C’était le genre de débat que les chaînes d’information adorent : deux poids lourds, deux visions irréconciliables, et un sujet explosif. D’un côté, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, venu défendre un bilan complexe. De l’autre, Jordan Bardella, président du Rassemblement National, venu pour “atomiser” ledit bilan. Ce qui s’est passé sur le plateau de BFM TV n’était pas un débat. C’était un “chef-d’œuvre” d’énigme politique, un “dialogue de sourds” qui a fini par explorer de “nouvelles galaxies” rhétoriques, incluant des Talibans, des ambassades improbables et… des parachutes.
Le piège initial était signé Gérald Darmanin. Confiant, le ministre a posé sur la table ce qu’il pensait être l’équation impossible, l’énigme conçue pour “faire disjoncter” son adversaire. Il commence, professoral : “Bon, il y a des Iraniens, des Afghans, des Syriens, des Soudanais… On n’expulse pas aujourd’hui des Afghans vers le régime des Talibans. C’est vrai. On ne pourra pas le faire. Et même si c’est Madame Le Pen qui est présidente, elle ne pourra pas le faire.”
Puis, il dégaine l’argument moral ultime, le “piège parfait” : “Et qu’est-ce qu’on fait avec la personne qui est homosexuelle sur le territoire national et qui vient d’un pays où on condamne pénalement l’homosexualité ? On le renvoie dans ce pays où il risque la peine de mort ?”
Darmanin jubile presque. Il a coincé le “Yaka faucon” du Rassemblement National. Il conclut : “Le Yaka faucon du Front National, c’est du mensonge aux Français !”

Mais Jordan Bardella n’est pas venu pour résoudre des cas d’école. Il est venu pour dénoncer un “échec”. Il “esquive la question principale” et “contre-attaque directement sur le bilan”. Les interruptions fusent, le ton monte instantanément.
“Mais moi, honnêtement, ce que vous dites là, monsieur Darmanin, me choque !”, lance Bardella, retournant l’accusation morale. “Le ministre de l’Intérieur, qui est censé protéger les Français, nous explique que ce n’est pas lui qui décide de la politique d’immigration […] mais que ce sont les immigrés eux-mêmes !”
Le débat s’enflamme. Darmanin, agacé, tente de ramener son adversaire à sa question piège : “Est-ce que l’Afghan homosexuel il retourne chez les Talibans ?”
Bardella balaie l’argument : “Mais quel Afghan ! […] Le problème, c’est que l’asile a été totalement dévoyé !” Il dégaine ses propres chiffres : “Il y a 500 000 demandes d’asile posées sur le territoire national depuis 2017, dont seulement un tiers sont acceptées. Les deux tiers sont déboutés, sauf que les deux tiers ne sont pas renvoyés !”
La tension est palpable. Bardella tente alors de présenter ses solutions : traiter les demandes d’asile “uniquement depuis les ambassades et les consulats” dans les pays de départ, à l’instar du “Danemark, gouvernement socialiste”. Il présente le choix comme un quitte ou double : “Soit on réélit Emmanuel Macron et on va avoir 5 ans de plus de submersion migratoire, soit on vote pour Marine Le Pen […] et on soumettra à référendum la politique d’immigration.”
C’est là que Gérald Darmanin, visiblement frustré de ne pas avoir eu de réponse à son cas pratique, décide de pousser le raisonnement de son adversaire jusqu’à l’absurde. Il revient sur l’expulsion de l’Afghan débouté.

“C’est très concret”, insiste le ministre, “imaginons que vous le renvoyez dans le régime des Talibans […]. D’abord, on n’a pas de relation diplomatique avec le régime des Talibans. Ça veut donc dire […] qu’il faut qu’on ait des accords avec les Talibans. Donc vous ouvrez une ambassade au régime des Talibans ? Première information très intéressante de la part du Front National !”
Puis, vient le moment qui fait basculer le débat de la politique-fiction à la stratosphère : “La France n’a plus d’avions qui font Paris-Kaboul. […] Vous les renvoyez comment ? Vous les mettez… vous survolez l’Afghanistan et vous les jetez de l’avion avec un parachute ? Comment ça fonctionne concrètement ?”
L’image est lunaire. Le mot est lâché. “Parachute”. Le “sujet initial”, comme le note la voix off de la vidéo, “a été retrouvé inconscient dans les coulisses”.
Bardella, refusant de se laisser entraîner sur ce terrain, ignore l’image du parachute et tente de répondre sur le fond, proposant des “camps humanitaires” aux confins des pays sûrs, gérés “de concert avec les Nations unies”. Darmanin ricane : “Je suis pas sûr que les Nations unies vont être d’accord avec le Front National…”
Le clash se termine comme il a commencé : dans une incompréhension totale. Bardella accuse : “Vous ne ferez pas croire aux gens […] que sur les 900 000 clandestins, il y a 600 000 Afghans homosexuels ! Vous prendrez toujours une exception ! […] Vous avez été complètement impuissant !”
Darmanin rétorque : “Ah mais vous êtes dans l’idéologie !”
“Je suis dans les chiffres !”, conclut Bardella. “Vous avez un ministre de l’Intérieur incapable de maîtriser l’immigration et vous admettez vous-même que ce n’est pas vous qui contrôlez l’immigration en France, mais que ce sont les immigrés eux-mêmes !”
Le débat s’est achevé sans vainqueur, mais avec un grand perdant : le dialogue. Entre le “piège parfait” de Darmanin et la “solution miracle” de Bardella, le public a surtout assisté à un spectacle de “dialogue de sourds”, où les interruptions tiennent lieu d’arguments et où l’on finit, inexplicablement, à parler de parachutes pour régler la crise migratoire. “Apparemment, la politique française en 2025, c’est ça”, soupire le commentateur. “On est fatigué.”

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