“J’ai hésité à y participer parce que…” : quand Isabelle Ithurburu brise enfin le silence explosif sur Marie Portolano, ses doutes, et l’ombre persistante de Pierre Ménès qui continue de hanter le journalisme sportif français

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Une confession inattendue

C’est une révélation qui secoue une nouvelle fois le paysage médiatique français : Isabelle Ithurburu, figure emblématique du journalisme sportif et désormais animatrice incontournable de TF1, a pris la parole sur un sujet brûlant qui continue d’agiter le microcosme télévisuel. Invitée à s’exprimer sur le documentaire de Marie Portolano “Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste”, l’animatrice a admis avoir longuement hésité à y participer.

« J’ai hésité à y participer parce que… », commence-t-elle, la voix empreinte d’émotion. Derrière cette hésitation se cache une réalité glaçante : la peur de briser une omerta, la crainte de se retrouver exposée, et surtout, le spectre d’un homme, Pierre Ménès, dont les frasques continuent de ternir l’image du journalisme sportif.


Retour sur un séisme médiatique

Pour comprendre la portée des propos d’Isabelle Ithurburu, il faut revenir en 2021, lorsque Marie Portolano, ex-journaliste de Canal+, décide de briser le silence en donnant la parole à ses consœurs. Son documentaire dénonce le sexisme omniprésent dans les rédactions sportives : blagues graveleuses, comportements déplacés, discriminations systémiques.

La diffusion avait provoqué un véritable séisme. Pierre Ménès, chroniqueur star du Canal Football Club, s’était retrouvé au cœur de la tempête après la mise en lumière de comportements jugés inacceptables.

Pourtant, si de nombreuses femmes avaient accepté de témoigner, certaines voix s’étaient tues. Parmi elles, Isabelle Ithurburu. Aujourd’hui, elle explique enfin pourquoi.


Le poids du silence

« J’avais peur que mon témoignage soit instrumentalisé, confie-t-elle. Et surtout, je savais que parler ouvertement pouvait fermer des portes dans ce milieu où les femmes sont déjà en minorité. »

Ce poids du silence, partagé par beaucoup de femmes journalistes, démontre la difficulté de dénoncer des comportements toxiques dans un univers encore largement dominé par les hommes.

Isabelle Ithurburu n’accuse pas frontalement, mais ses mots résonnent comme une alerte : « J’ai vu, j’ai entendu, et j’ai parfois subi des attitudes qui ne devraient plus avoir leur place à la télévision. Mais le système est tel qu’on nous pousse souvent à nous taire. »


Marie Portolano, la pionnière courageuse

Isabelle Ithurburu - Purepeople

Le courage de Marie Portolano, qui a osé mettre ce sujet sur la table, est salué par Isabelle Ithurburu. « Marie a ouvert une brèche. Elle a fait ce que beaucoup d’entre nous n’osaient pas faire. »

Le documentaire a eu un impact énorme : il a libéré la parole de nombreuses femmes, mais il a aussi suscité des crispations, des démissions et des polémiques à n’en plus finir.

« Ce qui m’a marquée, poursuit Ithurburu, c’est la violence des réactions. Comme si dénoncer des comportements sexistes était une trahison, alors qu’il s’agit simplement de réclamer du respect et de l’égalité. »


Le cas Pierre Ménès : un fantôme qui hante

Difficile d’évoquer cette affaire sans revenir sur le cas de Pierre Ménès. Accusé de gestes déplacés et de comportements humiliants envers certaines collègues, le chroniqueur est devenu malgré lui l’incarnation de ce que le journalisme sportif ne veut plus être.

Pour Isabelle Ithurburu, le problème va au-delà d’un homme : « Pierre Ménès est un symbole. Mais il est le produit d’un système qui a longtemps fermé les yeux. »

Elle ne cache pas que son hésitation à témoigner venait en partie de la peur d’entrer en confrontation directe avec cette figure médiatique omniprésente : « Quand vous débutez dans ce milieu, vous savez très bien qui a du pouvoir et qui n’en a pas. »


Une évolution… mais trop lente

Trois ans après la diffusion du documentaire, la question demeure : les choses ont-elles vraiment changé ? Isabelle Ithurburu se veut lucide : « Oui, il y a eu une prise de conscience. Mais le chemin est encore long. »

Elle cite l’exemple des jeunes journalistes qui arrivent aujourd’hui : « Je vois des filles qui osent plus dire non, qui osent poser des limites. Mais je sais aussi qu’elles se heurtent encore à des résistances. »


Entre admiration et regrets

Son témoignage met en lumière une ambivalence profonde : d’un côté, une immense admiration pour Marie Portolano, de l’autre, un regret personnel de ne pas avoir eu la force d’y participer.

« J’aurais aimé être plus courageuse à l’époque. Mais il y a un moment pour chaque chose. Peut-être que mon rôle aujourd’hui est de continuer à en parler, même tardivement. »

Cette confession, à la fois intime et politique, éclaire d’un jour nouveau les coulisses d’un monde qui aime se présenter comme festif et passionné, mais qui cache encore des zones d’ombre.


Une parole libérée, mais à quel prix ?

Ce qui frappe, c’est la sincérité désarmante d’Isabelle Ithurburu. Elle ne cherche pas à se donner un rôle de héroïne, elle admet ses doutes, ses peurs et ses contradictions. Et c’est précisément ce qui rend son témoignage si fort.

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« La vérité, c’est que nous avons toutes à perdre quand nous parlons. Perdre un poste, perdre des opportunités, perdre des amitiés. Mais nous avons aussi tout à gagner à briser ce cycle. »

Ses mots résonnent comme un appel : celui de ne plus jamais laisser les comportements toxiques se banaliser.


Le futur du journalisme sportif féminin

La question est désormais de savoir si ce mouvement ira au bout de sa logique. Les femmes journalistes continueront-elles à gagner du terrain ? Les comportements sexistes finiront-ils par disparaître ?

Isabelle Ithurburu se veut optimiste : « Je crois en la nouvelle génération. Je crois que le vent est en train de tourner. Mais nous devons rester vigilants, car les vieux réflexes ne disparaissent jamais complètement. »


Conclusion : un témoignage qui compte

En osant enfin s’exprimer, Isabelle Ithurburu apporte une pièce supplémentaire au puzzle complexe de la lutte contre le sexisme dans les médias. Son hésitation initiale, loin d’être une faiblesse, illustre la difficulté d’un combat qui dépasse les individus pour toucher à tout un système.

Le silence qu’elle avait gardé n’était pas un renoncement, mais une étape. Et aujourd’hui, son aveu vient renforcer une vérité implacable : le journalisme sportif français est en pleine mutation, et la voix des femmes n’est plus une option, mais une nécessité.


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