Il y a des instants qui paraissent anodins et qui, pourtant, se chargent rapidement de symbolique. C’est ce qu’ont vécu récemment Adeline Blondieau et Bénédicte Delmas, deux anciennes héroïnes de la série culte Sous le soleil. Un simple cliché publié sur les réseaux sociaux, pris à la va-vite, sans maquillage ni mise en scène, a suscité un véritable raz-de-marée de réactions. Derrière l’apparente légèreté du geste, c’est une réflexion profonde sur notre époque, notre rapport à l’image et, plus largement, au regard porté sur les femmes, qui s’est imposée.
Tout est parti d’un moment de complicité. Adeline et Bénédicte, amies de longue date, se retrouvent à Paris pour quelques heures. L’une sort d’un atelier d’écriture, l’autre a rendez-vous au théâtre. Elles profitent de ce temps suspendu pour discuter, comme à chaque fois, à bâtons rompus. Spontanément, elles décident d’immortaliser cette rencontre. Une première photo prise par la fille d’Adeline, adolescente amusée et peu concernée, est jugée trop approximative. Qu’importe, elles en refont une elles-mêmes, dans la fraîcheur du moment. Puis elles la publient, sans arrière-pensée.
Rapidement, la photo fait le tour d’Instagram. Plus d’un million de vues, des milliers de commentaires, des messages de nostalgie venant de téléspectateurs ravis de voir que l’amitié née sur un plateau de tournage a traversé les années. Mais au milieu de ces réactions positives surgissent aussi des propos violents, gratuits, souvent cruels. Certains internautes se permettent de juger leur apparence, leur âge, leur physique. « Imbaisables », lit-on dans quelques messages particulièrement agressifs. Derrière la brutalité du mot, une réalité plus large se dessine : la société continue de porter un regard intransigeant sur les femmes, notamment lorsqu’elles osent apparaître sans artifices, loin des standards esthétiques imposés.
Pour Bénédicte Delmas, le choc n’est pas tant dans l’insulte elle-même que dans ce qu’elle révèle de notre époque. Qui sont ces personnes qui, sous couvert d’anonymat, se sentent autorisées à rabaisser ainsi des femmes, simplement parce qu’elles ont eu l’audace de montrer leur vrai visage? Qu’un inconnu décrète qu’elle est « imbaisable » ne lui importe en rien personnellement, mais elle y voit le symptôme d’une société obsédée par l’apparence et prisonnière de vieux schémas. Car ce qui transparaît à travers ces attaques, c’est l’idée encore tenace que les femmes doivent avant tout plaire, séduire, rester jolies, comme si leur valeur ne pouvait se résumer qu’à cela.
Adeline Blondieau confirme ce sentiment. Elle se souvient de la pression esthétique permanente durant les années Sous le soleil. Les actrices de la série devaient rester minces, faire du sport, surveiller leur image, car leur beauté était considérée comme leur principal atout. Pourtant, cette beauté fut longtemps perçue de manière réductrice. « Vous êtes jolies, mais vous n’avez que ça », leur répétait-on. Aujourd’hui, avec le temps, c’est l’inverse : parce que l’âge laisse des traces naturelles, parce que des cheveux blancs apparaissent, on leur reproche presque de ne plus correspondre aux critères imposés. « On en veut plus aux femmes qui ont été belles », souligne-t-elle, avec une lucidité teintée d’ironie.
Le parallèle avec les hommes est éclairant. Jamais, ou presque, on ne s’autoriserait à dire d’un acteur ou d’un chanteur vieillissant qu’il est « imbaisable ». Bien au contraire, les tempes grises d’un George Clooney sont érigées en signe de charme, de maturité séduisante. Cette différence de traitement révèle une inégalité persistante : ce qui est valorisé chez un homme est sanctionné chez une femme. Le vieillissement, pourtant universel, reste perçu comme une faute impardonnable quand il touche celles qui ont incarné la jeunesse et la beauté.
Mais loin de céder à l’amertume, Adeline et Bénédicte choisissent de transformer cette violence en réflexion constructive. Leur réponse, publique et assumée, a trouvé un écho immense. Des centaines de milliers de femmes se sont reconnues dans leurs mots, remerciant les deux comédiennes d’avoir osé dénoncer ces injonctions absurdes. Beaucoup ont exprimé un soulagement : celui de voir enfin formulé ce qu’elles ressentaient sans parvenir à le dire. Car au-delà du cas particulier, ce débat concerne toutes les femmes, confrontées dès l’enfance à l’obligation tacite d’être « jolies ». Dès le berceau, on complimente une petite fille sur sa beauté, comme si sa valeur première résidait là. En grandissant, elle intègre cette norme invisible : plaire, séduire, être choisie. Un conditionnement qui enferme et qui nourrit, plus tard, des jugements sexistes.
Pour Bénédicte Delmas, il est urgent de briser ce cercle. Les filles ne doivent pas être élevées pour être choisies, mais pour choisir elles-mêmes. Leur valeur ne se mesure pas à leur apparence, mais à ce qu’elles sont capables de faire, d’apprendre, de partager. L’amitié sincère, la complicité entre femmes, la richesse intérieure devraient être célébrées bien plus que l’esthétique superficielle. C’est ce message qu’elles voulaient transmettre à travers cette photo simple : peu importe le maquillage ou les filtres, l’essentiel est ailleurs, dans la vérité d’un lien qui perdure.
Au fond, ce qui transparaît dans cette histoire dépasse largement le cadre de deux anciennes actrices devenues quadragénaires ou quinquagénaires. C’est une parabole sur notre société contemporaine, où l’image prend souvent le pas sur l’essence, où la beauté est à la fois un privilège, une prison et une cible. Adeline et Bénédicte, en exposant leur visage sans fard, rappellent que le courage n’est pas toujours là où on l’attend : il peut résider dans un geste aussi simple que de se montrer telle qu’on est, au risque de heurter les standards.
Ce qui aurait pu rester un épisode anecdotique est devenu une tribune involontaire, mais précieuse. Et si cette photo, au-delà des polémiques, ouvrait enfin une brèche? Celle d’un monde où les femmes ne seraient plus jugées sur la façon dont elles vieillissent, mais reconnues pour ce qu’elles vivent, ce qu’elles partagent, et ce qu’elles transmettent.
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