📉📺 Léa Salamé déjà en difficulté au 20H de France 2 : audiences en chute libre, TF1 en plein succès et critiques acerbes… vers un naufrage médiatique annoncé ?

Trois semaines. C’est le temps qu’il aura fallu pour que le grand pari de France 2, porté à bout de bras par Léa Salamé, se transforme en véritable casse-tête médiatique. Depuis son arrivée tonitruante au journal télévisé de 20 heures, le 1er septembre 2025, la journaliste star, compagne de l’eurodéputé Raphaël Glucksmann, peine à convaincre. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : les audiences s’effritent, TF1 caracole en tête, et la presse commence à s’interroger. Retour sur un démarrage qui fait déjà trembler les murs de la Maison Ronde.

Un passage de relais sous tension

En juin dernier, France 2 annonçait officiellement le départ d’Anne-Sophie Lapix, en poste depuis huit ans. Une éviction déguisée ? C’est en tout cas ce que soufflaient nombre d’observateurs. L’argument avancé en coulisses : des audiences stagnantes, trop souvent écrasées par le rival de toujours, le JT de Gilles Bouleau sur TF1. Pour relancer la machine, la direction du service public mise alors sur Léa Salamé, visage déjà incontournable grâce à Quelle époque !, talk-show du samedi soir qui a trouvé son public.

Sur le papier, la décision semblait logique. Salamé, 45 ans, incarne une journaliste incisive, moderne, capable d’interviewer aussi bien des politiques que des stars de cinéma. L’enjeu était clair : redonner un souffle nouveau au 20H et, pourquoi pas, menacer la suprématie de TF1.

Des débuts en demi-teinte

Mais dès la première semaine, le rêve a commencé à se fissurer. Alors que TF1 alignait plus de 5 millions de téléspectateurs, France 2 plafonnait à 3,74 millions, soit à peine 19,5 % de part de marché.

Un écart abyssal qui n’a cessé de se confirmer au fil des jours. Les habitués du 20H n’ont pas encore adopté ce nouveau visage, trop associé à la polémique ou à l’interview incisive pour incarner la neutralité attendue d’un journal télévisé.

Le Parisien dresse un premier constat sévère : « Salamé attire la curiosité, mais pas la fidélité. Le public zappe, TF1 reste indétrônable. »

Le bad buzz Cotillard

Comme si les audiences en berne ne suffisaient pas, un premier bad buzz est venu assombrir la rentrée. Lors d’une interview très attendue avec Marion Cotillard, Léa Salamé a posé une question jugée trop personnelle, en direct, devant des millions de téléspectateurs. Résultat : un tollé immédiat sur les réseaux sociaux.

« Pas digne du 20H », « Où est l’info ? », « Un journal ou un talk-show ? » : les critiques ont fusé, mettant en lumière une difficulté de taille. Salamé peine à trouver le ton juste entre l’intervieweur pugnace qu’elle a toujours été et la présentatrice sérieuse qu’elle devrait incarner.

TF1 triomphe encore

Pendant ce temps, Gilles Bouleau poursuit son règne tranquille. À la tête du JT de TF1 depuis 2012, il continue de rassembler son public fidèle, qui se compte chaque soir par millions. Avec plus de 5 millions de téléspectateurs en moyenne, il survole la concurrence.

Pour France 2, la désillusion est rude : la chaîne espérait, au minimum, grignoter quelques points de part de marché. Mais au lieu de progresser, elle recule légèrement. Une gifle symbolique, d’autant plus humiliante que l’arrivée de Salamé avait été présentée comme un « tournant historique ».

France 2 défend son choix

Face à la tempête, la direction de France 2 reste stoïque. Officiellement, aucune panique : trois semaines, c’est trop court pour juger. « Léa Salamé s’installe, il faut lui laisser le temps », plaide un cadre de la chaîne. En interne, on insiste sur le fait que la journaliste reste « une valeur sûre », déjà bien identifiée du public grâce à Quelle époque !, dont les audiences sont en progression constante.

Mais en coulisses, certains s’inquiètent déjà. « Si les chiffres ne bougent pas d’ici la fin de l’année, il faudra prendre des décisions », glisse un producteur sous couvert d’anonymat.

Une pression immense

Car la mission confiée à Salamé est claire : booster les audiences. France 2 ne peut pas se permettre un nouveau fiasco après le départ précipité de Lapix. Chaque soir, les courbes d’audience sont scrutées à la loupe. Et chaque écart avec TF1 est vécu comme un revers.

Pour Salamé, la pression est d’autant plus forte qu’elle joue gros. Devenir l’incarnation du 20H, c’est accéder à un poste symbolique, presque présidentiel, dans le paysage audiovisuel français. Mais si l’échec se confirme, sa crédibilité pourrait être sérieusement écornée.

Les soutiens et les détracteurs

Dans la presse et sur les réseaux sociaux, le débat enfle. Ses soutiens louent son audace, sa fraîcheur, sa capacité à dépoussiérer un format figé. Ses détracteurs, eux, dénoncent un choix de casting hasardeux, motivé davantage par la notoriété que par l’expérience du JT.

« Salamé est brillante dans l’interview, mais pas taillée pour un 20H de service public », tranche un ancien rédacteur en chef. « Le journal demande de la sobriété, de la constance, pas du buzz. »

Et maintenant ?

La question brûle toutes les lèvres : que va faire France 2 si les audiences ne décollent pas ? Miser sur le long terme, quitte à subir encore de nombreux mois de domination TF1 ? Ou chercher une solution alternative, au risque d’avouer un échec cuisant ?

Une chose est sûre : l’avenir de Léa Salamé au 20H se joue dès maintenant. Chaque interview, chaque séquence devient un test grandeur nature. Les prochaines semaines s’annoncent cruciales.

Une bataille qui dépasse une simple journaliste

Au fond, cette histoire illustre une bataille plus large : celle de la télévision publique face à la toute-puissance des géants privés. TF1, fort de son ancrage populaire, continue d’écraser la concurrence. France 2, malgré ses moyens et son prestige, peine à rassembler.

Léa Salamé n’est peut-être qu’un pion dans une guerre d’audience qui dépasse sa seule personne. Mais elle en est aujourd’hui le visage. Et ce visage, scruté, commenté, critiqué, incarne déjà toutes les contradictions d’un service public en quête d’identité.

Conclusion

Trois semaines après son arrivée, Léa Salamé n’a pas encore trouvé la formule magique pour séduire les Français au 20H. TF1 reste le roi incontesté, et France 2 s’enlise dans ses doutes.

Échec provisoire ou fiasco annoncé ? L’avenir nous le dira. Mais une chose est certaine : le pari Salamé est loin d’avoir tenu toutes ses promesses. Et dans les couloirs feutrés de France Télévisions, certains commencent déjà à se demander si le rêve ne tourne pas au cauchemar.