À 97 ans, la légende vivante de la scène française dévoile son ultime coup de tonnerre : la liste noire de personnalités proscrites de ses funérailles pour une vérité impitoyable

Quand on évoque Line Renaud, on pense à la joie, au music-hall, à la douceur rayonnante d’une femme qui a traversé plus de sept décennies de spectacle, de vie publique, d’engagement. Mais aujourd’hui, à 97 ans, c’est un tout autre visage — plus dur, plus cru, plus radical — que cette icône fait apparaître. Elle vient de déclencher ce qui ressemble à un petit séisme dans le monde feutré des célébrités : une « liste », annoncée publiquement, des gens qu’elle refuse catégoriquement de voir à ses funérailles.

Ce geste, d’une gravité presque théâtrale, change la donne : ce n’est plus seulement l’annonce d’un départ inéluctable, c’est une mise au point, un tri final, une condamnation silencieuse de ce que la star appelle « les hypocrites ». Elle qui a incarné la légèreté du show-biz choisit maintenant la brutalité de la transparence.

Une carrière à la hauteur d’une icône

Line Renaud, née Jacqueline Enté le 2 juillet 1928 à Nieppe, s’est initiée très tôt à la scène. Après des débuts modestes, elle a conquis les cabarets de Paris, les plateaux de télévision, les scènes internationales. Elle a chanté, dansé, joué, produit, engagé. Son nom est inscrit dans l’histoire de la culture populaire française.
Et pourtant, jamais on ne l’avait vue frapper aussi fort, aussi publiquement, avec une telle implacabilité.

Le geste qui interroge

Pourquoi maintenant, à cet âge où beaucoup choisissent le silence, la retraite paisible, l’oubli peut-être ? Parce que Line Renaud parle de « trahisons, de déceptions profondes, d’amitiés effondrées sous le poids des ambitions et des rancunes ». Elle évoque un univers qu’elle qualifie de « froid, ingrat, gangrené par les faux-semblants ».
Ce qu’elle refuse désormais, c’est d’être entourée, au moment ultime, de visages qu’elle juge factices. « Je veux partir entourée d’amour, pas d’hypocrisie. » Voilà toute la phrase, et voilà le cœur de son geste.

Une onde médiatique et sociale

L’annonce de cette liste a immédiatement enflammé les réseaux sociaux, les plateaux télé, les médias. Ce n’est plus une simple anecdote de star, c’est un événement de société.
On murmure des noms – des amis de scène, des collègues de longue date – qui figureraient dans cette liste noire que certains qualifient de règlement de comptes posthume. L’idée qu’une vedette âgée prenne une telle initiative choque et fascine à la fois.
Car derrière l’icône se dévoile une femme vulnérable, blessée, déterminée.

Le décor : « La Jonchère », Rueil-Malmaison

C’est dans sa demeure de Rueil-Malmaison, « La Jonchère », que tout se joue. Les caméras s’y pressent, les micros espèrent un mot, une précision. Elle, maîtresse du jeu, apparaît toujours, comme une impératrice malgré l’âge, à l’œil vif, à la voix ferme. Lieu de spectacle autrefois, lieu de vérité aujourd’hui.
Et dans ce décor serein, un conflit silencieux s’installe : entre la star et un monde du spectacle qu’elle dit avoir aimé mais qui, selon elle, l’a salie.

Le poids d’une vie, le choix d’un départ

À 97 ans, la mort ne lui fait plus peur. Elle le confiait récemment : « À mon âge, on ne meurt pas d’un seul coup. On meurt petit à petit, à chaque absence. » C’est cette lucidité qui touche, qui dérange. Pour elle, la mort devient compagne familière, et dire adieu — mais à qui ? — devient une question d’honneur.
Son geste d’exclusion est peut-être un ultime levé de rideau : choisir comment s’en aller, avec qui, dans quel esprit.

Un monde du spectacle mis à nu

Dans ce bras de fer silencieux, Line Renaud met le projecteur sur un univers qu’elle juge « faussement lumineux ». Elle évoque publiquement un producteur influent l’ayant humiliée, un animateur l’ayant oubliée quand elle n’était plus « rentable », une amie vendant ses confidences. Elle affirme : « J’ai pardonné, mais je n’ai pas oublié. »
C’est une condamnation sans appel, envoyée depuis le trône d’une légende.

Un choix qui divise

Le public est partagé. D’un côté, beaucoup applaudissent son courage : une femme libre qui refuse les contraintes sociales, les faux sourires, les conventions, même face à la mort. De l’autre côté, certains y voient une provocation calculée, un narcissisme assumé, une étoile qui ternit sa légende par un dernier grand coup.
Mais au-delà de la polémique, ce que révèle cette affaire, c’est la solitude d’une femme – immense, admirée – face à l’ultime rideau. Et elle n’a pas l’intention d’être oubliée.

Un héritage à trancher

Line Renaud ne semble plus simplement préparer ses « obsèques ». Elle trie, classe, écrit. Elle aurait commencé à préparer des mémoires posthumes – un texte brut et déchirant sur la solitude du pouvoir, les masques qu’il faut porter pour survivre dans le monde du spectacle.
À 97 ans, elle reste active, vigilante, féroce dans sa dignité. Elle ne prononce plus un mot publiquement… mais son silence, orchestré, est assourdissant.

Au-delà du show-biz : un miroir pour nous tous

Ce qui se joue ici dépasse le royaume de la célébrité. On découvre dans ce geste l’écho de nos propres peurs : la trahison, l’oubli, ce que l’on laisse derrière soi. Elle tend un miroir à chacun : comment partirons-nous ? Avec qui ? Dans quel esprit ?
L’affaire devient un récit universel sur la vérité, l’honneur, la finitude.

Conclusion

Alors que la France assiste, médusée, à ce coup d’éclat, elle mesure que même les légendes ont leurs ultimes batailles. Et que parfois, l’acte le plus déroutant — annoncer qui ne sera pas présent — est peut-être l’acte le plus courageux.
Line Renaud, à 97 ans, choisit la transparence brutale, le tri final, la dignité. Elle contrôle jusqu’au bout la mise en scène de sa propre vérité. Et ce dernier mot qu’elle nous laisse n’est pas « adieu », mais « vérité ».
Un cri silencieux. Une leçon. Un geste qui résonne.