Shirley et Dino ont pris la décision de ne plus jamais revenir, la COVID responsable de leur disparition

Pendant plus de quarante ans, Corinne et Giles Benizio ont fait rire la France entière avec leurs personnages de Shirley et Dino. Mireille Dumas les a retrouvés, et n’a pas forcément de bonnes nouvelles…

C’est l’un des duos les plus iconiques de la scène française du début des années 2000. Mais depuis quelques années, Shirley et Dino se font rares et semblent avoir pris leur retraite. Mireille Dumas, qui les a souvent reçus dans ses émissions de télévision, les a retrouvés ! Invités de son émission proposée sur la chaîne YouTube de l’INA, Corinne et Gilles Benizio, mariés à la ville depuis plus de quarante ans, révèlent tout de leur nouvelle vie loin de leurs personnages de cousins excentriques.

Si certains espèrent revoir un jour Shirley et Dino, leurs interprètes ont malheureusement pris une triste décision. Un choix acté en pleine crise sanitaire, lorsque celle-ci a mis un coup d’arrêt à leur ultime spectacle. Contraints de tout stopper, les deux compères n’ont finalement pas eu la force et l’envie de remonter sur scène. S’ils poursuivent l’opéra, leur autre passion moins connue, l’humour, lui, est désormais derrière eux…

“Un petit peu contraints par la période Covid, qui a bien verrouillé tout le monde artistique. Notre tournée est tombée à l’eau. J’avais plus envie de reprendre le collier, de me battre” a confié Gilles. Et Corinne de confirmer quelques instants plus tard : “Ma soeur, qui était notre administratrice, non plus. Elle avait monté une belle tournée, et elle a dit : J’ai plus envie. Alors, on a dit : Si plus personne n’a envie, on va s’arrêter“. Shirley et Dino ont raccroché, après des milliers de représentations partout en France.

Révélés par Patrick Sébastien dans Le plus grand cabaret du monde en 2001, Shirley et Dino ont fait rire des millions de personnes pendant près de quatre décennies. En 2003, ils ont même reçu le Molière du meilleur spectacle de sketches. Spécialistes de l’improvisation, ils avaient même été conviés à la 30e cérémonie des César. Leur spectacle, diffusé sur France 2 en 2003, avait enregistré un record d’audience à 8,7 millions de téléspectateurs.

Pendant plus de quarante ans, ils ont incarné la joie, la légèreté, et ce grain de folie que la France adorait. Leurs rires étaient contagieux, leurs maladresses savamment calculées, et leur complicité, presque magique. Shirley et Dino, alias Corinne et Gilles Benizio, formaient bien plus qu’un duo comique : ils étaient une bouffée d’oxygène dans un monde souvent trop sérieux. Pourtant, aujourd’hui, leur univers coloré s’est éteint dans un silence qui en dit long.

Mireille Dumas, figure bien connue de la télévision française, les a retrouvés récemment sur la chaîne YouTube de l’INA. Ce qui devait être une rencontre joyeuse s’est transformée en un moment d’émotion pure. Le rire a laissé place à la nostalgie. Car derrière leurs sourires, une vérité bouleversante s’est dévoilée : Shirley et Dino ne reviendront plus jamais.

Une page d’histoire qui se tourne

Révélés en 2001 par Patrick Sébastien dans Le Plus Grand Cabaret du Monde, ils avaient conquis la France entière. Leurs saynètes absurdes, leur accent chantant, leurs regards complices faisaient mouche à chaque apparition. En 2003, ils remportaient le Molière du meilleur spectacle de sketches, symbole de leur triomphe. Leurs spectacles remplissaient les théâtres, leurs vidéos tournaient en boucle à la télévision, et leur nom devenait synonyme de bonne humeur.

Mais la pandémie de COVID-19 a tout bouleversé. Ce virus qui a paralysé le monde a aussi brisé des carrières, stoppé des tournées, étouffé des passions. Pour Corinne et Gilles, ce fut le point de non-retour. « Un petit peu contraints par la période Covid, qui a bien verrouillé tout le monde artistique, » confie Gilles avec une amertume qu’il tente de dissimuler. « Notre tournée est tombée à l’eau. J’avais plus envie de reprendre le collier, de me battre. »

Et Corinne, d’une voix douce mais ferme, ajoute : « Ma sœur, qui était notre administratrice, n’avait plus envie non plus. Elle avait monté une belle tournée, et elle a dit : “J’ai plus envie.” Alors on a dit : Si plus personne n’a envie, on va s’arrêter. »

Le rideau tombe, mais la douleur reste

Derrière cette décision se cache une immense fatigue, physique et morale. Quarante ans de scène, de déplacements, de répétitions, de rires partagés et de trac avant chaque représentation, cela use. Et lorsque la pandémie a mis un frein brutal à cette dynamique, le silence s’est imposé. Un silence lourd, pesant, presque irréversible.

