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Antoine Dupont à Cannes : quand l’icône du rugby échange le maillot contre le nœud papillon

Il foule habituellement la pelouse d’un stade sous les cris euphoriques des supporters, les muscles tendus, le regard fixé sur l’essai à marquer. Pourtant, ce soir-là, c’est sur un tout autre terrain qu’Antoine Dupont a fait sensation : les célèbres marches du Festival de Cannes. Habillé d’un smoking parfaitement ajusté, un nœud papillon soigneusement noué, le capitaine du XV de France a troqué le ballon ovale pour les flashs des photographes. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’élégance n’a pas de frontières.

Un pas hors de la mêlée

Lorsqu’on lui demande pourquoi il a accepté de venir à Cannes, le joueur au regard franc esquisse un sourire humble :
« J’aime sortir de ma zone de confort. Le rugby, c’est ma passion, mais je suis aussi curieux de découvrir d’autres univers. Le cinéma, par exemple, a toujours été une manière pour moi de m’évader. »

Antoine Dupont n’est pas un homme qu’on associe immédiatement à la Croisette. Il est discret, réservé, peu habitué aux strass. Et pourtant, sa présence à Cannes ce soir-là a créé l’événement. Ce contraste entre l’athlète puissant et la finesse du monde du 7e art a captivé les regards. La preuve que même les colosses ont une âme d’esthète.

Le cinéma comme refuge

Loin des terrains boueux et des plaquages rugueux, Antoine Dupont a confié avoir un lien profond et presque intime avec le cinéma.
« Le dernier film qui m’a fait pleurer ? “La vie est belle” de Roberto Benigni. J’ai dû le revoir trois fois. À chaque fois, je suis bouleversé. »

Ce choix en dit long sur la sensibilité de l’homme derrière le joueur. Un athlète capable de dominer physiquement ses adversaires, mais qui avoue être ému aux larmes par une scène poignante de film. Le cinéma, dit-il, l’aide à réfléchir, à se recentrer.
« Quand on est dans une spirale de matchs et d’entraînements, on oublie parfois de respirer. Un bon film, c’est une parenthèse. »

Le look, un autre terrain d’expression

Ce soir-là, Antoine portait un smoking noir signé d’un grand créateur français. Sobre, mais terriblement élégant. Pas de fantaisie excessive, fidèle à sa personnalité. Il plaisante d’ailleurs sur le fait qu’il ne sait pas faire un nœud de cravate :
« C’est ma styliste qui s’en est occupée. Moi, je sais mieux faire des passes que des nœuds. »

Mais derrière cette modestie, il y a un homme qui comprend parfaitement l’impact de l’image. Il sait que sa venue à Cannes n’est pas anodine. Elle témoigne de cette nouvelle génération de sportifs, à la croisée du sport, de la culture et des médias. Des figures publiques dont l’influence dépasse largement les terrains.

Des valeurs communes entre le sport et le cinéma

À la question : « Y a-t-il un point commun entre le rugby et le cinéma ? », Antoine Dupont n’hésite pas :
« L’émotion. Quand tu marques un essai dans un match décisif, c’est une explosion d’émotion, tout comme une scène bien jouée peut t’arracher des larmes. »

Il parle aussi du collectif, de l’importance du groupe, des répétitions… Tout comme une équipe de tournage, une équipe de rugby repose sur la cohésion, la confiance, l’alchimie.
« On ne gagne jamais seul. C’est vrai au Stade Toulousain, comme sur un plateau. »

Une montée des marches très attendue

Lorsque le moment est venu pour Antoine de gravir les marches, le public a retenu son souffle. Non pas parce qu’il est une star du cinéma, mais parce qu’il représente une France fière, forte et humble. Il n’a pas défilé comme une diva, mais comme un homme heureux d’être là, honoré de participer à une institution si prestigieuse. Les photographes l’ont mitraillé, les curieux se sont exclamés :
« C’est Dupont ? Le rugbyman ? »
Et lui, toujours calme, a simplement répondu par un sourire timide.

Une parenthèse… ou un nouveau chapitre ?

Faut-il y voir un simple passage éphémère ou les prémices d’un Antoine Dupont version acteur ou producteur ? Il tempère l’idée avec humour :
« Je laisse ça à ceux qui ont du talent devant la caméra. Moi, je suis plus à l’aise avec un ballon. Mais si un jour on fait un film sur l’équipe de France… pourquoi pas ! »

Il n’exclut pas de s’investir davantage dans des projets artistiques ou caritatifs liés au cinéma. Il avoue notamment avoir été approché pour prêter sa voix à un film d’animation. Rien n’est signé, mais le projet l’intrigue.

Un symbole moderne du héros français

En quelques minutes sur le tapis rouge, Antoine Dupont a rappelé à tous qu’un héros moderne n’a pas besoin de cape. Qu’il peut porter un short ou un smoking, transpirer sur un terrain ou briller sous les projecteurs. Il incarne une forme de masculinité nouvelle, où la force n’exclut pas la sensibilité, où la performance n’annule pas l’émotion.

Son passage à Cannes restera comme l’un des moments les plus inattendus et touchants de cette édition. Pas seulement parce qu’il était célèbre, mais parce qu’il a apporté un souffle authentique, brut, presque candide dans un monde parfois trop poli pour être vrai.

Conclusion : Un homme, mille visages

Antoine Dupont n’a pas besoin de jouer un rôle pour captiver. Son authenticité, sa simplicité et sa force tranquille ont suffi à faire de lui la star d’un soir à Cannes. Et si le rugby reste son royaume, le cinéma peut, qui sait, devenir un autre terrain d’expression. Car derrière les muscles et les victoires, il y a un homme profondément humain, que le grand écran pourrait bien séduire… à sa manière.