Jean Ferrat : Les trahisons cachées, les silences d’État et les amitiés perdues – le testament brûlant d’un chanteur qui a refusé de se taire jusqu’à son dernier souffle

Jean Ferrat n’a jamais été un artiste comme les autres. Derrière la barbe soignée, la voix grave et les chansons devenues mythiques se cachait un homme d’une intransigeance rare, un homme dont la mémoire était une arme, et dont la droiture confinait à la rébellion. Plus de quinze ans après sa mort, son ombre plane encore sur la chanson française, mais aussi sur les blessures non refermées d’une époque où dire la vérité coûtait cher.
Ce poète, né Jean Tenenbaum, portait en lui une douleur originelle : celle d’un père arrêté en 1942, déporté à Auschwitz et jamais revenu. Cette tragédie a sculpté son rapport au monde, forgeant un artiste allergique aux compromis, obsédé par la justice et la fidélité. Et dans son parcours, cinq trahisons — politiques, médiatiques, intellectuelles et humaines — resteront à jamais gravées comme autant de cicatrices.
1. Le silence de l’État et la censure de l’ORTF : la blessure d’une voix bâillonnée
Années 60. La France danse sur les yéyés, mais Ferrat chante l’histoire, la misère et la révolte. En 1965, l’ORTF décide de censurer sa chanson Potemkine, jugée “trop politisée”. Pour Ferrat, c’est un choc, une humiliation, un acte de violence symbolique.
“On m’a empêché de chanter l’histoire parce qu’elle dérangeait le présent”, confiera-t-il plus tard.
Ce n’est pas seulement un refus de diffusion : c’est une tentative d’effacement. Pour lui, l’État devient dès lors une machine à fabriquer l’oubli. Le chanteur du peuple comprend qu’en France aussi, la censure peut avoir le visage souriant de la démocratie. Et il ne le pardonnera jamais.
2. Le Parti Communiste Français : l’amertume d’un “compagnon de route” trahi
Jean Ferrat n’a jamais eu sa carte du Parti Communiste Français, mais il en a partagé les combats. Il a chanté les ouvriers, les luttes sociales, la fraternité. Pourtant, en 1968, son idéal vacille : l’invasion de Prague par les chars soviétiques le bouleverse. Tandis que la majorité des militants garde le silence, Ferrat publie Camarade, un cri d’alarme, une rupture morale.
Cette prise de position provoque un séisme. Dans les sections locales du PCF, on le traite de traître. Des camarades de toujours l’effacent de leurs listes. Ferrat encaisse, mais ne cède pas :
“Ceux qui se taisent devant l’injustice ne sont pas mes camarades.”
Il n’oubliera jamais ces regards détournés, ces amitiés brisées au nom de la ligne du parti. À ses yeux, le vrai reniement n’était pas de s’opposer à Moscou, mais d’avoir préféré le silence à la vérité.

3. Les médias parisiens : le mépris des salons pour le chanteur du peuple
Blessé, Ferrat quitte Paris et se retire à Antraigues-sur-Volane, un petit village d’Ardèche. Ce n’est pas un exil, c’est un geste politique. Il tourne le dos à une capitale qu’il juge superficielle, arrogante, déconnectée. Dans les dîners mondains, on le décrit comme “ringard”, “moraliste”, “paysan chanteur”. Lui, rit jaune.
Les médias de la capitale l’ont souvent boudé, parfois ridiculisé. En 1990, une grande émission d’hommage à la chanson française oublie de le citer. Ferrat le vit comme une punition symbolique.
“L’oubli organisé, c’est la vengeance des médiocres”, écrira-t-il à un ami.
Ce mépris des élites parisiennes ne fera que renforcer son lien avec “la France d’en bas”, celle des anonymes, des villages, des ouvriers. Pendant que les plateaux télé l’ignoraient, ses disques continuaient de se vendre par millions.
4. Les intellectuels : le duel avec Jean d’Ormesson
L’année 1970 marque un tournant. Dans Un air de liberté, Ferrat dénonce les hypocrisies de l’intelligentsia française face à la guerre d’Algérie et aux compromissions de l’après-guerre. Jean d’Ormesson, plume brillante mais aristocratique, s’indigne publiquement, accusant Ferrat de “diffamation poétique”.
L’affaire fait grand bruit. Ferrat refuse de s’excuser. Pour lui, d’Ormesson représente tout ce qu’il déteste : une élite cultivée mais aveugle, élégante mais lâche.
“Le silence des lettrés, c’est la musique des tyrans”, répond-il sèchement.
Entre les deux hommes, c’est plus qu’un désaccord : c’est un abîme de valeurs. Ferrat ne pardonnera jamais cette connivence feutrée entre la culture et le pouvoir.
5. Les proches : les petites trahisons du quotidien

La dernière blessure est intime. Celle qui fait le plus mal. Dans ses carnets retrouvés après sa mort, on lit ces mots :
“L’un m’a tourné le dos pour une médaille, l’autre pour un dîner. Tous pour un silence.”
Ferrat a vu ses amis se taire quand il critiquait l’URSS, a vu des compagnons de scène l’éviter pour préserver leurs contrats. Les trahisons n’étaient pas spectaculaires, mais sournoises : un appel non rendu, une invitation annulée, un article moqueur.
Ces petites lâchetés, il les a ruminées en silence, en écrivant, en chantant encore plus fort. Pour lui, être fidèle, c’était refuser le confort du mensonge.
Le dernier acte : mourir en cohérence
Le 13 mars 2010, Jean Ferrat s’éteint. Aucun hommage national, aucune cérémonie officielle. Ce silence froid, institutionnel, fut peut-être la revanche posthume de ceux qu’il avait dérangés. Mais Ferrat l’avait voulu ainsi : pas de décorations, pas de drapeaux. Seulement la montagne, ses amis d’Ardèche et les larmes des anonymes.
Ce jour-là, la France des puissants s’est tue. Mais la France du peuple chantait encore La Montagne devant les églises. Il était parti comme il avait vécu : libre, fier, irréconciliable.
Un homme qui n’a jamais voulu pardonner
Chez Jean Ferrat, l’absence de pardon n’était pas une rancune. C’était une cohérence. Il refusait les excuses convenues, les repentirs médiatiques, les réconciliations de façade. Son intransigeance était sa manière d’aimer la vérité.
Jusqu’au bout, il a gardé la même foi : celle d’un homme qui croit que la mémoire est un devoir et que le silence est une faute. Ses chansons restent, comme des pierres dressées contre l’oubli.
Et peut-être que, dans ce refus obstiné de pardonner, Jean Ferrat a offert à la France sa plus belle leçon : celle d’un homme qui n’a jamais cessé de dire non — même quand tout le monde se taisait.
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