Sept ans après la mort de Johnny Hallyday, Michel Fugain règle ses comptes sans détour : “Il disait que…”
“Il disait que je n’avais rien compris à la musique” : Michel Fugain règle enfin ses comptes avec Johnny Hallyday, sept ans après sa mort
C’est une confession qui en a surpris plus d’un. Sept ans après la disparition de Johnny Hallyday, figure mythique du rock français, Michel Fugain brise enfin le silence. Dans une interview au ton étonnamment franc, presque amer, le chanteur de la “Fête” revient sur des tensions longtemps tues entre les deux géants de la scène hexagonale. Entre admiration contrariée, ego blessé et rancœurs enfouies, Fugain vide son sac : “Il disait que je n’avais rien compris à la musique.” Une phrase cinglante, qu’il n’a jamais oubliée.
Une rivalité silencieuse, longtemps ignorée du public
Ils ont partagé les plateaux télé, les festivals, les plateaux radio, les dîners de gala. Pourtant, entre Michel Fugain et Johnny Hallyday, le courant n’a jamais vraiment passé. L’un, artiste populaire aux refrains festifs et aux engagements humanistes. L’autre, bête de scène, rockeur d’instinct, créature magnétique en cuir noir. Deux conceptions du métier. Deux hommes que tout opposait, même si le grand public préférait croire à une fraternité d’artistes.
“Johnny ne m’aimait pas, c’est clair”, confie aujourd’hui Michel Fugain, sans détour. “Il me trouvait trop intello, trop sage, trop ‘variété’. Moi je le trouvais excessif, irréel, parfois même creux. Il faisait du Johnny, point. C’était une marque, une machine, pas un artisan.”
Le choc d’une phrase assassine
Mais ce n’est pas seulement une incompatibilité artistique. Ce qui a marqué Fugain au fer rouge, c’est une remarque que Johnny aurait faite dans les années 80, lors d’un dîner avec des producteurs.
“Il disait que je n’avais rien compris à la musique”, répète Michel, le regard dur. “Que je faisais des chansons pour animateurs de camping, que je n’avais pas d’âme, pas de feu.”
Fugain, pourtant connu pour ses hymnes joyeux, ne cache pas que cette phrase l’a hanté. “Je me suis demandé pendant des années : est-ce que c’est vrai ? Est-ce que ce que je fais est moins noble ? Moins fort ? Moins digne ?”
Deux visions de la scène : le feu contre la lumière
Là où Johnny enflammait Bercy avec des guitares électriques et des jets de flammes, Michel Fugain réunissait des milliers de voix dans les stades avec “Une belle histoire” ou “Chante”. Il n’a jamais joué au rockeur, et n’a jamais voulu le faire.
“Je ne suis pas une légende. Et je m’en fous”, tranche-t-il. “Moi je fais des chansons qui rendent les gens heureux. Lui, il faisait croire qu’il souffrait pour donner du poids à sa voix. C’était du théâtre. Un très bon théâtre, mais du théâtre quand même.”
Il y a dans ses mots une sincérité brutale, un besoin d’équilibrer la mémoire. Car depuis la mort de Johnny en 2017, une forme de canonisation culturelle a envahi les médias. Hallyday est devenu intouchable, presque sacré. “On ne peut plus dire un mot sans passer pour un blasphémateur”, déplore Fugain. “Mais moi, je n’ai jamais cru à la statue.”
Les blessures d’un homme resté dans l’ombre des mythes
Ce règlement de compte tardif n’est pas que musical. Il est aussi profondément humain. Michel Fugain évoque une époque où, malgré ses tubes, il se sentait “invisible” face aux monstres sacrés comme Johnny.
“On ne m’invitait pas dans les grandes émissions. On me disait toujours que j’étais ‘trop gentil’. Johnny, lui, avait le droit d’être odieux, de casser des loges, de hurler. C’était du ‘génie’. Moi, si je disais un mot de travers, on me le reprochait pendant des années.”
Ce double standard a longtemps pesé sur lui. D’autant plus qu’à la mort de sa fille Laurette, en 2002, Michel Fugain a connu une traversée du désert. Une douleur que Johnny n’a jamais publiquement évoquée, ni même saluée. “Pas un mot. Rien. Même pas une lettre. J’en ai voulu à beaucoup de monde, mais surtout à lui. Parce qu’il savait ce que c’était que perdre quelqu’un.”
Un hommage refusé — et assumé
Lors des obsèques de Johnny à la Madeleine, Fugain n’était pas présent. Un choix volontaire. “Je n’étais pas hypocrite. Je n’allais pas pleurer un homme qui m’avait méprisé de son vivant. Je l’ai respecté, mais je ne l’aimais pas. Et je crois qu’il ne m’aimait pas non plus.”
Il poursuit : “Le jour de sa mort, j’ai écouté ‘Que je t’aime’ à la radio. Et je me suis dit : ‘Tu vois, Michel, ce n’est pas ton monde. Toi, tu fais danser les enfants. Lui, il faisait pleurer les adultes.’ C’est pas mieux, c’est pas pire. C’est juste autre chose.”
Le temps des vérités — et de la paix.
Aujourd’hui âgé de 82 ans, Michel Fugain semble vouloir solder ses comptes avant qu’il ne soit trop tard. Pas par amertume, mais pour la clarté. “Je n’ai plus rien à prouver. J’ai chanté, j’ai aimé, j’ai souffert. J’ai eu une vie d’artiste, pas une vie de star.”
Il ajoute, presque en souriant : “Si Johnny m’entend de là-haut, il doit rigoler. Ou s’énerver. Mais au moins, il saura que je n’ai pas peur de dire les choses. Lui, il les disait. Moi, je les ai gardées trop longtemps.”
Une leçon d’humanité plus qu’un procès
Ce que Michel Fugain livre ici, ce n’est pas un procès à titre posthume. C’est une tentative de redonner un peu d’équilibre à une histoire où la lumière aveuglante de Johnny a trop souvent éclipsé d’autres talents. Des talents différents, moins flamboyants, mais tout aussi sincères.
“J’ai aimé ce métier. Même quand il me faisait mal. Johnny l’a aimé aussi, à sa façon. Peut-être qu’au fond, on n’était pas si différents.”
Et dans cette dernière phrase, entre les lignes, il y a peut-être un pardon. Ou du moins, une paix intérieure.
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