Testament de Line Renaud : « Je vais tout léguer à… » — La révélation choc sur sa fortune qui change tout pour Dany Boon

À 97 ans, Line Renaud n’est pas seulement une icône de la chanson, du cinéma et du théâtre. Elle est un monument national. Une force de la nature dont la longévité n’a d’égale que l’affection que lui portent les Français. Mais à mesure que les années passent, une question, souvent murmurée, parfois posée sans détour, brûle les lèvres du public : que deviendra l’immense fortune de celle qui fut l’amie des présidents, la reine de Las Vegas et la marraine de cœur de tout le show-business ?

Dans l’imaginaire collectif, la réponse était une évidence. L’héritier ne pouvait être que lui : Dany Boon.

Leur relation est de celles qui défient les conventions. Ce n’est pas de l’amitié, c’est une fusion. Un lien quasi-maternel, si puissant que l’acteur et réalisateur l’appelle publiquement “maman de cœur”. Il est son confident, son soutien, son “fils de cœur”. C’est lui qui veille sur elle, lui qui partage ses rires et ses combats. Logiquement, donc, c’est à lui que reviendrait le patrimoine de Line, y compris sa légendaire demeure de “La Jonchère”.

Mais la réalité, comme souvent avec Line Renaud, est plus surprenante, plus grande, et infiniment plus altruiste. La dame de 97 ans, avec la lucidité et la détermination qui la caractérisent, a tout organisé. Et sa décision, révélée sans détour, prend tout le monde à contre-pied.

Non, Dany Boon ne sera pas l’héritier de sa fortune. L’intéressé n’en a, de toute façon, nul besoin. Mais la révélation la plus fracassante est ailleurs. L’héritier de Line Renaud n’est pas une personne. C’est une cause.

“Je vais tout léguer…”, a-t-elle confié, mettant fin à des décennies de spéculation. Mais à qui ? “Au Fonds de Dotation Line Renaud-Loulou Gasté”.

Cette annonce n’est pas un simple arrangement successoral ; c’est le point d’orgue d’une vie de combats, l’acte final d’une générosité pensée et méticuleusement orchestrée.

Line Renaud, qui n’a pas eu d’enfants, a décidé que sa richesse ne servirait pas à enrichir des individus, mais à continuer son œuvre la plus chère : la lutte pour la vie. L’intégralité de ses biens, de son patrimoine financier à ses propriétés – y compris “La Jonchère”, sa maison de Rueil-Malmaison qui a vu défiler tant d’histoire – sera liquidée. L’argent, jusqu’au dernier centime, sera versé à ce fonds qu’elle a créé pour une seule et unique mission : soutenir la recherche scientifique.

Ce n’est un secret pour personne. Le combat de Line Renaud, c’est le Sidaction. Co-fondatrice de l’association avec Pierre Bergé en 1994, elle est sur le front depuis l’apparition de la maladie. Elle a donné de sa voix, de son temps, de son image, et s’est battue avec une férocité de lionne contre le virus, mais aussi contre l’indifférence et la stigmatisation. À une époque où le sida faisait peur, où il était honteux, Line Renaud embrassait les malades devant les caméras, forçant la France à ouvrir les yeux.

Aujourd’hui, alors qu’elle prépare sa sortie, elle veut s’assurer que ce combat lui survivra. Le “Fonds de Dotation Line Renaud-Loulou Gasté” (du nom de son mari, le compositeur Loulou Gasté) n’est pas seulement dédié au VIH. Il a vocation à soutenir la recherche médicale dans son ensemble, des maladies émergentes aux fléaux comme le cancer.

Line Renaud transforme ainsi son héritage matériel en un héritage immatériel : l’espoir. Son argent ne servira pas à acheter des yachts ou des villas ; il financera des microscopes, des chercheurs, des protocoles, et peut-être, un jour, la guérison que tant de gens attendent.

Mais alors, que reste-t-il pour Dany Boon ? Et pour Muriel Robin, l’autre “fille de cœur” ?

C’est ici que Line Renaud prouve son intelligence et la profondeur de ses sentiments. Si Dany Boon n’hérite pas de l’argent, il hérite de quelque chose de bien plus précieux, d’inestimable, et qui scelle leur lien pour l’éternité : le “droit moral”.

Dans le jargon juridique, le droit moral est le droit d’un auteur (ou d’un artiste) de protéger son œuvre et son image après sa mort. En désignant Dany Boon et Muriel Robin comme les détenteurs de son droit moral, Line Renaud leur confie la garde de son honneur. Ce sont eux qui veilleront à ce que son nom, sa carrière et sa mémoire ne soient jamais bafoués, déformés ou utilisés à mauvais escient.

Ce n’est pas un cadeau, c’est une mission. C’est la confiance la plus absolue qu’une artiste puisse accorder. Elle ne leur donne pas son portefeuille ; elle leur donne son âme.

Dany Boon sera également, selon toute vraisemblance, son exécuteur testamentaire. Son rôle ne sera pas de compter les billets, mais de s’assurer que la machine qu’elle a mise en place fonctionne. C’est lui qui veillera à ce que “La Jonchère” soit vendue, que les comptes soient faits, et que chaque euro promis à la science arrive à destination. Il ne sera pas l’héritier, il sera le garant de sa volonté.

Cette décision, loin d’être un désaveu pour son “fils de cœur”, est en réalité la plus belle des preuves d’amour. Elle sait que leur relation n’a jamais été basée sur l’intérêt. Elle sait qu’il respectera son choix, parce qu’il la connaît mieux que personne et sait que cette décision altruiste est l’essence même de ce qu’elle est.

En organisant ainsi sa succession, Line Renaud boucle la boucle. Elle, la “demoiselle d’Armentières”, partie de rien, qui a conquis le monde par sa seule volonté, choisit de ne rien garder. Elle a passé sa vie à donner, et elle a décidé que sa mort serait son plus grand don.

Le “choc” de son testament n’est donc pas de savoir qui n’aura rien, mais de comprendre la magnitude de ce qu’elle donne à tous. Elle ne “déshérite” pas Dany Boon ; elle fait de la France entière, et plus particulièrement des malades et des chercheurs, ses héritiers universels.

À 97 ans, Line Renaud ne se contente pas de préparer sa fin. Elle organise son immortalité. Non pas une immortalité de pierre ou de marbre, mais une immortalité utile, vivante, qui continuera de se battre pour les autres, longtemps après que les lumières de la scène se seront éteintes. C’est peut-être là son plus grand, et son plus beau, tour de chant.