« “Je me retiens de crier ‘Vive le Béarn !’ en direct” : Isabelle Ithurburu, entre fierté régionale et rigueur journalistique, cache mal son amour brûlant pour Pau au JT de TF1

Isabelle Ithurburu évoque son arrivée au JT de 13 heures : “Ils ne m'ont  pas choisie pour me faire plaisir” | Télé 7 Jours

PARIS – Le 14 juillet 2025 a marqué un tournant discret mais symbolique dans le paysage médiatique français. Ce jour-là, les téléspectateurs de TF1 ont découvert Isabelle Ithurburu aux commandes du journal de 13h, en tant que joker de Marie-Sophie Lacarrau. Une prise de fonction qui n’est pas passée inaperçue, tant la journaliste originaire de Pau a su imposer sa touche personnelle, entre professionnalisme rigoureux et chaleur humaine.

Mais derrière cette rigueur apparente, se cache une lutte silencieuse : comment rester neutre quand chaque fibre de votre être vibre pour votre région natale ? C’est le dilemme d’Isabelle Ithurburu, viscéralement attachée à son Béarn adoré.


Une étoile du sud-ouest qui brille à Paris

Née et élevée à Pau, fille d’épiciers ancrés dans leur terroir, Isabelle n’a jamais oublié d’où elle venait. Elle a grandi en regardant le JT de 13h avec ses parents, rêvant un jour de cette table de présentation, sans jamais croire vraiment que ce rêve se réaliserait. Et pourtant…

Connue du grand public depuis sa participation remarquée à La Nouvelle Star, elle a ensuite fait ses armes sur Infosport et dans l’émission culte Canal Rugby Club. Une trajectoire atypique qui l’a menée à l’un des sièges les plus exposés de la télévision française.

« Je ne pensais pas qu’on penserait à moi, je ne suis pas la meilleure journaliste », a-t-elle confié dans Le Figaro. Pourtant, elle a su convaincre. Par sa rigueur, mais aussi par cette petite étincelle que beaucoup ont remarquée.


Le Béarn dans le cœur, mais pas dans le prompteur

Isabelle Ithurburu et son nouveau compagnon : qui partage sa vie ?

En journalisme, l’impartialité est une exigence sacrée. Et Isabelle le sait. Lorsqu’on lui demande si elle ne rêve pas, parfois, de glisser quelques reportages en plus sur sa région natale, elle sourit : « On me le demande souvent, mais je ne le ferai pas. Il y a d’autres régions. Il n’y a pas que la mienne. »

Mais chassez le naturel, il revient au galop. Elle se souvient avec amusement d’un reportage proche de Pau qu’elle avait introduit à l’antenne. « On m’a dit qu’on voyait dans mes yeux une petite lueur, une émotion difficile à cacher. » Même les téléspectateurs les moins attentifs avaient remarqué ce frisson fugace, cette émotion sincère impossible à maquiller.


Une ligne éditoriale exigeante et humaine

Depuis qu’elle a endossé ce rôle de joker sur TF1, Isabelle travaille d’arrache-pied avec ses équipes pour garantir une couverture équilibrée de toutes les régions de France. Loin des raccourcis ou des routines médiatiques, elle milite pour une information plurielle, ouverte, enracinée dans les réalités du terrain.

Les mauvaises nouvelles imposent parfois leur loi. Mais Isabelle s’efforce de contrebalancer cette tendance avec des histoires lumineuses, des reportages porteurs d’espoir, des récits du quotidien. Et surtout, elle veut parler à toutes les générations, ne pas s’enfermer dans une seule tranche d’âge ou un seul public.


Une journaliste pas comme les autres

Ce qui différencie Isabelle Ithurburu de ses confrères et consœurs, c’est cette capacité rare à conjuguer sérieux journalistique et proximité humaine. Son visage rassurant, sa voix douce mais ferme, son regard toujours habité par une sincérité désarmante : tout en elle respire la confiance.

Et pourtant, elle n’a jamais été une élève modèle du journalisme académique. « Je ne viens pas du sérail, je n’ai pas fait Sciences Po ni le CFJ. Mais j’ai appris sur le tas, avec passion. » Une humilité qui fait d’elle une figure d’autant plus attachante, loin des ego surdimensionnés de certains plateaux télé.

En devenant joker des journaux de 13 H de TF1 la Paloise Isabelle Ithurburu  monte encore d'un écran - La République des Pyrénées.fr


Un symbole d’espoir pour la province

Pour beaucoup de jeunes en région, Isabelle est devenue un modèle inspirant. La preuve vivante qu’on peut venir de Pau, Nevers ou Saint-Brieuc et atteindre les sommets médiatiques par le travail et l’authenticité.

Son parcours illustre aussi une forme de réconciliation entre Paris et la province. Oui, on peut être fière de sa région sans tomber dans le chauvinisme. Oui, on peut porter en soi une culture locale forte tout en défendant l’universalité de l’information.


Une passion intacte malgré la pression

Ce rôle de joker sur TF1 est exigeant. Il faut être prête à intervenir au pied levé, assumer les audiences, garder le cap. Mais Isabelle le fait avec une aisance déconcertante. Sa passion, nourrie par des années d’expérience et un profond respect pour le public, ne faiblit pas.

« Ce qui me touche le plus, ce sont les messages des gens qui me disent qu’ils se sentent écoutés, représentés, compris. » Et si c’était cela, au fond, le vrai visage du journalisme ? Pas celui des clashs ou des buzz, mais celui d’une voix calme et sincère qui relie les territoires.


Conclusion : La discrète révolution d’Isabelle Ithurburu

Sans faire de bruit, sans scandale ni coup d’éclat, Isabelle Ithurburu est en train de changer l’image du JT de 13h. Plus jeune, plus moderne, plus ancrée dans le réel. Et surtout, plus humaine.

Entre fierté locale et devoir national, elle trace une ligne fine mais lumineuse. Une ligne où le Béarn n’est pas oublié, mais jamais mis au-dessus des autres. Une ligne où chaque téléspectateur, qu’il soit de Lille, Marseille ou Limoges, peut se reconnaître.

Et dans cette France fragmentée, une voix comme celle d’Isabelle, calme, fière et juste, n’a jamais été aussi précieuse.