Rugby. Antoine Dupont et Uini Atonio, blessés mais impliqués, seront à Marcoussis avec la France 

La tournée d’automne arrive à grand pas. Actuellement blessés, Antoine Dupont et Uini Atonio vont tout de même venir à Marcoussis avec l’équipe de France pour rester avec le groupe.

Blessés, Antoine Dupont et Uini Atonio seront tout de même présents à partir de la semaine prochaine à Marcoussis où ils pourront se préparer physiquement mais aussi échanger avec le staff sur le projet de jeu du XV de France, a précisé l’entraîneur des avants William Servat.

« Ça en dit aussi long sur l’implication de nos joueurs dans ce projet »

Blessé pendant le Tournoi des 6 nations 2025, Antoine Dupont a dit à plusieurs reprises espérer reprendre la compétition fin novembre ou début décembre, après la fin de la période internationale. « Dans sa reprise d’activités, il était prévu qu’il s’entraîne dès cette semaine » avec l’effectif toulousain. « Vu que son club sera en vacances, on lui donne simplement la possibilité de s’entraîner avec nous ici. Il aurait pu s’entraîner à Toulouse, il va s’entraîner avec nous ici », a dit avec un sourire William Servat.

« Ce sera la même chose avec Uini Atonio. Lui ne participera pas sur le terrain à nos entraînements mais il continuera aussi son développement et sa préparation physique pour revenir sur le Tournoi » en 2026, a précisé Servat.

Atonio, qui occupe déjà un petit rôle dans le staff de La Rochelle, « aura la possibilité de venir avec nous pour regarder où est-ce qu’on en est aussi dans notre projet, au niveau de notre stratégie, au niveau de la manière dont on joue. »

« Avoir des joueurs qui continuent à venir ici pour l’équipe de France, ça en dit aussi long sur l’implication de nos joueurs dans ce projet », a salué William Servat.

Antoine Dupont et Uini Atonio : les soldats silencieux du XV de France

L’automne approche, la brume s’installe sur Marcoussis, et pourtant, deux ombres familières se profilent à l’horizon du centre national de rugby français : Antoine Dupont et Uini Atonio. Deux hommes blessés, mais déterminés à rester au cœur du projet du XV de France. Alors que leurs corps réclament du repos, leurs cœurs, eux, battent encore au rythme du rugby tricolore.

Blessés, mais jamais absents

Antoine Dupont, capitaine emblématique du Stade Toulousain et figure de proue du rugby mondial, soigne encore la blessure contractée lors du Tournoi des Six Nations 2025. Pourtant, pas question pour lui de s’éloigner de l’équipe nationale. Le demi de mêlée, souvent décrit comme “le moteur du jeu français”, a préféré troquer sa récupération solitaire contre une présence inspirante auprès de ses coéquipiers.

« Dans sa reprise d’activités, il était prévu qu’il s’entraîne dès cette semaine », a confirmé William Servat, entraîneur des avants. « Vu que son club est en vacances, on lui donne la possibilité de s’entraîner avec nous ici. Il aurait pu rester à Toulouse, mais il a choisi Marcoussis. »

Un choix symbolique. Car pour Dupont, être aux côtés des Bleus, même diminué, c’est une manière d’affirmer son leadership silencieux. Et d’envoyer un message fort : l’unité avant tout.

Le roc Atonio, l’âme tranquille du groupe

De son côté, Uini Atonio, pilier massif de La Rochelle, avance avec humilité sur le chemin du retour. Son corps, mis à rude épreuve par les saisons de Top 14 et de compétitions internationales, réclame une pause. Mais l’homme, lui, refuse de s’effacer.

« Ce sera la même chose avec Uini. Il ne participera pas sur le terrain, mais il continuera son développement et sa préparation physique pour revenir fort sur le Tournoi 2026 », explique Servat.

Atonio, déjà impliqué dans le staff rochelais, rejoint Marcoussis non pas pour jouer, mais pour observer, analyser, et comprendre. « Il veut voir où nous en sommes dans notre stratégie, dans notre manière de jouer », poursuit l’entraîneur. Une démarche rare, presque émouvante, qui témoigne de la profondeur de son attachement à l’équipe nationale.

Des leaders par la présence

Dans le sport de haut niveau, l’absence physique est souvent perçue comme une rupture. Mais pour Dupont et Atonio, elle devient une force invisible. Leur simple présence à Marcoussis agit comme un ciment émotionnel pour leurs camarades.

« Avoir des joueurs qui continuent à venir ici pour l’équipe de France, ça en dit long sur leur implication », confie Servat, le regard plein de respect. Et dans ce groupe en pleine préparation pour la tournée d’automne, où chaque détail compte, ces présences symboliques valent bien plus qu’un entraînement supplémentaire.

Le XV de France se prépare à affronter des nations redoutables. Mais avant même le premier coup de sifflet, il gagne déjà une bataille essentielle : celle de la cohésion.

Un message d’unité envoyé à tout le rugby français

Au-delà des pelouses, cette démarche inspire. Dans un monde sportif souvent gouverné par la performance immédiate, voir deux cadres accepter de “ralentir” tout en restant connectés au collectif est un acte fort. C’est la preuve qu’au-delà du talent, l’esprit d’équipe demeure la clé du succès.

Dupont, perfectionniste, ne veut rien laisser au hasard. Il suit chaque séance, observe chaque jeune joueur, partage ses conseils avec la rigueur d’un mentor. Atonio, lui, incarne la sérénité, la sagesse d’un vétéran qui sait que la force d’un groupe ne réside pas seulement dans la puissance des corps, mais dans la constance des âmes.

Marcoussis, plus qu’un centre d’entraînement : un sanctuaire

Ce retour symbolique de deux figures majeures transforme Marcoussis en un véritable sanctuaire du rugby français. Entre les couloirs du centre, on murmure que leur présence a redonné un souffle au collectif, un regain de motivation.

Les jeunes joueurs, parfois intimidés, trouvent en Dupont et Atonio deux modèles à la fois accessibles et exemplaires. « Ce n’est pas seulement leur palmarès qui impressionne, c’est leur attitude », confie un membre du staff. « Ils ne cherchent pas la lumière, mais ils éclairent tout le monde autour d’eux. »

L’œil de Servat : la fierté d’un entraîneur

William Servat, figure emblématique du staff des Bleus, ne cache pas sa satisfaction. Pour lui, ces gestes valent plus qu’un discours : « Quand des leaders blessés choisissent de rester, c’est que le projet collectif a du sens. Ça prouve qu’ils y croient vraiment. »

Ces mots résonnent comme une promesse. Car la tournée d’automne ne sera pas seulement une série de matchs, mais un test d’unité, de fidélité et de résilience.

Vers une renaissance annoncée

Antoine Dupont espère rejouer fin novembre ou début décembre. Uini Atonio, lui, vise un retour complet pour 2026. Mais au fond, leur véritable “retour” a déjà commencé : celui du cœur, de la solidarité, de la transmission.

Ils ne portent pas le maillot sur le terrain, mais ils portent encore l’esprit du coq sur leurs épaules. Et dans un vestiaire où chaque regard compte, où chaque silence parle, leur engagement silencieux vaut tous les essais du monde.