Le grand retour d’Intervilles sans vachettes : Nagui au cœur d’une polémique

La télévision française s’apprête à accueillir le retour d’Intervilles, l’émission estivale mythique, dès l’été 2025. Aux commandes de cette relance, Nagui, animateur emblématique du groupe France Télévisions, a décidé de moderniser ce jeu intemporel, provoquant un vif débat parmi les fans et les villes historiques du programme.

Une volonté de faire renaître la fête

Nagui, qui a déjà co-animé Intervilles entre 2004 et 2005, explique sa démarche dans Ouest-France : « Les chutes et les tartes à la crème, ça faisait rire il y a 40 ans et ça marche toujours aujourd’hui. Je voulais retrouver cette fête, mais il faut que ça brille, que ça claque, que ça rigole, que ça surprenne. » Pour cela, il souhaite insuffler un vent de fraîcheur au jeu, tout en restant fidèle à l’esprit convivial et festif qui a fait son succès.

L’absence des vachettes, un choix assumé

C’est l’une des modifications majeures qui provoque la controverse : les fameuses vachettes, mascottes traditionnelles et emblématiques d’Intervilles, ne feront pas leur retour en 2025. Nagui justifie cette décision par des raisons éthiques et pratiques : « Il n’y a plus d’animaux dans les émissions de télé aujourd’hui, en raison de leur sensibilité au bruit, à la foule, et de leur inconfort. »

Face aux critiques, l’animateur rappelle que d’autres émissions cultes, comme Fort Boyard, ont également supprimé la présence d’animaux, tout en conservant leur popularité. « Il n’y a plus de tigres dans Fort Boyard et l’émission marche toujours autant », souligne-t-il.

Une polémique qui divise les collectivités locales

Cette décision ne passe pas auprès de certaines villes historiques du jeu, notamment Bayonne, Dax et Mont-de-Marsan. Charles Dayot, maire de Mont-de-Marsan, s’est clairement opposé à cette nouvelle formule : « Intervilles sans vachettes, ce n’est pas Intervilles. C’est autre chose, une kermesse ou un jeu télévisé quelconque, mais ça ne s’appelle pas Intervilles. »

Nagui a répondu fermement à ces critiques, dénonçant notamment les contradictions autour des traditions liées à la tauromachie et à la protection des mineurs : « J’entends les discours de tradition, mais que de telles déclarations sortent au moment où une loi veut interdire des mineurs dans les spectacles de tauromachie, ce n’est pas un hasard… »

Un engagement personnel fort

Ce choix s’inscrit dans les convictions personnelles de Nagui, végétarien depuis huit ans et engagé auprès d’associations comme L214 et WWF. Son combat le plus visible reste cette interdiction des vachettes, un symbole fort dans l’histoire du jeu. Ainsi, Rosa restera la dernière mascotte bovine d’Intervilles, marquant la fin d’une époque.