Bienvenue sur le ring. Car il ne s’agit plus d’un débat, mais bien d’un combat. Le plateau de l’émission “Les Grandes Gueules” sur RMC est réputé pour ses échanges musclés, où le temps de parole, comme le suggère ironiquement la vidéo, “n’est pas calculé en minutes mais en décibels”. Ce jour-là, l’invité jeté dans l’arène n’est autre que Louis Boyard, député La France Insoumise, connu pour ses positions tranchées et sa capacité à générer la confrontation. Le titre de la vidéo, “LOUIS BOYARD SEUL CONTRE TOUS”, n’est pas une hyperbole. C’est le résumé factuel d’une séquence qui a vu le plateau “exploser”, révélant les fractures profondes de la société française sur les questions de police, de jeunesse et de “quartiers populaires”.
Dès les premières secondes, le ton est donné. Louis Boyard tente de poser un argumentaire sur le respect de l’institution, mais il est immédiatement interrompu. Un chroniqueur, visiblement Alain Truchot, lui lance la première banderille, déformant sa pensée : “Si on crache sur un prof ou on le menace, c’est parce que l’institution n’est pas assez respectable… donc ça justifie qu’on nous crache dessus ?”. Le piège est tendu. Boyard est déjà sommé de se justifier sur une position qui n’est pas la sienne. “Mais non”, tente-t-il de rétorquer, expliquant qu’il n’a “jamais demandé à ce qu’on crache sur les professeurs”. Il essaie de recentrer : il ne justifie rien, il explique. Il tente de parler du “problème de confiance et de rapport entre la police et une partie de la population”.
Mais l’émission porte bien son nom. Le “débat” se transforme en une cacophonie, une “technique de débat très avancée” ironise la voix off : “Je parle plus fort que toi donc j’ai raison”. La meute est lâchée. Alain Truchot, excédé, lance l’accusation qui va mettre le feu aux poudres. Il traite Boyard de “représentant de la racaille” et lui assène : “Vous défendez la racaille !”.
L’insulte est d’une violence inouïe. Elle vise à décrédibiliser le député, à le réduire à un défenseur des “délinquants”, l’opposant aux “80% des jeunes des quartiers [qui] ne sont pas des délinquants et [qui] en ont marre de subir les délinquants”. C’est une rhétorique classique : opposer les “bons” jeunes de banlieue au “mauvais” député qui les “stigmatise” en ne parlant que des problèmes.

La réponse de Louis Boyard est un cri de fureur. Il n’est plus dans l’explication, il est dans la contre-attaque. “Vous connaissez rien au quartier populaire !”. Il refuse l’insulte, refuse la caricature. Il martèle que la réalité est plus complexe, que la violence policière et les contrôles au faciès ne touchent pas “uniquement les personnes délinquantes”. Il tente de parler au nom de ces “Français comme les autres” qui ne sont pas des délinquants mais qui subissent la suspicion.
Puis, dans un éclair de lucidité au milieu du chaos, Louis Boyard change d’angle. Il n’attaque plus les arguments, il attaque le cadre même du débat. Il regarde autour de lui, sur ce plateau de RMC, et lance la phrase qui gèle l’ambiance : “Se poser la question : y a-t-il un racisme… systémique dans la police… dans un plateau télé où tout le monde donne son avis sans qu’il y ait une seule personne concernée sur le plateau, [ça] vous permet pas d’avoir un débat qui nous permet de répondre”.
Le coup est magistral. Il vient de pointer l’absurdité de la situation : un débat sur le racisme supposé dans la police et les quartiers, mené exclusivement par des chroniqueurs blancs qui, selon lui, n’y connaissent “rien”. Il refuse même à Truchot le droit de l’inviter dans un quartier, lui proposant de “laisser [sa] place de député à quelqu’un qui aurait une autre couleur” – une maladresse qu’il corrige aussitôt en affirmant que la couleur ne fait pas les idées, mais le vécu.
Le chaos est à son comble. L’émission pourrait s’arrêter là, sur ce constat d’échec d’un débat impossible. C’est alors que la production, dans un mouvement de régie que l’on sent presque paniqué, dégaine ce que la vidéo appelle “l’arme secrète”. Un “personnage inattendu” entre en scène : Samir.
Samir n’est pas un chroniqueur. Il appelle. C’est un auditeur, mais pas n’importe lequel. Il est “policier d’origine maghrébine”. La production tient son “concerné”. Samir coche toutes les cases : il est “issu d’un quartier populaire”, il est “d’origine maghrébine” et il est “fonctionnaire de police” dans le Val-d’Oise. C’est l’antithèse parfaite de Louis Boyard.
Et Samir va méthodiquement démonter l’argumentaire du député. D’abord, il “réfute totalement les paroles du député Boyard”. Sur les contrôles d’identité, il oppose le droit à l’idéologie : “Le contrôle d’identité est très réglementé… c’est l’article 78-2 du code de procédure pénale”. Il explique que les réquisitions du procureur permettent de contrôler “toute personne en tout temps et en tout lieu”.

Ensuite, sur le “racisme systémique”, l’argument massue de Boyard, Samir oppose son expérience personnelle. “Non, je ne suis pas daccord du tout. Moi, ça fait plusieurs années que je suis dans la police, j’ai jamais été confronté à ça. J’ai toujours été accepté par mes collègues”. Il concède “peut-être qu’il y a des cas”, mais il nie le “système”.
Le piège s’est refermé sur Louis Boyard. L’argument de “l’absence de personne concernée” vient d’être pulvérisé en direct par un policier maghrébin qui vit ce qu’il dénonce et qui affirme le contraire.
Le député LFI, pris de court, tente un dernier baroud d’honneur. Il ne peut plus s’appuyer sur le “vécu”, alors il s’appuie sur les “faits” et les “rapports”. Il dégaine l’arme statistique : “Qu’est-ce que vous répondez alors au rapport de la Défenseure des droits qui dit qu’une personne d’origine africaine ou maghrébine est 20 fois plus contrôlée que la moyenne de la population ?”. Il cite l’ONU.
Le match est relancé. D’un côté, l’expérience vécue de Samir (“je n’ai jamais été confronté à ça”). De l’autre, les statistiques froides des rapports officiels (le rapport de la Défenseure des droits). Qui croire ? L’individu qui fait exception ou la statistique qui montre la règle ?
La vidéo s’achève sur ce “match nul”, cette confrontation insoluble. “Tout le monde a perdu des points et surtout nos oreilles”, conclut la voix off. C’est le constat d’échec d’un système médiatique qui n’est plus conçu pour débattre, mais pour “exploser”. Louis Boyard est venu seul contre tous, et à la fin, c’est le dialogue lui-même qui a été vaincu. Le “cirque politique” a offert son spectacle, mais il n’a répondu à aucune question. Il n’a fait que confirmer les fractures, en direct, à un niveau de décibels assourdissant.

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