Nagui brise enfin le silence sur l’humiliation publique de The Artist : révélations inédites sur les coulisses d’un naufrage télévisé annoncé mais évitable selon lui

« The Artist » : Nagui s’exprime après les mauvaises audiences de l’émission

C’est un revers inattendu pour l’un des animateurs les plus populaires du paysage audiovisuel français. Nagui, habitué aux succès d’audience avec N’oubliez pas les paroles ou encore Taratata, a dû encaisser le coup dur de l’échec de The Artist, un télé-crochet qu’il avait imaginé, produit, et défendu avec passion. Lancé en grande pompe à la rentrée sur France 2, le programme promettait de renouveler le genre en mettant la création artistique au cœur de la compétition. Mais malgré une idée ambitieuse et une intention sincère, le public n’a pas répondu présent. Et Nagui a décidé, après plusieurs semaines de silence, de revenir sur cette déconvenue.

Dans une interview accordée à la presse spécialisée, il commence par une confession lucide : « Je savais que ce ne serait pas simple. Mais je n’imaginais pas que le rejet serait aussi brutal. » The Artist proposait un format différent : des auteurs-compositeurs-interprètes, jugés sur leur capacité à créer, pas seulement à interpréter. Exit les reprises, place aux chansons originales. Un parti pris audacieux, mais qui a déconcerté les téléspectateurs habitués à des formats plus classiques.

Dès la première émission, les chiffres d’audience ont été inquiétants. Malgré une forte promotion, The Artist n’a réuni qu’un peu plus d’un million de téléspectateurs, bien loin des attentes de la chaîne. La semaine suivante, l’émission perd encore de l’audience. France 2 décide alors de déplacer le programme du samedi soir au vendredi en deuxième partie de soirée. Un signal fort : la direction cherche à limiter les dégâts sans pour autant annuler l’émission. Mais pour Nagui, le mal est déjà fait.

« C’était un programme exigeant. Peut-être trop pour un prime time », admet-il. « Mais je ne voulais pas faire un énième concours de chant formaté. Je voulais parler de musique, de passion, de texte. » Il reconnaît cependant que certaines décisions de production ont pu contribuer à la confusion. « On a peut-être mis trop d’emphase sur le concept, et pas assez sur l’émotion immédiate que recherche le téléspectateur. »

Les critiques n’ont pas tardé à pleuvoir. Certains téléspectateurs ont pointé un jury jugé trop élitiste, d’autres ont reproché un rythme trop lent, un habillage visuel austère, voire un ton prétentieux. Sur les réseaux sociaux, The Artist est devenu un sujet moqué, voire méprisé. Nagui ne nie pas la violence de certaines réactions : « J’ai lu des choses très dures. Mais je comprends. On ne peut pas forcer le public à aimer. »

Le plus douloureux pour lui reste sans doute le décalage entre l’intention et la réception. « Ce projet, je l’ai mûri pendant des années. Je voulais redonner une place aux artistes qui écrivent, qui composent, qui osent. Je pensais sincèrement que ça manquait à la télévision. » Il évoque aussi le contexte sanitaire, qui a selon lui freiné certains talents. « Beaucoup d’artistes ont été fragilisés par la crise. Ce n’était peut-être pas le bon moment pour les mettre en compétition. »

Nagui tient cependant à défendre ses équipes : « Tout le monde s’est investi à 200 %. Il n’y a eu aucun amateurisme. Juste une idée qui n’a pas rencontré son public. » Il insiste également sur l’importance de continuer à tenter, à proposer autre chose. « Si on ne prend plus de risques, on finit par faire la même émission vingt fois. »

France 2 n’a pour l’instant pas confirmé le retour ou non de The Artist dans une autre version. Des rumeurs évoquent un possible retour sous forme de capsule hebdomadaire ou de diffusion numérique. Mais pour Nagui, l’essentiel est ailleurs : « Je préfère un échec sincère qu’un succès formaté. Je ne regrette pas. J’ai essayé. »

Cette déclaration a été saluée par plusieurs artistes, dont certains anciens candidats, qui ont tenu à remercier l’animateur pour sa confiance. Le chanteur Clou, passé par l’émission, a écrit sur Instagram : « Merci Nagui d’avoir cru en nous. On a peut-être perdu une émission, mais gagné une conviction. »

L’échec de The Artist relance en tout cas un débat plus large sur la place de la création à la télévision. Les formats calibrés dominent, les risques sont de moins en moins pris, et les chaînes cherchent la sécurité plus que l’innovation. Dans ce contexte, l’initiative de Nagui fait presque figure d’exception. Mais elle montre aussi les limites d’un système où l’audience immédiate reste le seul juge.

Pour Nagui, ce revers ne signifie pas la fin des projets ambitieux. Il confie déjà réfléchir à d’autres formats, peut-être moins frontaux, mais toujours guidés par la passion. « Je ne veux pas renoncer à mes convictions. Même si parfois, elles ne font pas recette. »

Ainsi se conclut l’aventure The Artist, entre amertume et fierté, entre lucidité et espoir. Un projet qui n’a pas rencontré son public, mais qui laisse derrière lui une trace, celle d’une tentative sincère de faire exister une autre télévision.