La Renaissance de Kendji Girac : Comment l’Épreuve a Forgé un Couple “Parfait” avec Soraya et Transformé l’Homme Derrière la Star

Il y a des tempêtes qui ravagent tout sur leur passage, ne laissant derrière elles qu’un champ de ruines. Et puis, il y a celles qui, malgré leur violence inouïe, finissent par laver l’air, révéler les fondations les plus solides et permettre à une nouvelle vie de germer. Pour Kendji Girac, les dix-huit derniers mois ont ressemblé à un ouragan de catégorie 5. L’artiste, habitué à caracoler en tête des charts avec son sourire désarmant et sa guitare en bandoulière, a connu la chute, la vraie. Un “fameux accident” qui a fait trembler la France et l’a mis face à ses propres démons. Aujourd’hui, le 28 octobre 2025, l’homme qui se présente n’est plus tout à fait le même. Ou plutôt, comme il le dit lui-même : “Je suis le même Kendji, mais en mieux”.

Cette renaissance, il ne l’a pas vécue seul. Au cœur du cyclone, il y avait Soraya, sa compagne, la mère de ses enfants. Dans l’univers impitoyable de la célébrité, les drames personnels sont souvent des poisons pour les couples. Pour eux, ce fut un élixir. Contre toute attente, l’épreuve qui aurait dû les séparer les a soudés à jamais. “Son couple est plus fort que jamais”, titre la presse. Mais cette simple phrase ne parvient pas à capturer l’intensité de la transformation.

Invité sur le plateau de “50′ Inside” le 25 octobre dernier, c’est un Kendji Girac apaisé, presque métamorphosé, qui s’est confié avec une émotion palpable. L’homme de 29 ans, devenu papa pour la deuxième fois en avril 2024, a osé mettre des mots sur le chaos qu’il a traversé. Il a parlé de cette période comme d’un cauchemar éveillé. “Tout ça, c’était irréel, ce n’était pas moi”, a-t-il avoué, touchant du doigt le décalage schizophrénique entre son personnage public et l’homme en détresse qu’il était devenu.

La plus grande peur de Kendji n’était pas la douleur physique ou la fin de sa carrière ; c’était la déception. La sienne, et surtout celle de son public. “Et de montrer ce côté-là, j’avais peur que les gens y croient vraiment. J’ai dit : ‘Mince, j’ai dû décevoir’.” Cette phrase, lourde de sens, révèle la pression immense qui pèse sur les épaules de ceux que l’on a érigés en idoles. Elle humanise l’artiste, le montre faillible, vulnérable. Et c’est précisément cette vulnérabilité assumée qui est le premier signe de sa reconstruction.

Car une reconstruction a bien eu lieu. Profonde, méthodique, totale. “Cette époque est désormais derrière lui”, affirme-t-il, non pas comme un vœu pieux, mais comme un fait établi. Pour chasser les ténèbres, Kendji a radicalement changé de vie. Fini les excès et le tumulte. Son quotidien est désormais “bien réglé”, presque monacal dans sa discipline. “6 heures du matin debout, couché très tôt, il mange beaucoup mieux, fait beaucoup de sport.”

Ce n’est pas un simple “rééquilibrage alimentaire” ou une “remise en forme” comme on en lit dans les magazines people. C’est un acte de sauvetage. C’est la reprise en main consciente de son corps et de son esprit. Se lever à l’aube, c’est choisir la lumière du jour plutôt que les ombres de la nuit. Bien manger, c’est respecter la machine qui lui a tant donné. Faire du sport, c’est évacuer les toxines, physiques et mentales. C’est un travail de fond, invisible, qui lui a permis de tenir la promesse qu’il s’est faite : devenir “le même Kendji, mais en mieux”.

Et dans cette quête de rédemption, il n’était pas seul. Soraya a été son ancre, son roc, son phare dans la nuit. L’article de M Radio l’affirme sans détour : “Depuis cet épisode difficile, son couple avec Soraya s’est renforcé.” C’est une chose de le dire, mais c’en est une autre de le vivre. Combien de couples résistent à une telle onde de choc ? La pression médiatique, le jugement, la peur, la honte… Autant d’éléments qui agissent comme un acide sur les liens les plus forts.

Mais Kendji et Soraya ont réussi l’impensable. Ils ont transformé le plomb en or. La clé de ce miracle ? L’artiste la livre lui-même : “On se comprend beaucoup mieux.” Cette compréhension mutuelle, c’est le fruit des longues nuits de discussion, des larmes partagées, du pardon accordé, et de la décision de regarder ensemble dans la même direction. Ils ont dû réapprendre à se parler, à s’écouter, à se voir sans les filtres de la gloire ou de l’échec.

Le résultat de ce travail acharné est un état de grâce que Kendji décrit avec une poésie désarmante : “Il y a une légèreté maintenant dans cette maison, dans cette famille, qui est incroyable, qui est parfaite.” La “légèreté”. Le mot est puissant. Il s’oppose à la lourdeur du passé, à la pesanteur de la dépression, au poids de la culpabilité. C’est la légèreté de ceux qui ont tout traversé et qui savent désormais ce qui compte vraiment. C’est la “perfection” non pas d’une vie sans problèmes, mais d’un amour qui a prouvé sa capacité à tout endurer. L’arrivée d’un deuxième enfant au printemps 2024 n’a fait que sceller ce nouveau départ, cet amour devenu indestructible.

Cette renaissance intime est le socle sur lequel Kendji a pu bâtir son retour professionnel. Et quel retour ! L’artiste signe un “retour triomphal”. Un nouvel album et une réédition intitulée “Vivre… Encore”. Le titre sonne comme un manifeste. Ce n’est pas “Vivre” ; c’est “Vivre… Encore”. C’est la vie d’après, la seconde chance, celle qui a plus de saveur parce qu’on a cru la perdre. Le public ne s’y est pas trompé : l’album “cartonne”. Ses hits font danser la France, et cette fois, la joie qu’ils procurent est teintée d’une profondeur nouvelle.

Pour compléter ce tableau, une autobiographie. L’exercice est périlleux, souvent taxé d’égocentrisme. Mais dans le cas de Kendji, c’est une nécessité. C’est l’acte final de sa thérapie, le moment où il reprend le contrôle total de son histoire. Après avoir été le sujet de milliers d’articles, de rumeurs et de spéculations, il devient son propre narrateur. Il peut enfin expliquer “son” côté de l’histoire, sans filtre, sans intermédiaire. C’est une façon de dire à son public : “Voici qui je suis. L’homme qui est tombé, et l’homme qui s’est relevé.”

En pleine forme, entouré des siens – un couple “parfait”, deux enfants, une famille soudée – et porté par un succès qui ne se dément pas, Kendji Girac prouve aujourd’hui que les contes de fées modernes existent. Mais ils ne sont pas faits de coups de baguette magique. Ils sont faits de sueur, de discipline, de courage, et d’un amour plus fort que tout. L’artiste gitan n’a pas seulement survécu à la pire épreuve de sa vie ; il l’a utilisée pour devenir une version plus authentique et plus forte de lui-même.

Après les tempêtes, vient toujours le renouveau. Pour Kendji, le ciel est enfin dégagé, et l’air n’a jamais été aussi léger.