À l’âge de 74 ans, Gérard Lanvin nomme cinq personnes qu’il ne pardonnera jamais…

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Gérard Lanvin très ému au moment d'évoquer la mort de son ami Michel Blanc  dans l'émission En aparté sur Canal+.

À 74 ans, Gérard Lanvin dévoile les cinq personnes qu’il ne pardonnera jamais : révélations choc d’un acteur culte, entre rancune, loyauté brisée et vérité impitoyable

Il s’est construit une carrière d’un autre âge : viril, rugueux, franc-parler, l’homme qui campe des héros, des durs au cœur tendre ; à 74 ans, Gérard Lanvin, star du cinéma français, sort de sa réserve. Lors d’un entretien rare, l’acteur s’est livré, sans filtre, à propos de ce qu’il appelle « les cinq forfaits » — cinq personnes dont il a décidé qu’il ne leur pardonnera jamais.

Ce n’était ni une déclaration en l’air, ni un coup de gueule passager. C’était une mise au point. Une façon de tourner la page tout en gardant un œil sur ce qui l’a blessé. Car Gérard Lanvin ne confond pas l’oubli et le pardon. La vie lui a appris que certains silences sont des signes, certains regards sont des adieux, et certaines trahisons sont irréversibles.

Une vie d’acteur, un homme de vérité

Depuis ses débuts, Gérard Lanvin a toujours cultivé la franchise. À l’écran, il campe des hommes qui ne badinent pas avec l’honneur. Dans la vie, il a souvent été critiqué pour son absence aux cérémonies ou pour son refus de se laisser enfermer dans les rôles convenus. Mais jamais pour son manque de sincérité. Il l’a encore prouvé, cette fois-ci, en nommant, sans écart, cinq personnes qu’il juge « hors de sa vie ».

« Je ne serai jamais l’acteur qui sourit quand il pense à ce qui s’est passé », explique-t-il. Ces cinq noms, il ne les a pas tous révélés, mais il a laissé entendre que certains appartiennent à son passé professionnel, quelques-uns à son cercle privé, d’autres à une époque où il pensait pouvoir tout pardonner. Il a ajouté que le temps lui avait retiré cette illusion.

Quand la loyauté se brise

Photo : Gérard Lanvin à la seconde édition du festival du film de Demain au  Ciné Lumière à Vierzon, France, le 2 juin 2023. © Coadic Guirec/Bestimage -  Purepeople

Au fil de l’entretien, il est question de loyauté remportée, d’amitiés échangées et d’un contrat moral rompu. Il évoque des collègues avec lesquels il a « tout partagé », des amis qu’il a « couverts », des proches pour lesquels il a « joué gros ». Et puis : le coup de poignard. « Ce qui m’a blessé n’était pas une attaque surprise », dit-il calmement. « C’était le silence, le regard détourné, la promesse non tenue. Ceux-là, je ne peux pas les pardonner. »

Parmi les noms non dévoilés, il cite une figure du cinéma avec laquelle il avait tourné plus de deux fois, un producteur qu’il avait aidé, un ami d’enfance devenu rival, un ex-compagnon de route qui l’a « laissé tomber » et un membre de sa famille politique dont l’entourage a « commis l’irréparable ». Chacun de ces cinq a sa version. Mais dans la bouche de l’acteur, la sentence est sans appel : « Jamais ».

Le pardon n’est pas l’oubli

Beaucoup pensent que pardonner, c’est oublier. Puis Gérard Lanvin clarifie : « Je peux oublier ce qui s’est passé, mais je ne dois pas oublier ce que je suis devenu en le vivant. » Il explique qu’il ne vit pas dans la rancune, mais dans l’acceptation. « Je n’attends pas qu’ils viennent me voir, je n’ai pas l’énergie pour ça. » Il précise que « ne jamais pardonner » ne signifie pas « vouloir nuire », mais « choisir de ne plus créer d’espace pour eux dans ma vie ».

