Le débat sur le port de l’abaya en France a pris une tournure explosive, se transformant en un véritable affrontement rhétorique. Au cœur de la mêlée, un argument pour le moins “créatif” a été avancé par certains pour défendre ce vêtement : la comparaison de l’abaya à un kimono, suggérant une ambiguïté entre le culturel et le cultuel. Cette tentative de parallèle n’a pas manqué de faire réagir Jordan Bardella, qui a saisi l’occasion pour lancer une contre-attaque cinglante.

Visiblement peu impressionné par cette analogie, le leader politique a décidé de “renvoyer le kimono à l’envoyeur” avec une pique acérée, destinée à faire siffler quelques oreilles. “Bon alors on sait très bien, ça c’est les idiots utiles de la gauche”, a-t-il lancé, ciblant directement La France Insoumise, qu’il n’a pas hésité à renommer de manière provocatrice “La France islamiste”.

Mais le débat ne s’est pas arrêté à cette joute sur les arts martiaux. Après le judo, place à la politique pure et dure. Jordan Bardella a sorti ce que la vidéo décrit comme “l’artillerie lourde”. Il a élargi le champ de bataille bien au-delà de la simple abaya, enchaînant avec des sujets tout aussi inflammables : les Frères musulmans, le burkini, et le voile dans les compétitions sportives.

L’accusation portée est claire et directe. Selon lui, la position de La France Insoumise et de ses alliés de la NUPES ne relève pas d’une défense de principe. Il s’agirait, d’après ses termes, d’une pure “chasse aux voix”, un calcul électoraliste cynique. “Ils passent leur temps à épouser les thèses des Frères musulmans et des fondamentalistes islamistes”, a-t-il martelé.

Développant son propos, il affirme : “Voyez bien d’ailleurs : la Baya, le Burkini, le voile dans les compétitions sportives… Systématiquement, la gauche NUPES se met du côté des revendications politico-religieuses, sans doute avec un fond d’électoralisme derrière.”

Cette “leçon de judo-politique”, comme le conclut ironiquement le commentateur de la vidéo, illustre la tension extrême qui entoure les débats sur la laïcité et l’identité en France. L’argument du kimono, qu’il soit considéré comme un coup de maître (Ippon) ou une simple faute (Chukoku), a servi de catalyseur à un affrontement bien plus large, où les accusations d’arrière-pensées électoralistes et de complaisance avec le fondamentalisme ont fusé, laissant le débat plus polarisé que jamais.