L’inadmissible révélé ! Manuel Bompard expose “l’insulte” et la trahison choquante des socialistes (Faure/Guedj) sur la Palestine. Le Nouveau Front Populaire est fini. Révélations explosives sur la guerre politique cachée qui déchire la gauche française.

Le paysage politique français vient d’être le témoin d’une déflagration. En direct, sur un plateau de télévision surchauffé, ce ne sont pas seulement des désaccords qui se sont exprimés, mais bien l’autopsie publique et brutale d’une alliance qui se meurt : celle de la gauche unie. Manuel Bompard, coordinateur de La France Insoumise, a livré une prestation d’une fermeté glaciale, dessinant une ligne de fracture irréconciliable avec ses partenaires socialistes, Gérôme Guedj et Olivier Faure en tête de liste de ses cibles.

Au cœur du réacteur, deux bombes à fragmentation : la guerre à Gaza et le sentiment d’une trahison politique profonde, scellée par “l’insulte”. L’heure n’est plus aux euphémismes. Bompard n’est pas venu pour débattre, mais pour acter un divorce, et il l’a fait avec une précision chirurgicale, ne laissant aucune place à l’ambiguïté.

Le gouffre moral : Gaza et la bataille des mots

Le premier front, le plus incandescent, est celui du Proche-Orient. Depuis le 7 octobre, la gauche française se déchire sur la sémantique, les condamnations et les indignations. Manuel Bompard, visiblement fatigué des accusations portées contre son mouvement, a décidé de renverser la table.

Avec une colère froide, il a martelé la position de La France Insoumise, une position qu’il juge constante et aujourd’hui validée par les faits. “Nous avons alerté dès le premier jour sur le fait que l’atrocité des actions commises le 7 octobre ne pouvait pas justifier par avance les atrocités qui allaient être commises ensuite par le gouvernement de monsieur Netanyahou,” a-t-il lancé. Pour lui, LFI a eu “raison dès le début”, et il observe avec une pointe d’ironie amère que “de plus en plus de gens se rallient à notre position”.

Mais cette défense n’était que le prélude à une offensive dévastatrice contre le Parti Socialiste. Bompard a exhumé les premières semaines post-7 octobre, accusant des figures comme Carole Delga d’avoir appelé à “interdire les manifestations de solidarité avec le peuple palestinien”. Une accusation grave, qui dépeint un PS pris de panique morale, à l’opposé de la “constance” revendiquée par LFI.

L’attaque la plus virulente a porté sur le mot “génocide”. Bompard a pointé du doigt Olivier Faure et Raphaël Glucksmann, leur reprochant d’avoir “refusé de qualifier ce qui se passe à Gaza de génocide”, alors même, selon lui, que “c’est le mot utilisé aujourd’hui y compris par des dirigeants de pays européens”. Il crée ainsi un fossé moral : d’un côté LFI, camp de la lucidité précoce et du courage sémantique ; de l’autre le PS, camp de la frilosité, de “l’indignation à géométrie variable”.

“Infamie et manipulation” : Bompard déconstruit Guedj

L’échange le plus technique, mais aussi le plus chargé “d’infamie” selon Bompard, a concerné les accusations de Gérôme Guedj. Ce dernier, comme d’autres, a attaqué LFI sur le slogan “de la rivière à la mer”. Bompard a méthodiquement démonté l’argument, qualifiant la sortie de Guedj “d’inexacte”.

Il a d’abord rappelé la position officielle de son parti : “le respect plein et entier du droit international, c’est-à-dire la coexistence de deux États sur la base des frontières de 1967”. Puis, il a livré sa propre exégèse du slogan controversé, accusant Guedj de “faire semblant de ne pas comprendre”.

Pour Bompard, demander “l’égalité des droits de la mer au Jourdain” n’est pas un appel à la destruction d’Israël. C’est, selon son explication, la demande de deux choses : la reconnaissance d’un État de Palestine sur les frontières de 67, et “l’égalité des droits sur le reste du territoire”. Il a ensuite prononcé un mot lourd de sens, parlant de “la fin d’une situation en Israël qui est une situation d’apartheid”, où des citoyens “n’ont pas les mêmes droits que l’ensemble des citoyens israéliens”.

L’accusation est limpide : Guedj et d’autres n’utilisent cet argument que pour “ajouter de l’infamie à sa manipulation”. C’est une tentative, selon Bompard, de salir LFI en lui prêtant des intentions qu’elle n’a pas, tout en évitant le vrai débat sur l’égalité des droits.

Le “Renimement politique” et “l’Insulte” : le divorce est consommé

Si Gaza est le fossé moral, la politique intérieure est le terrain de la trahison. Bompard n’a pas de mots assez durs pour décrire la rupture de l’alliance du Nouveau Front Populaire. Pour lui, le PS a déjà “mis un terme à cette alliance” à “à peu près six reprises”.

La trahison ? L’abandon des engagements pris devant les électeurs : “le refus de l’austérité budgétaire, la priorité à la transition écologique, le fait d’agir pour le pouvoir d’achat”. Le crime ? Avoir “refusé de censurer le gouvernement”. Bompard dresse le portrait d’un PS qui a renié ses promesses électorales fondamentales.

Mais le point de non-retour, ce qui rend la situation intolérable, c’est que le PS aurait ajouté “au renimement politique, l’insulte”. C’est là que le différend quitte la sphère de l’idéologie pour entrer dans celle de la dignité. “Je pense que tout le monde peut comprendre que l’insulte ne peut pas être un mode de traitement, y compris des désaccords politiques,” a-t-il plaidé, la voix chargée de gravité.

Il vise directement Olivier Faure. “Olivier Fort ne peut pas dire des choses comme ça,” martèle Bompard, “il doit présenter ses excuses.” La demande est claire. Sans excuses, aucune discussion n’est possible. La rupture n’est plus seulement politique, elle est devenue personnelle et morale.

La scène finale : l’annonce en direct

Comme pour confirmer le diagnostic funèbre de Bompard, un journaliste l’informe en direct d’une déclaration d’Olivier Faure : il n’y aura “pas d’accord national” avec LFI pour les élections municipales.

Le moment est surréaliste. Le plateau observe la réaction de l’homme qui vient de passer plusieurs minutes à expliquer pourquoi l’alliance était déjà morte. Sa réponse, d’un calme olympien, sonne comme le dernier clou sur le cercueil : “C’est pas une surprise pour moi”.

Il enchaîne aussitôt, déjà tourné vers l’avenir, un avenir sans le PS. “La France Insoumise, elle se prépare à mener ses campagnes municipales”. Le message est d’une clarté absolue : le deuil est fait. LFI avance seule.

Cette séquence télévisuelle restera comme un marqueur. Ce n’était pas un débat, mais une déclaration de guerre, ou plus précisément, la signature d’un armistice où chacun repart de son côté. Manuel Bompard a méthodiquement et froidement exposé les raisons d’un divorce qu’il juge inévitable, provoqué par un reniement politique profond et souillé par des insultes impardonnables. La gauche, une nouvelle fois, s’est déchirée en public, et cette fois, les morceaux semblent bien trop épars pour être recollés.