XV de France : «Il va s’entraîner avec nous», Antoine Dupont sera avec les Bleus à Marcoussis en novembre | Le Figaro Sports

Antoine Dupont, lui, ne participera évidemment pas à cette tournée costaude prévoyant pour les Bleus de gros tests contre l’Afrique du Sud (le 8 novembre), les Fidji (le 15 novembre) et enfin l’Australie (le 22 novembre). « Il ne faut pas lui demander l’impossible, Antoine termine sa rééducation et prépare son retour au jeu, au terrain. Il participera avec mesure aux entraînements », dixit le chef d’orchestre tricolore.

Déjà de retour avec Toulouse

Toujours convalescent à cette heure – sa rentrée en compétition n’étant pas prévue avant la fin du mois de novembre – Antoine Dupont va ainsi pouvoir reprendre ses marques à l’échelle internationale. A l’instar d’un Uini Atonio convoqué lui aussi au centre national du rugby français mais sans entraînement au menu.

Cette semaine, Antoine Dupont a officiellement repris les gammes avec le Stade Toulousain. Via une séance collective légère et surtout un gros travail spécifique avec Sébastien Carrat, le préparateur physique haut-garonnais en charge de la réhabilitation. A ce stade, le demi de mêlée de 28 ans doit se contenter d’ateliers purement techniques pour ce qui est de sa réintégration au groupe.

L’annonce a fait l’effet d’une bombe dans le monde du rugby français. Fabien Galthié, le sélectionneur des Bleus, a confirmé que le capitaine emblématique Antoine Dupont, pourtant exempté de compétition durant la tournée automnale, sera bel et bien présent à Marcoussis en novembre.
Mais pourquoi donc le joueur phare du XV de France, celui que beaucoup considèrent comme le meilleur demi de mêlée du monde, revient s’entraîner sans jouer ?
Derrière cette décision se cache peut-être bien plus qu’un simple soutien moral à ses coéquipiers.

🌪️ Un retour inattendu qui fait trembler Marcoussis

Depuis plusieurs semaines, le silence entourant Dupont interroge. Après un été marqué par la pression médiatique, la fatigue et ses ambitions olympiques en rugby à sept, le capitaine semblait avoir besoin de souffler.
Pourtant, contre toute attente, le voilà annoncé de retour à Marcoussis, le centre névralgique du rugby français, alors qu’il ne disputera aucun des trois matchs de la tournée automnale.

« Il va s’entraîner avec nous », a sobrement déclaré Fabien Galthié lors d’une conférence de presse.
Une phrase courte, presque anodine, mais qui a immédiatement déclenché une avalanche de spéculations :
👉 Dupont prépare-t-il un retour express ?
👉 Galthié cherche-t-il à tester un dispositif secret avant le Tournoi des Six Nations ?
👉 Ou s’agit-il d’un message politique envoyé à la FFR après les récentes tensions internes ?

💬 Les rumeurs enflent : le “projet fantôme” de Galthié

Selon plusieurs proches du staff, Dupont ne se contentera pas d’un simple rôle d’observateur. « Il participera activement aux entraînements, aux séances vidéo, à la préparation tactique. Il sera partout », confie une source interne sous couvert d’anonymat.
Certains évoquent même un rôle inédit de “mentor technique”, une sorte de capitaine de l’ombre chargé de transmettre son savoir et son leadership aux jeunes joueurs.

Mais d’autres y voient un tout autre calcul :
« Dupont, c’est le symbole du rugby français moderne. Le laisser totalement à l’écart aurait été un signal négatif, presque une fracture dans le groupe », explique un ancien international.
Autrement dit, sa présence, même sans jouer, serait une arme psychologique destinée à maintenir l’unité et l’intensité des Bleus.

Pourtant, dans les couloirs de Marcoussis, une autre version circule : Dupont préparerait une transition stratégique vers le rugby à sept pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.
Et sa participation partielle à la préparation du XV serait le chaînon manquant entre les deux mondes.
Un plan ultra-secret, négocié directement entre Galthié, la FFR et le comité olympique, pour faire de Dupont le visage du rugby français aux JO.

