“Après des mois de silence, Patrick Bruel brise enfin le mystère. ‘Il me tarde de retrouver tout ça,’ confie-t-il avec une émotion palpable. Mais que cache réellement cette déclaration ? Un retour tant attendu, une nouvelle aventure, ou un secret bien gardé ? Découvrez ce qu’il prépare et laissez-vous surprendre.”


© Fred de Pontcharra

Tahiti, le 12 octobre 2025 – Patrick Bruel sera sur la scène de Taota le 31 octobre prochain, pour un concert unique. Le chanteur nous fait le plaisir de venir au Fenua pour la deuxième fois après un concert qui avait marqué en 1992. Il nous accorde un entretien où il dit toute la joie qu’il a de clôturer sa tournée “On en parle” à Tahiti. Interview.

Cela fait 33 ans que vous n’étiez pas revenu à Tahiti. Qu’est-ce que vous ressentez à l’approche de votre retour ?
“C’est un privilège de pouvoir revenir à Tahiti, j’ai vraiment de la chance. Quand je suis venu la dernière fois, le concert avait été fabuleux, avec une ambiance incroyable. Il y a une connexion avec le public qui est unique ici. J’avais déjà eu la chance de venir visiter la Polynésie, et c’est un endroit fabuleux avec des gens d’une grande gentillesse. Donc oui, il me tarde de retrouver tout ça.”

Vous allez clôturer votre tournée ici. Ça va être un grand moment d’émotion pour vous et votre équipe ?
“C’est vrai que ce sera notre dernière date. Nous passons d’abord par Nouméa, puis nous viendrons ici faire nos adieux à cette tournée qui nous a tant apporté. Il y aura forcément de l’émotion et de la nostalgie, car tous ces concerts ont été de véritables moments de partage et d’échange avec le public. Ça a souvent été le cas, mais cette fois-ci, la saveur est particulière.”

Quelle programmation avez-vous prévu pour ce concert ?
“Ça va être un mélange de toutes mes chansons : il y en aura pour tous les goûts. Les nouvelles, les anciennes, des reprises, quelques surprises… un bouquet d’émotions partagé avec un public toujours aussi présent et impliqué. On se connaît tellement bien depuis le début de ma carrière que l’on a des codes entre nous. Parfois, on n’a même pas besoin de se parler pour se comprendre. C’est unique, et c’est quelque chose qui s’est installé avec le temps et que l’on retrouve avec les nouvelles générations.”

Justement, en parlant des nouvelles générations, quel est votre lien avec ce nouveau public ?
“Pour un artiste, voir que ses chansons traversent le temps et touchent autant les parents que les enfants, c’est le plus beau des cadeaux. Quand je vois dans la salle des jeunes qui ont l’âge de mes enfants, ça me touche forcément. Ce mélange générationnel nourrit encore plus l’énergie qui se dégage du public : ça nous pousse à donner encore plus.”


Ce public qui vous suit depuis de nombreuses années a toujours été fidèle. Vos chansons, vos textes, parlent aux gens : c’est ce qui fait votre succès ?
“Je ne sais pas… vous savez, le succès d’une chanson est rarement programmé. On fait les choses avec son cœur, sa détermination, son vécu, ce que l’on ressent. Moi, j’ai toujours essayé de raconter avec pudeur mon parcours, des choses qui me sont arrivées. Je parle d’histoires assez banales mais qui ont du sens pour les gens. Les interrogations sociales, la famille, le rapport aux autres, l’amitié sont des sujets auxquels les gens s’identifient. Quand je raconte une histoire de copains qui décident de se retrouver dix ans plus tard pour voir ce qu’ils sont devenus, à une époque où il n’y avait pas de réseaux sociaux et où c’était un véritable challenge de garder le contact, ça a du sens, car tout le monde aimerait perpétuer une histoire d’amitié ou d’amour qui nous a touché.”

Lors de votre concert à To’ata, vous allez interpréter certaines chansons de votre dernier album, sur lequel vous avez collaboré avec la nouvelle génération d’artistes français. C’était une belle expérience pour vous ?
“J’ai toujours été attiré par les talents, et je trouve qu’il y en a beaucoup actuellement. Je suis très intéressé par ce qu’ils produisent. Hoshi, par exemple, m’a beaucoup touché par ce qu’elle est, par ce qu’elle écrit, et c’était donc logique que l’on travaille ensemble. Mosimann, je le connais depuis toujours, puisque nous avons chanté ensemble lorsqu’il a gagné la finale de la Star Ac’. J’ai aussi rencontré Icare, qui est la poésie incarnée, donc sa présence sur l’album ne faisait aucun doute. Je suis souvent allé chercher, pour mes albums, des sonorités que j’écoutais, que j’aimais. J’ai la chance de passer beaucoup de temps à Los Angeles, ce qui me permet d’être baigné dans des sons beaucoup plus urbains, donc c’est normal qu’on les retrouve dans mes productions. Mais je reste aussi très fidèle au guitare-voix ou piano-voix, qui est la quintessence de notre métier.”

Après cette tournée, quels sont vos projets ?
“Dès notre retour à Paris, je vais remettre ma veste d’acteur, car je serai au théâtre Édouard VII pour jouer la nouvelle pièce de Samuel Benchetrit, avec Stéphane Freiss et Marine Delterme, de janvier à juin 2026. Évidemment, je reste toujours proche de ma musique : je vais continuer d’écrire de nouvelles chansons, d’aller en studio, de faire des maquettes… mais je n’ai pas réellement de date précise pour leur sortie. On verra, ça se fera au ressenti, quand tout sera prêt. Avant ça, je veux profiter des derniers moments de cette tournée, et j’ai vraiment la chance de les vivre ici, à Tahiti.”