Phil Collins : L’Envers du Triomphe – Comment le Batteur aux 100 Millions d’Albums Est Devenu l’Homme le Plus Détesté du Rock par Ses Propres Idoles

C’est un paradoxe qui hante les annales de la musique contemporaine. Phil Collins, l’homme qui a vendu plus de 100 millions de disques, qui a rempli des stades aux quatre coins du globe, et qui a dominé les ondes avec des hits comme In the Air Tonight ou Another Day in Paradise, a pourtant admis un jour : « Je pense qu’il est devenu à la mode de me détester ». Cette simple phrase encapsule l’étrange dualité de sa carrière : un triomphe commercial colossal coexistant avec un profond rejet professionnel et personnel de la part de ses pairs.
Pendant des décennies, Collins a porté le poids des insultes, des moqueries et des déceptions, souvent derrière un sourire poli et un humour autodérisoire. Aujourd’hui, à 74 ans, l’éternel batteur et chanteur a finalement levé le voile sur ces blessures tenaces, révélant la liste des figures légendaires qu’il ne pourra jamais pardonner. Les noms lâchés ne sont pas seulement surprenants ; ils mettent en lumière une histoire de mépris, d’égo et de guerre idéologique qui a façonné l’héritage d’un artiste plus blessé qu’on ne l’imaginait.
1. Paul McCartney : La Chute de l’Idole (De l’Adoration au Mépris)
Pour le jeune Phil Collins, les Beatles n’étaient rien de moins que des dieux. En 1964, il réussit même à faire une furtive apparition dans le film A Hard Day’s Night, hurlant dans la foule — un moment inoubliable pour le jeune batteur en herbe. Pendant des années, l’admiration est restée intacte, même lorsque sa propre carrière, d’abord avec Genesis, puis en solo, l’a hissé au sommet.
La confrontation, lorsque Collins a enfin rencontré son héros, s’est déroulée en 2002, lors du Jubilé d’or de la reine Elizabeth II. À ce moment, Collins était l’un des musiciens les plus célèbres au monde. Il aborda McCartney dans les coulisses avec une déférence respectueuse, tenant une première édition de la biographie des Beatles qu’il espérait faire signer. Ce n’était pas un simple trophée, mais un signe de respect.
La réponse de McCartney fut dévastatrice. Au lieu de la reconnaissance chaleureuse espérée, l’ex-Beatle se tourna vers sa femme de l’époque, Heather Mills, et lâcha, l’air condescendant : « Oh, Heather, notre petit Phil est un peu fan des Beatles ». Pour Collins, la remarque, bien que peut-être destinée à être une plaisanterie, fut vécue comme une humiliation profonde. Elle rappelait qu’aux yeux de McCartney, il ne serait jamais un égal, juste un autre admirateur.
« J’ai pensé : “Espèce d’enfoiré, espèce d’enfoiré !” », se souvient Collins dans ses mémoires, Not Dead Yet, publiées en 2016. Ce qui blessa le plus n’était pas le sarcasme, mais le sentiment de supériorité émanant de McCartney, comme si l’autre devait être reconnaissant de se trouver en présence d’un Beatle. L’illusion d’une vie venait de s’effondrer. Collins résuma amèrement la tragédie de cette rencontre : « McCartney était l’un de mes héros et j’aurais préféré ne jamais le rencontrer ». Le contraste avec George Harrison, avec qui Collins avait pu échanger dans la bonne humeur, ne fit qu’accentuer la cruauté de la froideur de Paul.
2. Kurt Cobain : La Guerre Idéologique du Grunge

Le début des années 90 a marqué un basculement culturel. Le grunge, brut et chaotique, incarné par Nirvana et son prophète Kurt Cobain, a rejeté avec violence la pop léchée et les excès néon des années 80. En 1991, Phil Collins, avec Genesis, symbolisait pour cette nouvelle génération tout ce qu’il fallait abattre : un rock « aseptisé, corporatif », le parfait « dad rock ».
