Figure phare de France 5 avec “C à Vous”, Anne-Elisabeth Lemoine n’a pas toujours connu l’équilibre qu’elle affiche aujourd’hui. Après la naissance de son fils, l’animatrice a traversé une période particulièrement éprouvante, marquée par un burn-out. Ses confidences révèlent une vérité bouleversante.

Anne-Elisabeth Lemoine, qui est à retrouver ce mardi soir aux commandes de C à Vous sur France 5, est mère de deux garçons : Vasco, né le 13 juin 2013 de sa relation avec Philippe Coelho et Arthur, né en 2004, issu d’une relation précédente. Après la naissance du premier, l’animatrice a vécu une période très compliquée. Un passage de sa vie sur lequel elle revenait pour Psychologies Magazine en 2018.

J’ai craqué il y a plusieurs années. J’étais au bout du rouleau. Mon fils aîné avait un peu moins de 1 an. Je travaillais à la fois sur France 3, Paris Première et RTL en quotidienne. J’étais obsédée par le boulot. Je me dévitalisais. J’avais perdu dix kilos en un mois. Un matin, je n’ai pas réussi à me lever. Je me suis dit : ‘Je n’y arriverai plus’. J’ai cherché un psychiatre, pas trop loin de chez moi : Jean-Pierre Lablanchy. Je me souviens parfaitement de ce qu’il m’a dit : ‘il faut affronter la bête, arrêter d’avoir peur. Vous allez dire ‘je ne peux plus faire ca. Vous devez accepter l’idée de décevoir, de ne pas être toujours le bon petit soldat qui obéit. Vous devez apprendre à dire non’. Je suis allée voir Marc-Olivier Fogiel, pour qui je travaillais à l’époque. Je lui ai dit que j’arrêtais RTL, et tout a été réglé très rapidement.”
Anne-Elisabeth Lemoine, une maman présente pour ses deux fils
L’acolyte de Bertrand Chameroy a alors été “en thérapie pendant plusieurs mois”, ce qui a été bénéfique pour elle : “C’était formidable. Bon, bien sûr, je pleurais. Je me souviens de la boîte de mouchoirs sur le bureau ; mais c’était drôle aussi. J’avais un peu tendance à le prendre pour une sorte de ‘coach-voyant’. Et je me souviens qu’un jour il m’a dit ‘je ne suis pas un gourou. Nous n’allons pas faire brûler de l’encens et je ne prendrai pas les décisions à votre place’. Je garde précieusement en moi une de ses remarques : ‘la vie, la maturité, c’est du renoncement’. Plein de voies s’offrent à nous quand nous sommes jeunes. Plus nous avançons, plus les choix diminuent (…) Aujourd’hui, mes priorités guident mes choix et je renonce à ce qui m’en éloigne sans aucun regret.”

Cette expérience l’a notamment amenée à comprendre que son rôle de mère était sa priorité absolue : “Je vivrais trop mal le fait de ne pas voir mes enfants, ni le matin ni le soir. J’ai besoin de les toucher, de les câliner.