Top 14 – “On est beaucoup de joueurs derrière lui” : Grégory Alldritt au soutien d’Antoine Dupont sur sa position concernant le salary cap

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Interrogé en conférence de presse après la lourde défaite du Stade rochelais sur la pelouse de Montpellier (37-13), le capitaine rochelais Grégory Alldritt a affirmé qu’il souscrivait aux propos d’Antoine Dupont sur le salary cap.

Interrogé en conférence de presse après la lourde défaite du Stade rochelais sur la pelouse de Montpellier (37-13), le capitaine rochelais Grégory Alldritt a affirmé qu’il souscrivait aux propos d’Antoine Dupont sur le salary cap.

Quand on lui demanda donc s’il partageait la position de son ami, Grégory Alldritt a répondu par l’affirmative : “Oui, je partage son avis”, sans plus de commentaire. Relancé sur la question où on lui demanda si cet avis était partagé par d’autres joueurs du XV de France : “C’est un sujet dont on a tous discuté et je pense qu’on est beaucoup de joueurs derrière lui.”

Bras de fer à venir

Un bras de fer semble donc se dessiner entre les différentes parties, puisque la LNR a réagi en suivant aux propos d’Antoine Dupont : “Le salary cap est essentiel pour préserver à la fois l’équité sportive et l’équilibre économique de nos clubs, a fait savoir l’institution. La LNR n’interdit en aucun cas à un joueur de disposer de son droit à l’image. Ce qui est prévu, c’est que les contrats conclus avec une entreprise partenaire du club soient déclarés dans le salary cap par les clubs. C’est un principe de transparence, récemment renforcé, qui vise à éviter tout contournement du plafond salarial par des rémunérations indirectes. Par ailleurs, une réflexion de fond est engagée avec les clubs sur l’ensemble du dispositif : le montant du plafond, mais aussi son périmètre, son assiette et ses mécanismes de contrôle. Le débat est totalement ouvert et aucune orientation n’est privilégiée à ce stade. Il est légitime que ces perspectives d’évolutions suscitent des interrogations. Comme toujours, les joueurs, par l’intermédiaire de leur syndicat Provale, seront pleinement associés à ce travail. Si des propositions d’évolution émergent, elles seront soumises au Comité Directeur, dont Provale est membre, au début de l’année 2026, pour une mise en œuvre à partir de la saison 2026/2027 ou 2027/2028.” Un sujet qui devrait donc animer les débats dans les semaines et mois à venir…

Montpellier — La défaite fut lourde, presque humiliante. Le Stade rochelais, balayé 37-13 par Montpellier, sort du terrain en silence. Mais quelques minutes plus tard, dans la salle de presse, un mot prononcé par Grégory Alldritt allait secouer bien plus que le simple score du match. Interrogé sur la sortie polémique d’Antoine Dupont concernant le salary cap, le capitaine rochelais lâche, d’un ton calme mais ferme :
« Oui, je partage son avis. »

Une phrase courte, presque anodine. Mais dans le contexte actuel, elle résonne comme une déflagration. Car en soutenant publiquement Dupont, figure emblématique du rugby français, Alldritt ouvre une brèche — celle d’un conflit latent entre les joueurs, les clubs et les instances dirigeantes.


Un malaise qui couvait depuis des mois

Depuis plusieurs saisons, le salary cap — ce plafond salarial censé garantir l’équité entre clubs — suscite des tensions. Les joueurs les plus médiatisés dénoncent un système trop rigide, qui limite leur liberté de gestion d’image et bride leurs revenus personnels. Dupont, déjà au cœur du débat, avait récemment pointé du doigt les blocages administratifs qui empêchent certains contrats publicitaires d’exister en dehors du cadre du club.

Sa déclaration avait été perçue comme un cri du cœur, voire une provocation. Mais l’adhésion publique d’Alldritt lui donne désormais une résonance collective. Ce n’est plus seulement la voix d’une star isolée : c’est celle d’un vestiaire entier, frustré et prêt à parler.

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Un soutien lourd de symboles

Alldritt n’est pas n’importe qui. Capitaine exemplaire, respecté pour sa discrétion et son sens du devoir, il incarne l’équilibre entre passion et discipline. Le voir rejoindre Dupont dans ce combat change la donne. Ce n’est plus une revendication personnelle — c’est une contestation silencieuse, mais profonde, du système.