Beaucoup de fans espéraient un retour, un dernier spectacle, une tournée d’adieu. Mais Corinne et Gilles ont été clairs : Shirley et Dino, c’est fini. Ils ne remonteront plus sur scène dans ces rôles qui les ont rendus immortels. « On a raccroché, » dit simplement Gilles, sans détour. Trois mots qui sonnent comme un adieu.

Des artistes, avant tout des êtres humains

Ce que peu de gens savent, c’est que le duo partageait une autre passion : l’opéra. Une passion plus intime, plus discrète, mais tout aussi vibrante. C’est désormais là qu’ils trouvent refuge, loin des projecteurs et des paillettes. L’humour a laissé la place à la musique, à l’émotion pure, à une forme d’expression plus profonde.

Dans leur maison du sud de la France, le couple mène une vie paisible. Les jours s’écoulent entre répétitions d’opéra, promenades, lectures, et souvenirs. Ils parlent souvent du passé, mais sans amertume. Leur histoire est gravée dans le cœur des Français, et ils le savent. « On a donné le meilleur de nous-mêmes. Maintenant, c’est une autre vie qui commence, » confie Corinne avec un sourire mélancolique.

Le choc des fans : entre tristesse et gratitude

Sur les réseaux sociaux, la nouvelle a provoqué une vague d’émotion. Des milliers de messages ont afflué : « Merci pour les fous rires », « Vous nous manquez déjà », « Vous êtes nos souvenirs d’enfance ». Des générations entières ont grandi avec Shirley et Dino. Leur humour, à la fois naïf et intelligent, traversait les âges et rassemblait les familles devant la télévision.

Pour beaucoup, leur départ symbolise la fin d’une époque. Une époque où l’humour se voulait tendre, sans cynisme, sans vulgarité. Shirley et Dino, c’était la légèreté, la maladresse charmante, l’innocence assumée. Et dans un monde de plus en plus dur, leur absence se fait cruellement sentir.

Une décision née du silence et de la pudeur

Mireille Dumas, qui connaît bien le couple, confie avoir été profondément touchée par leur sérénité. « Ils ne regrettent rien, mais ils savent que quelque chose s’est éteint, » explique-t-elle. « La pandémie a été un choc pour eux, pas seulement professionnellement, mais humainement. C’est comme si une partie d’eux-mêmes s’était figée à ce moment-là. »

Ce retrait n’est pas un abandon, mais une renaissance sous une autre forme. Loin des rires enregistrés et des plateaux de télévision, Corinne et Gilles explorent une facette plus intime de leur art. Ils n’ont pas disparu, ils se sont simplement réinventés.

L’héritage d’un duo éternel

Aujourd’hui, leurs sketchs continuent de circuler, leurs répliques restent cultes, leurs costumes colorés font encore sourire. De jeunes humoristes les citent comme modèles, preuve que leur influence perdure. Ils ont ouvert la voie à un humour bienveillant, fondé sur la complicité et la sincérité.

Leur histoire n’est pas une tragédie, mais une leçon. Celle d’artistes qui ont su écouter leur cœur plutôt que la pression du public. Qui ont choisi la paix plutôt que la performance. Et c’est peut-être là leur plus grand acte de courage.

Un dernier salut au public français

Lors de leur entretien, un moment d’émotion intense a traversé l’écran. Corinne a murmuré, les yeux humides : « Merci à tous ceux qui nous ont aimés, suivis, soutenus. Sans vous, Shirley et Dino n’auraient jamais existé. »

Puis Gilles a ajouté, la voix tremblante : « On ne dit pas adieu. On dit juste… à jamais. »

Une phrase simple, mais poignante. Comme un écho lointain d’un rire passé, suspendu dans le temps.

Et c’est ainsi que s’éteignent, tout en douceur, deux étoiles du rire français. Pas dans le fracas, mais dans la tendresse. Pas dans le regret, mais dans la gratitude. Shirley et Dino n’ont pas disparu. Ils se sont effacés, avec élégance.

Le rideau est tombé. Mais leur lumière, elle, ne s’éteindra jamais.