L’acteur évoque ses deux fils qu’il protège comme un trésor. « Si j’ai dit non, c’est pour qu’ils ne grandissent pas avec des mensonges à mon nom, avec des promesses qui se brisent. » Le refus de certains passés revient alors comme un acte de salut personnel. Rejeter ce qui l’a sapé, c’était aussi pour lui se sauver.

Une carrière en équation

Même s’il a obtenu des succès majeurs – César du meilleur acteur, rôles cultes – Gérard Lanvin a souvent fait cavalier seul. Il n’a jamais fait des compromis faciles. Lorsqu’on l’interroge sur ces cinq personnes, il répond par un discret sourire : « Tout le monde peut se tromper. Mais ce que je ne peux pas accepter, c’est qu’on me fasse croire que la tromperie est un mal nécessaire. »

Dans cet entretien, il revient aussi sur ses choix de carrière. On comprend qu’à 74 ans, l’ego s’apaise, les illusions s’estompent. Il évoque ce moment où il a décidé de dire stop aux tapis rouges, aux festivals creux, et de se recentrer sur ce qui « me donne encore envie ». Ainsi, le pardon – ou plutôt l’absence de pardon – devient une ligne de vie, aussi concrète que ses rôles.

L’homme derrière la légende

Dans son dialogue, on perçoit l’homme derrière l’image. Celui qui rit peu mais vit intensément. Celui qui ne choisit pas la facilité et refuse l’effacement. Il dit avoir appris que certaines relations ne sont plus réparables. « Quand on est trahi, ce n’est pas une marque de faiblesse de reconnaître qu’on ne veut plus souffrir ». Et c’est cette reconnaissance qui lui permet de rester libre.

Et puis, il y a ce passage poignant où il regarde ses enfants et glisse : « Si à 74 ans je devais faire un bilan, je ne veux pas qu’il soit rempli de “et si…”, je veux qu’il soit fait de “j’ai choisi”. » Choisi de jouer face à une vérité, choisi de dire non à ceux qui l’ont blessé, choisi de se pardonner à lui-même avant tout.

Photo : Gérard Lanvin - Avant-première du film "4 Zéros" au cinéma Pathé  Palace à Paris le 15 octobre 2024. - Purepeople

Réaction publique et médiatique

Dans un monde d’images et de reconstructions, sa prise de parole frappe. Pour certains, elle est déroutante – pourquoi garder rancune ? Pour d’autres, elle sonne juste : la reconnaissance de ses limites humaines, l’affirmation d’une liberté intérieure. Les réseaux bruissent déjà : « Pourquoi ne pas pardonner ? », questionnent-ils. Et lui de répondre : « Parce que pardonner pour recommencer à souffrir, ce n’est pas pardonner, c’est se trahir. »

De fait, l’acteur se met en danger en révélant ces cinq personnes. Il ne les nomme pas, mais il les pointe. Il provoque et invite à une introspection collective. Au fond, sa question est plus universelle qu’elle n’y paraît : « Qu’est-ce que je ne peux tolérer dans ma vie ? »

Conclusion

À 74 ans, Gérard Lanvin signe un acte de vérité. Il refuse les faux-semblants, les gestes automatiques, les sourires de convenance. Il remet en jeu son image de dur et révèle qu’il a des vulnérabilités – celles d’un homme blessé, mais intact. Quand un vétéran du cinéma affirme qu’il ne pardonnera jamais, ce n’est pas une posture de victimisation : c’est un choix de vie. Une frontière tracée par lui-même.

Et alors que les projecteurs vont se tourner vers ses nouveaux projets, l’acteur fait de cette déclaration un acte fondateur pour sa suite. « Je vais bien », dit‐il. « Je vais mieux, même. Parce que j’ai décidé de ne plus tomber dans les pièges qui m’ont épuisé. » Et dans sa voix, on entend à la fois la gravité d’un homme qui a vu, souffert et choisi, et la libération de celui qui, à son âge, a conscience que le pardon n’est pas un dû – mais un cadeau qu’on se fait à soi-même.

Si un jour ces cinq personnes entendaient ces mots, ils sauraient qu’elles ont laissé un vide. Et dans ce vide, Gérard Lanvin a planté sa dignité. Un rendez-vous avec lui-même, sans retour possible.