🔥 L’ombre d’un malaise : Dupont en mission ou en surveillance ?

Mais certains analystes n’y croient pas. Pour eux, ce retour est tout sauf anodin.
« Galthié sait que le groupe a souffert depuis la Coupe du Monde. Le moral est en dents de scie. Ramener Dupont, c’est une manière de reprendre le contrôle symbolique de l’équipe », avance un journaliste sportif proche du staff.

Derrière les sourires et les accolades, une tension silencieuse persiste :
le staff technique redoute une perte d’identité sans son capitaine sur le terrain, tandis que certains joueurs aimeraient s’émanciper de son influence écrasante.
« Il représente tout : le jeu, la discipline, la victoire. C’est à la fois une bénédiction et un poids », confie un coéquipier sous couvert d’anonymat.

⚡ Une présence lourde de sens

Marcoussis n’a jamais connu de figure aussi centrale. Quand Dupont s’avance sur le terrain d’entraînement, le silence se fait presque religieux.
Certains joueurs le voient comme un modèle, d’autres comme une ombre impossible à égaler.
Son attitude, son exigence, son regard perçant pendant les exercices — tout cela impose le respect, mais aussi une certaine crainte.

Et pourtant, c’est exactement ce que Galthié semble rechercher :
une émulation interne, un retour aux fondamentaux, et surtout une reprise d’identité collective avant le grand rendez-vous du printemps prochain.

🎯 L’objectif caché : rebâtir avant la tempête

En coulisse, le sélectionneur l’a clairement exprimé : la tournée automnale ne sera pas un simple moment de transition.
C’est une phase de reconstruction, presque un laboratoire tactique pour tester les nouvelles combinaisons.
Et Dupont, même sans ballon en main, incarne la boussole de ce projet.

Selon certaines indiscrétions, il aurait déjà commencé à orienter les jeunes demis de mêlée sur les schémas de jeu, à analyser les vidéos adverses, et même à proposer des ajustements offensifs pendant les séances.
Un rôle quasi d’entraîneur adjoint, mais sans titre officiel.

« Il est là pour transmettre, mais aussi pour observer », souffle un membre du staff.
Observer quoi ? Peut-être la cohésion du groupe, la réaction des cadres, ou la montée en puissance de ses futurs remplaçants.

💣 Et si c’était un test avant la relève ?

Certains médias spécialisés vont encore plus loin : Galthié préparerait déjà l’après-Dupont.
Le capitaine ne peut pas tout jouer éternellement, surtout avec la pression physique et mentale qu’il subit.
Sa présence actuelle à Marcoussis serait donc un moyen de préparer sa succession en douceur, en formant l’héritier parfait sous son œil attentif.

Mais alors, qui pourrait endosser ce rôle ?
Le nom de Maxime Lucu revient souvent, tout comme celui de Nolann Le Garrec, jeune pépite du Racing 92.
Tous deux auront l’occasion de briller pendant cette tournée — sous le regard scrutateur de leur capitaine silencieux.

🌍 Une présence symbolique… et politique

Enfin, il serait naïf d’ignorer la dimension politique de cette décision.
En pleine période de réorganisation à la FFR, où les débats sur la gestion du rugby français s’intensifient, la figure de Dupont reste le meilleur argument d’unité nationale.
Le voir à Marcoussis, c’est aussi rassurer les sponsors, les supporters, et rappeler que les Bleus, malgré les secousses, avancent ensemble.

Dupont, même sans jouer, reste le visage du projet France.
Et tant que son ombre plane sur le terrain d’entraînement, l’espoir continue de brûler.

🏁 Conclusion : un retour sans match, mais pas sans impact

Antoine Dupont ne disputera pas un seul ballon cet automne, mais son influence sera partout.
Entre mystère tactique, mission psychologique et enjeu symbolique, son retour à Marcoussis dépasse le cadre sportif.
C’est une déclaration : le capitaine est toujours là, même dans le silence, même sans le brassard.

Et peut-être, derrière cette apparente normalité, se cache le vrai plan de Galthié :
préparer l’avenir, sans jamais tourner le dos à son présent le plus précieux.