“💥🌍 La Bretagne de Samuel Le Bihan : « Je suis heureux d’avoir vécu ces années dans cette terre de liberté et d’aventure ! » Une déclaration émouvante qui dévoile l’amour profond de l’acteur pour cette région emblématique et son esprit d’aventure.”

Le comédien Samuel Le Bihan a confié, à Bretagne Magazine en 2018, sa Bretagne, entre les rives de l’Odet et Plougastel-Daoulas.

(Illustration : Alexandre Yim – Le Télégramme)

Une ville

Plougastel-Daoulas, bien sûr, où vivait mon grand-père paternel. J’y passais mes vacances quand j’étais enfant. En 1980, nous sommes venus y vivre. J’avais quinze ans. C’était le temps de l’adolescence, ce moment où l’on se construit. Je suis heureux d’avoir vécu ces années dans cette terre de liberté et d’aventure qu’est la Bretagne. J’avais un cyclomoteur et j’étais prêt à faire 50 kilomètres pour rejoindre une fête.

Un souvenir

L’arrivée chez mon grand-père. Après des heures de route depuis Paris, nous descendions vers le port du Tinduff, avec cette vue incroyable sur la rade (de Brest), le bleu de la mer au milieu d’un paysage vert. Quelle émotion ! Aujourd’hui encore, j’adore prendre ce chemin.

Un site naturel

Les rives de l’Odet, entre Quimper et Bénodet. J’y allais beaucoup il y a quelques années, dans une maison que je louais pour les vacances. De l’autre côté de la rivière, il y avait la maison d’Éric Tabarly et je voyais parfois un Pen Duick amarré au ponton.

J’aime passer la soirée dans une crêperie. C’est une nourriture simple, conviviale, que l’on partage entre amis.

Une plage

La baie des Trépassés, à la pointe du Raz. J’y faisais du surf avec mon copain Gwendal Le Cleac’h, qui y a monté un club. Un jour où la mer était particulièrement plate, nous avons fait le tour de la pointe en paddle. Même par temps calme, les courants étaient impressionnants !

Un repas

J’aime passer la soirée dans une crêperie. C’est une nourriture simple, conviviale, que l’on partage entre amis. Ça parle, ça rigole, ça échange… Pour moi, la crêperie évoque toujours des moments heureux.

Une rencontre

J’ai eu beaucoup de plaisir à rencontrer Olivier de Kersauzon. C’est un homme entier, drôle, très vif. Et, en même temps, c’est un aventurier. Il faut avoir des tripes pour aller là où il a navigué à la voile. Je crois que j’ai hérité de ce virus, très breton, du voyage, comme mon père et son frère, qui, marins, ont fait le tour du monde.

Une chanson

Tri martolod, la chanson emblématique d’Alan Stivell. C’est toute mon enfance, mon père était fan. Quand je l’entends, je me dis que je suis fabriqué de ça, que je viens de là. C’est une chanson pleine de courage et de nostalgie. J’ai rencontré Alan Stivell l’an dernier, au départ de la Route du Rhum, c’était un moment fort pour moi.

Bretagne Magazine
(Re)découvrez la Bretagne !

Un héritage

J’aime cette région où la culture de la fête est très ancrée, où l’on danse dans les festou-noz et célèbre les vieux gréements. Par ailleurs, je trouve génial ce travail de collectage qui a été fait, notamment dans les années 1970, pour recueillir et enregistrer les chants des anciens. C’est un patrimoine incroyable, dont beaucoup d’artistes bretons se sont emparés, en le modernisant parfois. La mémoire orale et musicale est quelque chose de fragile, c’est un beau cadeau pour les générations futures.

Cet article est paru dans le Bretagne Magazine n°109 (septembre-octobre 2019)