«C’est un suicide» : Line Renaud fait une Révélation Glaçante sur la Mort de Johnny Hallyday, Remettant en Cause la Légende du Rock

«C’est un suicide» : Line Renaud fait une Révélation Glaçante sur la Mort de Johnny Hallyday, Remettant en Cause la Légende du Rock

Le 5 décembre 2017, la France a perdu une partie de son âme. La mort de Johnny Hallyday, le Taulier, l’idole de plusieurs générations, a plongé le pays dans un deuil national d’une intensité rare, marquant la fin d’une époque. Le cancer qui l’a emporté a été dépeint comme le destin tragique d’un guerrier, d’un homme invincible terrassé par l’ennemi invisible. Quatre ans plus tard, alors que la blessure de cette disparition semblait enfin commencer à cicatriser, une voix, et pas n’importe laquelle, est venue briser le silence de la légende avec une vérité crue et dévastatrice.

Celle qui était plus qu’une amie, plus qu’une collègue, mais sa marraine de cœur, sa confidente, Line Renaud, a livré une confidence glaçante lors d’une interview télévisée, remettant en cause la narration héroïque de la fin du rockeur. Avec cette franchise désarmante qui la caractérise, l’actrice et chanteuse a prononcé un mot qui a fait l’effet d’une décharge électrique : «C’est un suicide, Johnny !»

Ce n’est pas l’évocation d’un acte désespéré au sens clinique, mais la terrible constatation d’une vie vécue à l’extrême, d’une existence consumée délibérément par le feu de la passion, des excès et du rock’n’roll. C’est le verdict d’une mère spirituelle sur le destin tragique de son fils de cœur, un constat sans appel qui force à revoir l’icône sous un jour plus sombre, plus humain, et infiniment plus mélancolique.

Le Jugement d’une Marraine : Une Vie à la Limite

Le poids des mots de Line Renaud est immense. Elle a connu Jean-Philippe Smet, le jeune homme timide de 17 ans, avant qu’il ne devienne la force brute qu’était Johnny Hallyday. Elle l’a guidé, soutenu, aimé sans réserve. Cette proximité unique lui confère une légitimité que personne d’autre ne possède pour porter un tel jugement sur la vie de l’artiste.

Dans son témoignage, elle n’a pas cherché à minimiser la souffrance de la maladie, mais à en souligner la cause profonde, l’origine volontairement nourrie par un mode de vie autodestructeur. «Il a bu toute sa vie, il a fumé, il allumait les cigarettes les unes après les autres, elle était à peine éteinte, il en rallumait une autre… C’est un suicide…» a-t-elle confessé, le regard teinté d’une profonde tristesse.

Cette révélation est un miroir tendu à la légende du rock’n’roll. Si le rock est avant tout une histoire d’excès, de transgression des limites et de fuite en avant, Johnny Hallyday en était l’incarnation parfaite. Il a vécu comme il chantait : à plein volume et sans filet. Le public a toujours aimé cette dimension de sa personnalité, le voyant comme l’homme qui osait tout, qui ne reculait devant rien. Mais derrière l’admiration se cache une réalité plus douloureuse : cette soif insatiable de vivre à 200 à l’heure était une course contre la montre, une forme lente, mais certaine, de destruction personnelle.

Le Mythe de l’Invincibilité Brisée

L’impact émotionnel de l’aveu de Line Renaud est d’autant plus fort qu’il vient briser le mythe de l’invincibilité qui entourait Johnny Hallyday. Pendant des décennies, il a survécu à tout : accidents de voiture, problèmes de santé graves, opérations lourdes. À chaque fois, il revenait sur scène plus fort, plus rageur. Il était «l’être exceptionnel qui va s’en sortir», celui «qui ne va pas mourir», comme l’a si bien exprimé sa marraine, encore sous le choc de sa disparition.

Cette persistance, cette capacité à renaître de ses cendres, a créé dans l’imaginaire collectif une attente démesurée. Johnny était immortel, il était au-dessus des lois de la biologie, il était le Taulier. L’annonce de sa mort fut un choc parce qu’elle contredisait cette image ancrée. La confession de Line Renaud permet d’intégrer la mort dans la vie de l’artiste : le destin n’est pas le seul responsable ; Johnny a, en quelque sorte, choisi son heure et son chemin en refusant de négocier avec ses démons. Son existence fut un bras de fer permanent entre la vie et la mort, et il a délibérément donné les armes à cette dernière.