Et le timing n’est pas anodin : le faire juste après une défaite sévère, devant les caméras, c’est aussi une façon d’envoyer un message fort. Comme si la frustration du terrain rejoignait celle du vestiaire.
« On en parle tous entre nous », aurait-il ajouté. « Beaucoup de joueurs pensent comme lui. »


Un débat explosif : argent, pouvoir et image

Derrière ce débat technique, se cache une lutte bien plus complexe : celle du pouvoir. Le rugby, longtemps considéré comme un sport d’honneur, d’engagement et de camaraderie, est désormais un marché. Les droits TV explosent, les sponsors se multiplient, et les joueurs les plus charismatiques deviennent de véritables marques à eux seuls.

Mais le salary cap, conçu à l’origine pour préserver la compétitivité et éviter les dérives financières, est désormais perçu comme une barrière injuste. Les joueurs estiment qu’ils ne devraient pas être pénalisés pour leur notoriété. “Pourquoi devrais-je limiter mes revenus si ma popularité attire des sponsors au club ?”, résume un joueur anonyme du Top 14.

Cette logique de plafonnement, jugée obsolète, entre directement en collision avec la réalité moderne du sport-business.


Une fracture en train de se creuser

Ce soutien d’Alldritt n’est peut-être que la partie émergée de l’iceberg. Plusieurs cadres du championnat murmurent déjà en coulisses. Les discussions s’enveniment dans les vestiaires, entre ceux qui souhaitent libéraliser le système et ceux qui craignent que la disparition du salary cap ne creuse un fossé entre clubs riches et modestes.

Les dirigeants, eux, redoutent une explosion incontrôlable des salaires. « Sans cadre, le rugby français risquerait de devenir ingérable », confie un proche d’un club du sud. Mais du côté des joueurs, le ton monte : la liberté financière est désormais perçue comme une question de dignité professionnelle.

L’affrontement semble inévitable.


Un silence pesant du côté des institutions

Pour l’instant, la Ligue Nationale de Rugby reste sur la réserve. Officiellement, elle se dit prête à “écouter toutes les parties”, mais les murs tremblent déjà. Car l’enjeu dépasse le simple aspect économique : c’est l’autorité même de la Ligue qui est remise en question.

Les entraîneurs, eux, tentent de calmer le jeu, craignant que ces polémiques internes ne viennent parasiter la performance. Mais le mal est fait : le mot est lâché, la fracture exposée. Et l’image d’un rugby uni, soudé, en prend un sérieux coup.


Une guerre d’imagesLes notes des Bleus : Dupont décisif, Alldritt étincelant - rugbyrama.fr

Le conflit se joue aussi sur un autre terrain : celui de la perception publique. Dupont et Alldritt, deux visages admirés, charismatiques, respectés bien au-delà du rugby, maîtrisent parfaitement la communication. Leur position commune crée un effet domino médiatique.
Les fans, partagés entre admiration et inquiétude, s’interrogent : le rugby, bastion de valeurs humaines, va-t-il basculer dans la guerre de l’argent ?

Sur les réseaux, le débat s’enflamme. Certains saluent leur courage : “Enfin des joueurs qui parlent vrai !”. D’autres y voient un risque : “Le rugby n’est pas le foot, ne vendons pas notre âme.”


Une tempête à venir

Les prochains mois s’annoncent cruciaux. Une réforme du salary cap pourrait être discutée avant la saison suivante. Mais si aucune avancée concrète n’est faite, la grogne pourrait se transformer en révolte ouverte.

Les capitaines, de plus en plus solidaires entre eux, pourraient exiger une révision du système. Certains menacent même, en privé, de boycotter certaines opérations médiatiques officielles si leur liberté d’image n’est pas reconnue.

Et au milieu de cette tempête, la Fédération observe, consciente que la cohésion du rugby français est en jeu.


La fin d’un tabou

Pendant longtemps, les joueurs acceptaient les règles sans broncher, au nom de l’esprit d’équipe et du respect des institutions. Mais aujourd’hui, la parole se libère. Le rugby évolue, les mentalités changent.
Et si le salary cap fut autrefois le symbole d’une éthique collective, il pourrait bien devenir celui d’un système à bout de souffle.


Conclusion : un tournant décisif

L’affaire Dupont-Alldritt dépasse largement le cadre d’un simple débat économique. C’est le miroir d’un rugby français en mutation, tiraillé entre tradition et modernité, entre loyauté et liberté.

En déclarant “je partage son avis”, Grégory Alldritt n’a pas seulement soutenu un coéquipier — il a ouvert une brèche historique. Une brèche où s’engouffrent déjà les doutes, les ambitions et les colères d’une génération entière de joueurs.

Et peut-être qu’un jour, on se souviendra de ce soir de défaite à Montpellier non pas pour le score, mais pour ce moment où, dans la déroute, un capitaine a osé dire tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas :
le rugby français doit enfin choisir entre le silence et le changement.