Au sommet de la gloire de Nirvana, Cobain lança l’une des attaques les plus graphiques et les plus mémorables de l’histoire du rock, faisant de Collins le symbole du rock commercial et creux. Dans une interview célèbre accordée à Melody Maker, Cobain asséna le coup fatal : « Tu sais ce que je déteste dans le rock ? Je déteste Phil Collins… Je n’en porterai pas [un T-shirt] à moins qu’il ne soit teint avec l’urine de Phil Collins et le sang de Jerry Garcia ».
Cette insulte, aussi cruelle qu’inoubliable, fit de Collins l’establishment même que Cobain estimait empoisonner le rock. Pour Collins, cet affront fut un rappel que le succès commercial ne pouvait le protéger du mépris. Il ne répondit jamais directement, mais la blessure était profonde. Il sortit en 1993 l’album Both Sides, une œuvre plus « brute et personnelle », dépouillée de la production brillante de ses disques précédents, que certains virent comme une réponse discrète au grunge.
L’affrontement ne se résolut jamais, Cobain s’étant suicidé en 1994. Mais l’héritage de cette querelle idéologique resta gravé. Collins, stoïque, ne pouvait qu’hausser les épaules et constater : « Je pense qu’il est devenu à la mode de me détester. Je comprends, je n’étais pas cool ».
3. Led Zeppelin : Le Cauchemar du Live Aid
L’une des plus grandes humiliations professionnelles de Phil Collins s’est déroulée devant des millions de spectateurs, lors du concert caritatif Live Aid en 1985. Après avoir joué à Londres, Collins s’envola en Concorde pour Philadelphie afin de participer à l’historique réunion de Led Zeppelin, qui revenait sur scène après la mort de leur batteur, John Bonham.
Collins, qui admirait profondément Bonham, pensait simplement accompagner Robert Plant et Jimmy Page. Mais il n’eut aucune liste complète des morceaux et, pire, aucune répétition. À son arrivée, il fut averti par Robert Plant que « Jimmy Page est belliqueux ». La chimie fut glaciale. Lorsque Collins tenta de réviser l’introduction de Stairway to Heaven, Page claqua sèchement : « Non, ce n’est pas comme ça ».
Le concert fut un désastre. La performance était « décousue, lente et douloureusement désynchronisée ». Collins, coincé derrière la batterie, se sentit comme un intrus et avoua plus tard qu’il aurait quitté la scène s’il l’avait pu, se contentant de « mimer » pour tenir le coup.
La riposte fut immédiate et brutale. Jimmy Page rejeta publiquement la faute sur Collins, déclarant que le batteur n’arrivait pas à commencer Rock and Roll. Même Plant fut passive-agressif, déclarant : « Nous trois, nous savions ce que nous faisions ». Collins, furieux, déplora que Page et Plant aient ainsi gâché l’héritage de Bonham. La prestation fut jugée si mauvaise par le groupe qu’ils refusèrent de l’inclure dans le DVD officiel du Live Aid, cherchant à « l’effacer de l’histoire ». Pour Collins, cette nuit de « décalage, de sourires forcés et de regards glacés » fut un désastre qu’il n’a jamais pardonné.
4. Roger Waters : La Guerre Froide du Rock Progressif
La relation de Phil Collins avec Pink Floyd fut toujours ambiguë. Il admit ouvertement dès ses débuts que leur musique ne le touchait tout simplement pas, la qualifiant même d’« ennuyeuse ». Bien que Genesis ait souvent été rangé dans le même panthéon du rock progressif, Collins ne s’est jamais senti appartenir à cette catégorie.
C’est Roger Waters qui a transformé cette indifférence mutuelle en mépris public. En 1992, Waters, l’une des figures les plus cérébrales et amères de Pink Floyd, lança l’une des attaques personnelles les plus brutales contre Collins. Waters affirma que Collins était « symptomatique de beaucoup de ce qui ne va pas dans l’industrie musicale » et qu’il « fait semblant d’être un auteur-compositeur ou un rocker ».