Ce n’est pas la maladie qui est le drame, c’est l’acceptation de la destruction qu’elle représente. L’artiste est resté fidèle à son personnage jusqu’au bout, préférant la gloire de l’excès à la longévité de la modération.

Une Relation Unique : Le Cœur d’un Fils et d’une Mère

L’histoire entre Line Renaud et Johnny Hallyday est un roman en soi, tissé de loyauté, d’admiration et d’un amour inconditionnel. Elle l’a présenté à la télévision française en 1960. Il était son «filleul», et elle était sa protectrice, le seul être avec qui il se permettait une certaine vulnérabilité. Ce lien, à la fois public et farouchement privé, explique la profondeur de son chagrin, mais aussi la violence de sa vérité.

Quand elle prononce le mot «suicide», c’est le cri d’une mère qui a vu son enfant se consumer lentement. C’est la douleur de l’impuissance face à une force de la nature qui n’a écouté que ses propres lois, ses propres désirs. Cette relation privilégiée a également permis à Line Renaud de garder une distance respectueuse à la fin de la vie du rockeur.

«Johnny ne demandait qu’à être avec sa famille, ses enfants, Laeticia, ses proches», a-t-elle souligné, rappelant la pudeur et le besoin d’intimité de l’artiste dans ses derniers jours. Elle, qui était si proche, a respecté cette bulle sacrée, ne s’imposant pas, attendant patiemment le droit d’être là, quand trop d’autres s’y sont précipités sans y avoir été invités.

Cette pudeur, elle l’a conservée également après la mort du Taulier, refusant de s’impliquer dans les conflits familiaux qui ont déchiré le clan Hallyday autour de l’héritage. «C’est une histoire de famille, ça reste une histoire de famille. Je n’ai pris parti ni pour l’un, ni pour l’autre,» a-t-elle tranché, démontrant une fois de plus son élégance et sa loyauté. Son rôle n’était pas de juger des querelles matérielles, mais de préserver la mémoire et l’âme de son filleul.

L’Héritage de la Consommation

La confession de Line Renaud pose inévitablement la question de l’héritage que laisse le Taulier et de la responsabilité de l’artiste face à son mythe. Johnny Hallyday a toujours été le reflet de l’intensité. Ses chansons parlaient de l’amour qui brûle, de la vie qui explose, de la solitude qui ronge. Son corps, ses blessures, ses excès, étaient le prolongement naturel de son œuvre.

En qualifiant sa mort de «suicide», Line Renaud n’accuse pas l’homme d’avoir voulu mettre fin à ses jours, elle accuse le mode de vie d’avoir eu raison de l’homme. Elle rappelle que même les idoles, même les légendes, sont soumises aux lois de la nature, mais que certaines décident d’accélérer la sentence. C’est un message poignant sur le prix de la gloire, le coût d’une vie menée sans compromis.

Pour les fans, cette vérité est difficile à entendre, car elle force à accepter l’idée que l’idole a participé, consciemment ou non, à sa propre fin. Pourtant, c’est peut-être l’hommage le plus rock’n’roll qui soit. Car en mourant comme il a vécu, Johnny Hallyday a achevé sa légende avec une cohérence effrayante. Son départ, sous le signe du «suicide» par l’excès, est la dernière note puissante d’une symphonie commencée il y a plus de soixante ans.

L’émotion provoquée par la perte du Taulier ne s’estompera jamais, mais la révélation de Line Renaud vient ajouter une couche de complexité à son mythe. Elle rappelle que derrière le Taulier, il y avait Jean-Philippe, un homme seul, fort, mais terriblement humain, qui s’est consumé jusqu’à la dernière cigarette, faisant de sa vie un spectacle jusqu’au dernier acte. Et c’est le cœur brisé que sa marraine a dû admettre que ce rock’n’roll éternel n’avait pu s’achever que dans un silence forcé, un silence qui aujourd’hui résonne comme un aveu glaçant.