À 66 ans, Patrick Bruel se lance dans l’inconnu : son ex, Amanda Sthers, lui envoie un signe public qui en dit long

À 66 ans, un âge où beaucoup songent à ralentir, Patrick Bruel, lui, appuie sur l’accélérateur. L’homme aux multiples facettes – chanteur, acteur, producteur, joueur de poker émérite et homme d’affaires – refuse de se laisser enfermer dans une seule case. Alors que sa carrière musicale continue de remplir les salles, Bruel prouve une fois de plus qu’il est là où on ne l’attend pas. Son nouveau terrain de jeu ? Le petit écran, mais pas pour n’importe quoi : il s’agit du rôle principal d’une mini-série événement pour TF1, un thriller d’espionnage au suspense haletant.

Ce nouveau défi, intitulé “Menace imminente”, est une adaptation ambitieuse du roman “Unité 8200” de Dov Alfon. Prévue pour une diffusion prochaine, cette fiction en six épisodes le verra incarner un personnage complexe, bien loin des rôles de séducteurs ou des comédies dramatiques auxquels il nous avait habitués au cinéma. C’est un pari risqué, une plongée dans un genre exigeant qui domine aujourd’hui les plateformes mondiales. Mais le risque, Patrick Bruel en a fait un moteur.

Dans cette aventure, il n’est pas seul. S’il partage l’affiche avec la talentueuse Natacha Lindinger, c’est un autre soutien, plus personnel et tout aussi puissant, qui a récemment attiré l’attention. Un soutien venu de son ex-épouse et mère de ses deux fils, Oscar et Léon : l’écrivaine Amanda Sthers.

Dans l’univers impitoyable du showbiz, où les ruptures font souvent plus de bruit que les unions, la relation entre Patrick Bruel et Amanda Sthers détonne. Divorcés depuis 2007, les deux ex-conjoints ont réussi ce que beaucoup considèrent comme impossible : transformer une histoire d’amour révolue en une amitié indéfectible et une alliance familiale à toute épreuve.

Leur soutien mutuel n’est pas un secret, mais il se manifeste souvent avec une élégance et une discrétion qui forcent le respect. Cette fois-ci, c’est sur les réseaux sociaux, à la vue de tous, qu’Amanda Sthers a choisi d’encourager le père de ses enfants. Alors que Patrick Bruel partageait avec fierté l’annonce de sa nouvelle série sur Instagram, un commentaire s’est distingué parmi les milliers de messages de fans : un simple “émoji flamme”.

Un émoji. Dans le langage numérique de 2025, ce pictogramme vaut mille mots. Ce n’est pas un simple “bravo” poli. La flamme, c’est le feu, l’admiration, la reconnaissance d’un projet “brûlant”, d’une performance qui s’annonce intense. Venant d’une écrivaine reconnue comme elle, ce signe est une validation artistique autant qu’affective. C’est un message clair : “Je suis fière de toi, je t’admire.”

Cette réaction publique, bien que minimaliste, est le symbole d’une maturité relationnelle exemplaire. Patrick Bruel lui-même l’avait confié par le passé, résumant leur parcours d’une phrase saisissante : “Quelque part, on a mieux réussi notre divorce que notre mariage.” Une déclaration qui, loin d’être une boutade, décrit une réalité profonde.

Leur priorité a toujours été le bien-être de leurs fils, Oscar et Léon. Pour eux, ils ont construit un “clan” moderne, où la garde partagée s’est faite avec une “souplesse” rare, permettant à Amanda de s’installer à Los Angeles avec les enfants, sans jamais briser le lien avec leur père, qui multipliait les allers-retours. Ils ont compris que l’amour parental transcendait la rupture conjugale.

Ce soutien inconditionnel est sans doute l’une des clés de la longévité et de l’audace de Patrick Bruel. Pour se lancer à 66 ans dans un rôle principal de série d’espionnage, un format qui demande un investissement physique et émotionnel total, il faut une confiance en soi certaine, mais aussi un socle affectif stable. Savoir que sa famille, même dans sa configuration “moderne”, applaudit vos prises de risque est un carburant inestimable.

Ce nouveau rôle dans “Menace imminente” n’est pas anodin. Basée sur le best-seller “Unité 8200”, l’intrigue nous plonge dans les coulisses des services de renseignement israéliens. C’est un univers sombre, complexe, à mille lieues de la “Place des Grands Hommes”. En acceptant ce rôle, Bruel se confronte à la nouvelle ère des productions télévisuelles, où l’exigence narrative et la profondeur psychologique des personnages rivalisent avec le cinéma. Il ne s’agit plus de faire une “apparition” ; il s’agit de porter une série sur ses épaules.

Cette capacité à se réinventer est la marque de fabrique de “Bruel”. Il est cet artiste “touche-à-tout” qui a toujours refusé d’être cantonné. Chanteur populaire, il a su gagner ses galons d’acteur respecté, notamment avec le succès critique et public de “Le Prénom”. Joueur de poker, il a atteint les tables finales des championnats du monde, prouvant que son talent n’était pas un caprice de star. Homme d’affaires, il investit dans l’huile d’olive avec passion.

Chacune de ses vies semble nourrir les autres. L’acteur nourrit le chanteur, le joueur de poker lui apprend la patience et le “bluff” utiles sur scène, et l’homme d’affaires ancre l’artiste dans le réel. À 66 ans, il aurait pu se contenter de capitaliser sur ses succès passés, de vivre de ses tournées triomphales. Mais l’envie de se mettre en danger, de ressentir le trac du débutant, est visiblement plus forte.

Cette nouvelle aventure télévisuelle est peut-être son défi le plus contemporain. Le public des séries est exigeant, habitué à des standards de production élevés. En choisissant TF1 pour ce retour majeur à la fiction, Patrick Bruel fait aussi le pari de rassembler un public large autour d’un genre pointu.

Le soutien d’Amanda Sthers, au-delà de l’aspect personnel, est aussi un clin d’œil entre artistes. Elle, qui connaît le poids des mots et la difficulté de la création, reconnaît l’effort et le courage qu’il faut pour sortir de sa zone de confort. Elle ne soutient pas seulement son “ex-mari” ; elle applaudit l’artiste.

Dans une époque obsédée par les conflits et les ruptures fracassantes, l’histoire de Patrick Bruel et Amanda Sthers est une bouffée d’air frais. Elle raconte qu’il est possible de se séparer sans se déchirer, de continuer à admirer celui ou celle qu’on a aimé, et de construire une famille unie sur les cendres d’un mariage.

Alors que “Menace imminente” s’apprête à débarquer sur les écrans, Patrick Bruel sait qu’il sera attendu au tournant. Les critiques analyseront sa performance, le public jugera de sa crédibilité en héros d’action et d’espionnage. Mais il avance avec une force tranquille, celle d’un homme qui, à 66 ans, n’a plus rien à prouver, mais encore tout à offrir. Et qui sait que, quoi qu’il arrive, son clan sera là, une flamme à la main, pour l’applaudir.