Nagui revient sur les critiques violentes subies après les Victoires de la Musique, alors qu’il se prépare pour le grand retour d’Intervilles

Nagui, animateur emblématique du paysage audiovisuel français, s’apprête à faire son grand retour sur France 2 à l’occasion du revival du jeu culte Intervilles, prévu pour le 3 juillet prochain. Après douze ans d’absence, l’émission revient dans une version revisitée et modernisée, co-animée par Nagui et Bruno Guillon. Pour ce retour très attendu, plusieurs personnalités du paysage médiatique accompagneront l’équipe : Camille Cerf et Valérie Bègue seront au plus près du public, Magali Ripoll – bien connue des fans de N’oubliez pas les paroles – assurera l’ambiance musicale, tandis que le commentateur sportif Yoann Riou officiera en tant qu’arbitre.

Une absence notable dans cette nouvelle version : les célèbres vachettes, autrefois symboles du programme. Une décision mûrement réfléchie par Nagui, fervent défenseur de la cause animale depuis de nombreuses années. Dans une interview donnée à Télématin le 19 juin, il expliquait : « Pour avoir vu une vachette malheureusement périr sur le plateau, on n’a pas envie de rire et d’être dans ces conditions-là. » Cette prise de position, bien qu’applaudie par les défenseurs des animaux, n’a pas manqué de faire réagir les nostalgiques du format original.

Mais au-delà de l’événement télévisuel à venir, c’est une séquence plus personnelle et douloureuse que Nagui a partagée récemment sur les ondes de France Inter, dans son émission quotidienne La Bande Originale. Jeudi dernier, il est revenu, non sans émotion, sur une période extrêmement difficile de sa vie professionnelle : sa participation, malgré lui, à la cérémonie des Victoires de la Musique, alors qu’il était physiquement et mentalement au plus mal.

« Je me suis fait les croisés, en plus ça fait vraiment crac », raconte-t-il. Après une grave blessure au genou, Nagui a dû porter une attelle et suivre un traitement à base de cortisone. Trois jours à peine après sa blessure, il était censé assurer la production et la présentation de la prestigieuse cérémonie musicale. « Je suis resté pendant cinq mois sous cortisone, plus aucune voix », poursuit-il. L’état de santé de l’animateur ne lui permettait clairement pas d’assurer ce rôle dans de bonnes conditions. Conscient de ses limites, il s’est alors mis en quête d’un remplaçant.

« J’avais tout fait pour me faire remplacer, j’avais demandé à plusieurs animateurs de venir en disant : “Tout est prêt, vous n’avez plus qu’à, venez”. Et qui, très élégamment, ont dit non », confie-t-il, visiblement encore affecté par ce manque de solidarité. Finalement, contraint de monter sur scène, Nagui a tenu bon. Une décision courageuse qui n’a cependant pas empêché une vague de critiques virulentes sur les réseaux sociaux.

« Et là, sur les réseaux sociaux, c’est : “Regarde le mec, il n’est même pas en état de le faire, pourtant il s’accroche au rideau, il veut rester là, qu’il crève” », rapporte-t-il. Ces attaques, d’une violence rare, l’ont profondément marqué. Alors qu’il faisait preuve de professionnalisme en assurant un rôle qu’aucun autre n’avait accepté de reprendre, il s’est retrouvé la cible d’un cyber-harcèlement d’une brutalité choquante. Cette expérience a mis en lumière une facette sombre du monde médiatique actuel, où la vulnérabilité devient une faiblesse exposée au jugement immédiat et souvent cruel des internautes.

Malgré ces épreuves, Nagui reste fidèle à ses engagements et à sa vision du divertissement. Le retour d’Intervilles s’inscrit dans une volonté de proposer un contenu familial, divertissant et respectueux. La suppression des épreuves avec les animaux est une manière pour lui de faire évoluer les mentalités tout en conservant l’esprit festif de l’émission.

Au fil des années, l’animateur a su construire une carrière solide, marquée par une proximité avec le public et une certaine intransigeance éthique. Son combat pour la protection animale, sa transparence face aux difficultés de santé, et sa capacité à continuer d’avancer malgré les obstacles témoignent d’une rare résilience dans un milieu souvent impitoyable.

En racontant publiquement cette séquence douloureuse, Nagui rappelle aussi que derrière les figures publiques se cachent des individus avec leurs fragilités, et que la violence numérique n’a rien d’anodin. Ce témoignage, à la fois lucide et touchant, résonne comme un appel à la bienveillance et à la responsabilité collective.