Aux yeux de Waters, Collins incarnait la « légèreté commerciale » en écrivant des chansons sur le divorce et le chagrin que des millions de personnes pouvaient fredonner dans leur voiture, opposées aux « fresques épiques » de Floyd. Il voyait l’évolution de Genesis vers la pop comme une trahison du rock progressif. Collins n’oublia jamais ce mépris. Même si, avec les années, il s’adoucit légèrement, admettant être « probablement devenu plus fan de Floyd ces dernières années », l’absence de respect et de collaboration entre ces deux titans resta une « guerre froide » idéologique.
5. Noel Gallagher : L’Antéchrist du Rock Britannique

Au milieu des années 1990, le rock britannique a trouvé ses nouveaux porte-voix en la personne des frères Gallagher d’Oasis. Arrogants et insolents, ils voulaient « se débarrasser de Phil Collins et de Sting ». Pour Noel Gallagher, le provocateur du groupe, Collins était la cible favorite, le représentant de la « musique fast-food ».
Les déclarations de Gallagher étaient d’une brutalité inouïe. Il fit de Collins l’« Antéchrist » et, dans une de ses citations les plus célèbres, il affirma vouloir la « tête tranchée de Phil Collins dans [son] frigo d’ici la fin de la décennie ». Les attaques allèrent même jusqu’à la sphère politique, Gallagher menaçant de revenir vivre au Royaume-Uni si les conservateurs gagnaient, ajoutant qu’« aucun de nous ne veut ça ». Collins était devenu un véritable « cible culturelle ».
Après des années d’insultes, Collins finit par craquer, qualifiant les frères Gallagher de « types horribles », « grossiers et pas aussi talentueux qu’ils le pensent ».
L’épisode le plus humiliant survint lors de vacances à Mystique. Collins fut invité à jouer dans un bar. Noel Gallagher et son entourage (comprenant Johnny Depp et Kate Moss) étaient présents. Collins tenta de tendre la main en invitant Noel à jouer, mais celui-ci refusa. Pire, quand Collins commença à jouer, Gallagher et sa suite « se levèrent et quittèrent les lieux ». L’amertume se transforma en une humiliation publique en face-à-face, rappelant la condescendance de McCartney.
Conclusion : La Cicatrice du Succès
La carrière de Phil Collins restera comme l’une des plus grandes réussites de l’histoire du rock, mais aussi l’une des plus paradoxales. Il a rempli les salles que ses détracteurs, Cobain ou Waters, respectaient, tout en étant détesté précisément pour avoir réussi là où eux ne voulaient pas aller : le grand public, le mainstream.
Derrière les albums d’or et les Oscars, Phil Collins porte les cicatrices d’une série de trahisons et de rejets professionnels. Qu’il s’agisse de l’arrogance de Paul McCartney, du venin philosophique de Roger Waters, de l’humiliation publique de Led Zeppelin, du mépris idéologique de Kurt Cobain ou de la brutalité de Noel Gallagher, Collins a enduré tout cela. Il a été haï non pour son manque de talent, mais pour son succès jugé trop poli, trop accessible.
Son aveu final, teinté de résignation, est la quintessence du drame de la célébrité : « Je me fiche qu’il aime ma musique ou pas. Ce qui m’importe, c’est qu’il commence à dire aux gens que je suis un connard à cause de ma politique, c’est une opinion basée sur une vieille citation mal comprise ». Le succès n’a jamais acheté le respect qu’il désirait tant. Le prix à payer pour devenir l’un des musiciens les plus reconnus au monde fut d’être, aux yeux de ses héros et de ses rivaux, l’homme à abattre. Et dans le silence de cette douleur, se trouve le récit, intime et déchirant, de l’envers du triomphe.
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