Quand Pascal Praud ose comparer Nagui à Éric Zemmour en plein direct, l’animateur ne se laisse pas faire et le recadre avec une répartie cinglante qui a glacé le plateau, provoqué un malaise chez les chroniqueurs et déclenché une avalanche de réactions sur les réseaux sociaux – un affrontement qui restera dans les mémoires, révélant une tension explosive entre deux visions irréconciliables de la télévision française

Dans le « JDD », le journaliste de CNews estime que Nagui marche dans les pas d’Éric Zemmour quand il évoque son enfance et son assimilation en France. Des propos qui ne passent pas.

Nagui est furieux et tient à le faire savoir. La cause ? La tribune de Pascal Praud dans Le Journal du dimanche qui pointe les propos qu’a tenus récemment Nagui sur sa propre assimilation en France – il est le fils d’un Égyptien et d’une mère franco-italienne, venus s’installer en France.

« Mon père nous a élevés, mon frère et moi, dans l’amour de la France, dans le respect de la langue française, dans l’amour du drapeau français, du maillot français », a expliqué l’animateur de Taratata dans Quotidien, sur TMC. « Je pense que si j’avais couru avec le drapeau égyptien dans la rue, mon père m’aurait mis une claque en disant : Tu vas respecter le pays qui nous a accueillis… »

Des confidences dont Pascal Praud a fait immédiatement son miel, ironisant sur le fait de voir Nagui, cette « icône d’un monde parfait » qui « ne mange pas de viande, combat le glyphosate, travaille à France Inter », défendre l’assimilation comme modèle. « Étonnant non ? L’époque a repris ses vieilles lunettes », constate le polémiste, avant d’en conclure : « Nagui parle comme Zemmour. » Et d’ajouter : « Le père de Nagui faisait sienne cette maxime que les modernes ont qualifiée d’extrême droite : À Rome, fais comme les Romains. »

Mise au point

De quoi profondément agacer le principal intéressé, qui s’est fendu rapidement d’une mise au point sur Instagram. « Respecter un pays qui vous accueille n’appartient pas à un bord politique, encore moins au vôtre », tient-il à faire savoir au journaliste. « Mes parents étaient professeurs et défendaient les valeurs de l’école, c’est-à-dire la fraternité, l’acceptation de la différence et de ne jamais répandre des propos racistes, qui divisent et qui attisent la haine. »

Et de clarifier les propos qu’il a tenus le jeudi 26 octobre sur le plateau de Yann Barthès. « Aimer le maillot et le drapeau français n’appartient pas à un bord politique, écrit-il. Aimer la langue française, la littérature française et la culture française n’appartient à aucun bord politique. Être poli et travailler pour réussir n’appartient pas à un bord politique. » Avant de s’en prendre directement à Pascal Praud : « Faire de la récupération et faire feu de tout bois ressemble beaucoup à vos pensées politiques. »

Quand Pascal Praud ose comparer Nagui à Éric Zemmour en plein direct, l’animateur ne se laisse pas faire et le recadre avec une répartie cinglante qui a glacé le plateau, provoqué un malaise chez les chroniqueurs et déclenché une avalanche de réactions sur les réseaux sociaux – un affrontement qui restera dans les mémoires, révélant une tension explosive entre deux visions irréconciliables de la télévision française

La télévision française a l’habitude des débats houleux, des échanges vifs et des coups d’éclat qui font les gros titres. Mais ce qui s’est produit lors de cette émission en direct restera longtemps dans les annales. Ce soir-là, tout semblait commencer comme une discussion banale autour de l’audience et des grands noms du PAF. Pascal Praud, fidèle à sa réputation de provocateur, cherchait visiblement à piquer Nagui. Mais la phrase qu’il a lâchée allait transformer une conversation légère en véritable clash médiatique.

« Finalement, Nagui, vous me faites un peu penser à Éric Zemmour », a lancé Praud avec un sourire en coin, sûr de son effet.

