Quand le roi du rugby pleure son cœur : Antoine Dupont dévoile comment sa passion dévorante pour le terrain a brisé l’amour qu’il croyait invincible.

Dans un état végétatif depuis huit ans" : Antoine Dupont se confie avec  émotion sur le décès de son père - Marie Claire

World Rugby Awards - Antoine Dupont miglior giocatore dell'anno: "A Parigi  è stato fantastico"

Dans un entretien rare et profondément émouvant, Antoine Dupont, capitaine emblématique du XV de France et superstar incontestée du rugby international, brise le silence. Il parle d’une blessure bien plus grave que celle de son genou : une fracture intime, un chagrin qu’il ne peut cacher. Car derrière les titres, les projecteurs, les victoires, se cache une vérité que peu voyaient : « J’ai perdu l’amour à cause de ma carrière. »

Dès le lever de rideau, l’image frappe. Dupont, doté d’un physique de guerrier, d’un mental d’acier et d’un statut de “meilleur joueur du monde”, semble vulnérable. On l’a vu sortir du terrain, le genou bandé, le visage fermé. Cette blessure aux ligaments croisés aurait pu être la fin d’un chapitre — mais pour lui, c’est le début d’un autre, plus intime, plus douloureux.

Il est rare qu’un champion mondial ose parler d’amour et de perte avec autant de franchise. Pourtant, dans sa confession, ce n’est pas juste le corps qui se brise — c’est une relation, une vie de couple, un rêve partagé. « Ma carrière m’a pris tellement… » lâche-t-il, la voix tremblante. Il explique que lorsque les tournois s’enchaînent, les entraînements s’accumulent, les escales se multiplient, l’absence devient règle. Ce qui semblait être un sacrifice accepté devient insidieusement une distance, une altération de l’intimité.

Iris Mittenaere folle d'Antoine Dupont : cette décision qu'elle aurait  prise par amour

Le contexte : après avoir connu l’apogée, remporté des titres, mené les Bleus et le Stade Toulousain vers les sommets, Dupont avait mis toute son énergie sur le terrain. Mais le prix de cette quête de l’excellence n’a pas été uniquement physique. « Quand je m’entraîne, je prépare les mêlées, les franchissements, les retournements de situation… Dans ma tête, je suis là à 100 %. Mais à la maison, je suis absent. C’est là que la blessure est arrivée », confie-t-il. Et ce n’est pas celle qui se guérit au bloc opératoire.

Les collègues, les supporters, les adversaires voient la puissance, le sang-froid, la maîtrise. Mais derrière ce masque, Dupont révèle que son cœur a « crié plus fort que mon instinct de survie sur le terrain ». Il raconte des promesses non tenues, des anniversaires manqués, des silences qui s’allongent. L’amour qui l’avait soutenu dans sa montée, celui avec qui il partageait les rêves adolescents, s’est lentement transformé en spectateur lointain de son ascension fulgurante.

À travers son récit, on capte la solitude de la célébrité. On comprend que chaque “victoire” sur le terrain pouvait être une “défaite” dans sa vie personnelle. Quand l’un-après-l’autre, les phases finales arrivaient, les blessures se succédaient et les absences s’accumulaient. En mars dernier, la rupture des ligaments croisés le contraint à l’inactivité pendant des mois. Ce moment devient un miroir cruel : le corps est hors jeu, mais l’esprit continue de tourner. Et pendant ce temps, la relation qu’il avait « mise de côté pour gagner » s’est éloignée.

Je n'ai pas de copine, parce que c'est la vie" : quand Antoine Dupont avait  des regrets sur son couple

Il n’accuse personne. Il ne pointe pas du doigt ses entraîneurs, ses matchs, ou la pression médiatique. Il assume. « J’ai fait un choix, et un choix coûte toujours quelque chose. » Il explique que sans la performance, il n’y aurait pas eu la reconnaissance, la gloire, les sponsors – mais aussi que sans l’équilibre, il n’y aurait pas la paix. Sa voix tremble lorsqu’il évoque l’instant où il a réalisé que l’amour avait glissé hors de sa trajectoire, presque sans bruit.

Pour ses fans, cette déclaration choque. On est habitués à l’homme fort, invincible. Le voir s’ouvrir sur sa blessure intérieure crée un contraste saisissant. Le grand Dupont, invincible sur la pelouse, qui parle de “la blessure de l’absence”. Il dit : « Mon genou va guérir. Mais est-ce que ce cœur que j’ai laissé de côté pourra pardonner ? Je ne sais pas. »

Dans cette confession, se mêlent regrets et espérances. Dupont n’annonce pas le retour d’une relation restaurée. Il ne supplie personne. Il révèle simplement un fait : la carrière peut tout prendre — parfois c’est l’amour, parfois c’est la vie. Il invite à la réflexion sur le coût du succès, sur l’équilibre homme-champion, sur le risque de tout miser sur l’arène, en oubliant le sein de la vie.

Et pourtant… malgré tout, il garde cette flamme. Il s’entraîne, se rééduque, prépare son retour. Il garde l’espoir que le temps, ce grand réparateur, lui offrira une seconde chance — sur le terrain, et peut-être aussi dans le cœur qu’il a laissé vacant. « Je veux revenir pour gagner. Mais je veux surtout revenir pour ce qui compte vraiment. »

Car ce que raconte Antoine Dupont dépasse le sport. C’est une mise à nu. Un champion qui admet que le prix de la victoire ne se mesure pas en trophées, mais parfois en ce qu’on a perdu en chemin. Dans cette douleur, il y a une force nouvelle. Et dans cette confession, un message universel : la grandeur ne vaut qu’à condition de ne pas sacrifier ce qui nous rend simplement humains.

Le public, les coéquipiers, les adversaires… tous retiendront cette image d’un homme qui, au lieu de fuir, choisit de dire la vérité. Et derrière l’applaudissement, peut-être entendra-t-on dorénavant son cœur battre. Non plus seulement pour le rugby, mais pour l’amour — celui qu’il espère retrouver.