Devant le cercueil de Thierry Ardisson, Laurent Baffie choque l’assemblée avec une blague glaciale – Éclat de rire, larmes, malaise : une scène irréelle et déchirante à l’église Saint-Roch

À la fin, j'ai dit… » : la blague de Laurent Baffie devant le cercueil de Thierry  Ardisson | RTL Info

Obsèques de Thierry Ardisson : Quand Laurent Baffie mêle humour noir, douleur et émotion brute dans un ultime hommage inoubliable

Paris, 17 juillet 2025 – Le silence pesant de l’église Saint-Roch n’a duré qu’un instant. Alors que les larmes coulaient encore sur les joues des proches, une voix bien connue a osé l’impensable : une blague. Signée Laurent Baffie. Devant le cercueil de son ami de toujours, Thierry Ardisson.

“On ne bouge pas pendant le jingle.”
Ces quelques mots ont traversé l’assemblée comme un éclair. Certains ont levé les yeux, abasourdis. D’autres sont restés figés, interloqués. Et puis, contre toute attente… l’épouse de Thierry, Audrey Crespo-Mara, a éclaté en larmes. Non pas de douleur, mais d’un mélange étrange de reconnaissance, d’amour, et peut-être, d’un rire étouffé par le deuil.


Une phrase culte comme dernier clin d’œil

Ce n’était pas une simple boutade. Cette phrase, c’est l’ADN même de leur amitié. Un gimmick culte de l’émission Tout le monde en parle, où les invités, à la demande d’Ardisson, devaient rester immobiles pendant le jingle musical, sur “Groove is in the Heart” du groupe Deee-Lite.

J'ai dit à Thierry… » : la dernière blague lancée par Laurent Baffie à Thierry  Ardisson, en passant devant son cercueil (vidéo)

Baffie, fidèle à lui-même, n’a pas résisté. Ce moment, il ne l’a pas improvisé. Il l’a mûri, prémédité, comme un dernier clin d’œil entre deux frères de télévision.


Une amitié forgée dans l’irrévérence

Tout a commencé en 1991. Laurent Baffie, alors simple auteur, tente de contacter Thierry Ardisson. Ce dernier, pressé, lui répond au téléphone qu’il n’a pas le temps. Et Baffie, avec ce franc-parler devenu sa signature, réplique :
“Rajoute connard : j’ai pas le temps, connard.”

Ardisson, loin de se vexer, éclate de rire. Le ton est donné. Une amitié vient de naître, scellée par l’insolence, la provocation, mais surtout, le respect mutuel. Ardisson l’embauche aussitôt pour l’émission Double Jeu sur France 2. Puis viendront des années de collaboration ininterrompue.


Un duo inséparable et incontournable

Le tandem Baffie-Ardisson a marqué toute une génération de téléspectateurs. L’un, en costume noir, toujours tiré à quatre épingles, grand prêtre du malaise télévisuel. L’autre, sniper sans filtre, dégainant les vannes les plus cinglantes sans jamais se retourner.

Leur complicité transcendait l’écran. Ils s’engueulaient, s’amusaient, se complétaient. Ardisson était le cadre. Baffie, le chaos. Un équilibre parfait. Un duo qui a offert à la télévision française ses plus grands moments d’irrévérence.


Un adieu en deux temps : recueillement et folie douce

Les obsèques se sont déroulées dans un silence solennel. Des personnalités du monde de la télévision, des proches, des anonymes… Tous réunis pour rendre un dernier hommage à l’homme en noir. L’émotion était palpable. Mais Baffie ne pouvait s’empêcher de rester fidèle à leur code.

Une fois la cérémonie achevée, il rejoint Philippe Corti, autre fidèle compagnon d’Ardisson, dans les salons feutrés de l’hôtel Meurice. Là, il filme une courte vidéo, dans laquelle il raconte, sans filtre, sa fameuse blague au cercueil. Corti éclate de rire. L’esprit de Thierry est bien là, invisible, mais vivant à travers les souvenirs.


Une blague qui divise : génie ou irrespect ?

Comme toujours avec Baffie, le geste a suscité des réactions tranchées. Certains ont crié au génie : “Il a osé, comme toujours. Thierry aurait adoré.” D’autres ont été profondément choqués : “C’est déplacé, même pour lui.”

Mais Audrey Crespo-Mara, elle, n’a pas condamné. Bien au contraire. Selon un proche, elle aurait déclaré à voix basse :
“Il n’aurait pas voulu qu’on pleure sans rire.”
Et ces mots résonnent comme une bénédiction posthume.


Thierry Ardisson : l’homme qui a changé la télé

Le 14 juillet 2025, à l’âge de 75 ans, Thierry Ardisson s’est éteint paisiblement, laissant derrière lui une empreinte indélébile dans l’histoire de l’audiovisuel français. Son style, mélange d’élégance, de noirceur et de provocation, a révolutionné la façon de faire des talk-shows.

Avec Tout le monde en parle, il a imposé un ton, une esthétique, une liberté rare. Il a donné la parole à ceux que l’on n’écoutait pas, et tendu le micro à ceux que l’on craignait d’interroger.

Laurent Baffie : cette drôle de blague faite devant le cercueil de Thierry  Ardisson


Et maintenant ? Que reste-t-il ?

Il reste les images. Les rires. Les clashs mémorables. Les silences lourds. Et cette fameuse phrase :
“On ne bouge pas pendant le jingle.”
Gravée à jamais dans les mémoires, et désormais, murmurée devant un cercueil comme une prière païenne.

Laurent Baffie a offert à son ami le plus beau des hommages : rester lui-même, jusqu’au bout. Irrévérencieux, dérangeant, mais profondément sincère.


Épilogue : un dernier jingle, pour toujours

À Saint-Roch, ce 17 juillet, la France n’a pas seulement dit adieu à Thierry Ardisson. Elle a aussi enterré une époque. Celle où la télévision osait, provoquait, et faisait réfléchir.

Mais tant que quelqu’un, quelque part, osera une blague de trop, un mot de travers, ou une vérité qui dérange… alors l’esprit d’Ardisson vivra encore.

Et peut-être, dans un autre monde, on l’imagine rire de bon cœur, levant son verre, et lançant une dernière fois :
“Allez, jingle !”