Demain nous appartient : « J’ai tué deux personnes » – L’aveu glaçant de Charles qui fait basculer Valentine dans l’horreur

C’est le genre de scène qui vrille les nerfs et laisse les téléspectateurs KO. Dans le feuilleton Demain nous appartient, les intrigues atteignent souvent des sommets de tension, mais la spirale infernale de Charles Julliard vient de franchir un point de non-retour, entraînant sa compagne, Valentine, dans les abysses de son passé macabre. L’amour qu’elle pensait sincère vient de se fracasser contre le mur d’un double meurtre.

L’étau s’est resserré autour de Charles (Roberto Calvet) de manière implacable. Depuis des semaines, le vernis du gendre idéal s’écaillait, laissant entrevoir des zones d’ombre de plus en plus inquiétantes. Acculé, sachant que la police détient désormais une carte SD prouvant son implication dans la mort de l’infirmière Laure Cotentin et de son mari Alban Perret, Charles est un homme aux abois. Il n’a plus rien à perdre, ou plutôt, il a déjà tout perdu.

C’est dans cet état de déliquescence psychologique totale qu’il commet l’irréparable. Pour tenter d’anesthésier sa panique, Charles sombre et consomme la drogue qu’il avait confisquée à sa sœur, Violette. C’est un homme hagard, aux antipodes du séducteur sûr de lui, qui donne rendez-vous à Valentine (Octavie Durand) au Little Spoon.

La jeune femme, encore amoureuse et inquiète, remarque immédiatement que quelque chose ne tourne pas rond. Les yeux rouges, le regard vide, Charles n’est plus lui-même. Elle s’inquiète : « C’est quoi ton problème ? »

Ce qu’elle va entendre va la glacer jusqu’aux os. La digue lâche. Charles, dans un mélange de dégoût de soi et de désespoir toxique, craque. « Je suis qu’une merde », commence-t-il, avant de lâcher la bombe qui pulvérise leur réalité : « J’ai essayé de changer, mais ça n’effacera jamais ce que j’ai fait. » Valentine ne comprend pas, le pousse à parler. Et l’aveu tombe, brutal, inouï : « J’ai tué, il y a deux ans, une infirmière et son mari. »

Le choc est total. Valentine reste figée, incapable de traiter l’information. Son monde vient de s’écrouler. Mais Charles, dans son délire destructeur, ne s’arrête pas là. Il enfonce le clou avec un cynisme glaçant, lui suggérant d’aller “vérifier sur Internet” avant de conclure par une phrase qui scelle leur destin : « Demain, on verra si tu m’aimes encore. »

La nuit qui suit est un enfer pour Valentine. Le lendemain, un Charles penaud, redescendu de son trip toxique, tente la manœuvre la plus lâche qui soit : la rétractation. Il la rejoint, tente de la rassurer, jurant qu’il a dit “n’importe quoi”, que la drogue l’a fait divaguer. Mais le mal est fait. Valentine, bien que secouée, n’est pas dupe. Son regard a changé ; l’amour a laissé place à la peur et au dégoût.

Le coup de grâce, ce n’est même pas Charles qui va le lui porter, mais sa mère, Philippine (Patricia Thibault). Alors que Valentine, horrifiée, tente de quitter la maison, Charles la retient par le bras, la suppliant de le croire. C’est alors que Philippine intervient, tentant de calmer la situation. Et là, c’est la seconde déflagration pour Valentine. En voyant la réaction de sa belle-mère, elle comprend. Elle comprend l’impensable : Philippine savait. Elle a couvert son fils. Elle a menti, elle aussi.

Cette complicité maternelle dans le crime achève de détruire Valentine. La trahison n’est pas simple, elle est double. La famille Julliard, qu’elle commençait à intégrer, est un nid de secrets monstrueux. Anéantie, elle s’enfuit, laissant Charles à son désespoir.

Plus tard, l’heure n’est plus aux explications, mais à la rupture définitive. Lorsque Charles la retrouve au Little Spoon, tentant une dernière fois de la récupérer en lui lâchant un « Je t’aime », la réponse de Valentine est sans appel, tranchante comme un scalpel : « C’est fini, je ne veux plus jamais te revoir. »

Consciente du pouvoir qu’elle détient, elle lui assure toutefois qu’elle ne le “balancera pas”. Elle ne dira rien, ni aux policiers, ni même à Bruno, mais c’est un bien maigre réconfort pour Charles, qui perd celle qu’il aimait. Pour Valentine, le combat est ailleurs. Effondrée, elle se tourne vers le seul soutien improbable qu’il lui reste : Bruno. En larmes, au téléphone, elle lui confie sa détresse, s’effondrant sur le fait qu’il avait raison depuis le début, que Charles était un “con”.

Pour Valentine, le chemin de la reconstruction sera long. Car au-delà de la rupture, il y a la culpabilité qui la ronge : comment a-t-elle pu aimer un meurtrier ? Comment a-t-elle pu être aveugle à ce point ? Charles Julliard, dans sa chute, n’a pas seulement détruit sa propre vie ; il a empoisonné celle de la femme qui l’aimait. Et cette blessure-là, même le temps aura du mal à la guérir.