Scandale explosif aux Francofolies de Spa : quand les artistes fuient en masse à cause d’Amir, l’ex-soldat israélien au cœur d’un festival en feu

Francofolies de Spa en crise : le festival se fissure autour de la présence polémique d’Amir

Spa, Belgique — Ce qui devait être une célébration musicale vibrante s’est transformé en véritable champ de bataille idéologique. À quelques jours de l’ouverture des Francofolies de Spa, l’un des plus grands festivals de musique francophone, un scandale majeur secoue l’événement : la présence de l’artiste Amir, chanteur à succès mais aussi ancien soldat de l’armée israélienne, a déclenché une onde de choc qui continue de s’intensifier.

Tout a commencé avec la création d’un collectif d’une dizaine d’artistes, farouchement opposés à la programmation d’Amir, invoquant son passé militaire et ses prises de position publiques perçues comme pro-israéliennes dans un contexte de tensions croissantes au Proche-Orient. Ce boycott s’est rapidement concrétisé par le retrait fracassant de la chanteuse Yoa, suivie de près par deux DJ très en vue : LibraRomea et RaQL.

“Je ne peux pas jouer sur une même affiche qu’un ancien soldat israélien, surtout avec le contexte politique actuel. Mon engagement envers la Palestine est non négociable,” a déclaré RaQL sur Instagram, provoquant un raz-de-marée de réactions.

Un festival sous pression, des organisateurs inflexibles

Les organisateurs des Francofolies ont rapidement été mis dos au mur. Maintenir Amir ou céder à la pression collective ? Finalement, leur décision est tombée : Amir reste.

Une décision qui n’a fait qu’attiser les flammes. Le DJ LibraRomea a alors publié une déclaration incendiaire :

“Même si on avait décidé collectivement d’agir, je vais plus loin : je boycotte. Rien n’est anodin dans un pays colon. Participer reviendrait à cautionner.”

Le mot “colon” fait ici écho à une critique frontale des politiques israéliennes dans les territoires palestiniens, un sujet éminemment sensible et politiquement explosif.

Amir pris au cœur de la tempête : un artiste qui divise

Ancien participant à The Voice, représentant de la France à l’Eurovision, Amir a longtemps été perçu comme une figure consensuelle, joyeuse, à l’image douce et fédératrice. Mais derrière les projecteurs se cache une histoire plus complexe : engagé dans l’armée israélienne durant sa jeunesse, il n’a jamais renié ce pan de sa vie.

Lors d’une interview accordée en 2021, il avait même déclaré :

“L’armée m’a appris la discipline et l’amour de mon pays.”
Des propos aujourd’hui relus avec une tout autre signification à l’heure où les images de Gaza embrasée circulent en boucle sur les réseaux.

Sa participation au festival s’annonce donc explosive. Lors d’une déclaration récente, Amir a confié :

“C’est la première fois que je monte sur scène avec autant d’appréhension. Mais je veux croire que la musique peut encore rassembler.”

Une fracture dans le monde artistique francophone

Ce scandale dépasse le simple cadre d’un festival belge. Il met en lumière une fracture grandissante dans le monde artistique francophone : peut-on séparer l’artiste de ses engagements politiques ? Faut-il boycotter ceux dont les convictions ou l’histoire personnelle ne correspondent pas à certains idéaux ?

Pour de nombreux jeunes artistes comme LibraRomea ou RaQL, la réponse est claire : il n’y a plus de neutralité possible.

“On ne peut plus faire la fête comme si de rien n’était pendant que des enfants meurent à Gaza,” lit-on dans l’un des communiqués relayés par le collectif protestataire.

Les Francofolies de Spa : un festival en péril ?

Le coup est dur pour les organisateurs. Entre la perte de têtes d’affiche, la pression médiatique, et l’image écornée, les Francofolies risquent de payer cher leur choix de maintenir Amir.

Des rumeurs courent même selon lesquelles d’autres artistes envisageraient d’annuler à la dernière minute. Le public, lui, semble divisé. Si certains saluent le courage d’Amir, d’autres menacent de boycotter le festival dans son ensemble.

“On n’est pas là pour faire de la politique, on est là pour écouter de la musique,” affirme un spectateur interrogé sur place. Mais d’autres rétorquent : “Accepter Amir, c’est prendre parti.”

Un précédent qui fera date

Ce qui se passe à Spa pourrait bien créer un précédent majeur dans les futurs festivals européens. Entre liberté artistique, pressions idéologiques et responsabilité sociale, le monde de la culture semble à un tournant.

D’aucuns craignent que cela ne mène à une radicalisation des positions, où chaque choix de programmation devra être pesé à l’aune des opinions et engagements des artistes.

Mais pour d’autres, ce moment marque un éveil salutaire, une prise de conscience des responsabilités du secteur culturel.

Et maintenant ? Le silence comme réponse

Face à cette déferlante, Amir reste silencieux depuis sa dernière déclaration. Ni excuses, ni justification, simplement le souhait de “continuer à chanter”.

Les organisateurs, quant à eux, s’accrochent à leur ligne : le festival aura lieu, Amir chantera. À Spa, on se prépare à un concert sous haute tension, entre applaudissements et possibles sifflets.

Conclusion : un miroir de notre époque

La polémique autour d’Amir aux Francofolies de Spa n’est pas qu’une affaire de programmation. Elle reflète les lignes de faille d’une époque hyperpolitisée, où chaque présence publique devient un acte engagé.
Ce festival 2025 restera comme celui où la musique n’a pas seulement uni… mais aussi profondément divisé.