liés à l’instant.

Il faut dire que la vie d’un baroudeur comme lui laisse peu de place à la routine amoureuse. Dormir chez l’habitant, filmer seul, négocier une nuit sur un canapé dans un pays inconnu, vivre constamment entre deux fuseaux horaires — tout cela n’aide pas à construire une vie de couple conventionnelle.

Mais peut-être était-ce justement cela qu’il fallait à Antoine : une femme qui ne cherche pas à l’enfermer, mais qui l’accompagne dans ses élans, une femme qui comprend qu’aimer un homme comme lui, c’est accepter de ne jamais vraiment le retenir, mais simplement marcher à ses côtés, quand les routes se croisent.

À 66 ans, Antoine de Maximy pourrait songer à ralentir, à profiter d’une retraite bien méritée. Mais il continue d’avancer, animé par ce même désir d’exploration qui le guide depuis le début. Son regard malicieux, sa voix chaleureuse, son audace tranquille en font un personnage à part dans le paysage audiovisuel français. Avec Magali, il semble avoir trouvé un ancrage subtil, un point d’équilibre entre mouvement et attachement.

Cette relation tardive mais intense rappelle que l’amour n’obéit pas aux calendriers sociaux. Il peut surgir à tout moment, même après une vie entière à courir le monde. Antoine n’a pas renoncé à sa liberté ; il l’a simplement élargie pour inclure une autre personne dans son paysage intérieur. Magali, quant à elle, a su accueillir cet homme aux mille vies sans chercher à le transformer, en acceptant l’homme qu’il est, avec ses absences, ses errances et sa fidélité à lui-même.

Leur histoire, discrète mais profonde, prouve que l’amour n’est pas toujours un chemin droit. Parfois, il emprunte les détours, les pistes oubliées, les haltes imprévues. Et parfois, il mène tout droit au cœur de l’autre, là où le voyage devient enfin une destination.