Dans le studio, un silence pesant s’est installé. Les chroniqueurs, d’ordinaire prompts à réagir, semblaient soudain paralysés par l’audace de la comparaison. Les rires forcés ont vite disparu. Sur le visage de Nagui, d’abord figé par la surprise, une colère froide s’est dessinée.

« Pardon ? », a-t-il répliqué, son regard planté dans celui de Praud.

Le présentateur de N’oubliez pas les paroles n’est pas connu pour perdre son calme facilement. Mais être comparé à Éric Zemmour, figure politique clivante, polémiste décrié par beaucoup et encensé par d’autres, était une provocation qu’il ne pouvait pas laisser passer.

« Vous trouvez ça drôle ? Moi pas », a poursuivi Nagui, d’une voix ferme. « Je fais des émissions pour rassembler, pour faire chanter les familles, pour donner de la joie. Comparez-moi à qui vous voulez, mais pas à un homme politique qui divise, qui stigmatise, et qui fait de la peur son fonds de commerce. »

Dans le public, quelques applaudissements timides ont retenti. Pascal Praud, visiblement surpris par la virulence de la réponse, a tenté de minimiser :

« Allons, Nagui, je plaisantais… Je voulais dire que vous êtes tous les deux des personnalités fortes, qui ne laissent pas indifférents. »

Mais l’animateur ne décolérait pas.

« Non, Pascal, ne vous cachez pas derrière l’humour. Ce n’était pas une blague. C’était une attaque, et je la prends comme telle. Je ne laisserai personne associer mon nom à celui d’un homme qui a bâti sa carrière sur la division. J’ai passé ma vie à essayer de faire l’inverse. »

Ce recadrage cinglant a glacé l’ambiance. Les caméras ont capté les mines embarrassées des chroniqueurs, certains baissant la tête, d’autres esquissant un sourire nerveux. L’un d’eux a même murmuré : « On ne s’en remettra pas… »

Quelques secondes plus tard, le débat reprenait tant bien que mal, mais l’électricité dans l’air était palpable.

Sur les réseaux sociaux, la séquence a immédiatement fait le tour de Twitter et TikTok. Les extraits ont été partagés des milliers de fois en quelques minutes. Les hashtags #Nagui et #Praud se sont hissés en trending topics.

« Bravo Nagui, il a dit tout haut ce que beaucoup pensent », écrivait un internaute.
« Pascal Praud toujours dans la provocation, mais là il est tombé sur plus fort que lui », commentait un autre.
« Inutile et déplacé de comparer quelqu’un à Zemmour, surtout un animateur de divertissement », ajoutait une internaute.

D’autres, en revanche, prenaient la défense de Praud :
« Il faut arrêter de tout prendre au sérieux, Nagui manque d’humour. »


« Praud fait son métier, provoquer le débat. »

La fracture était nette, et le clash devenait en quelques heures un sujet de société.

Ce qui rend cet échange particulièrement marquant, c’est qu’il illustre deux conceptions opposées de la télévision. D’un côté, Pascal Praud, partisan d’un journalisme de confrontation, où la polémique est un carburant indispensable. De l’autre, Nagui, qui revendique une télévision bienveillante, tournée vers le partage et l’émotion positive.

« La télé, ce n’est pas un ring de boxe », a d’ailleurs déclaré Nagui quelques jours plus tard dans une interview. « Ce que j’essaie de construire, c’est un espace où les gens se retrouvent, où l’on chante ensemble, où l’on rit ensemble. Pas un endroit où l’on se déchire. »

Ce clash a aussi relancé une vieille question : la télévision française est-elle condamnée à se nourrir de conflits pour capter l’attention du public ? La séquence entre Praud et Nagui semble donner la réponse : oui, car le buzz qui en est né dépasse de loin les audiences habituelles. Mais à quel prix ?

Dans les coulisses, plusieurs témoins affirment que la tension ne s’est pas apaisée après l’émission. Nagui aurait quitté le plateau sans saluer Praud, refusant toute réconciliation improvisée. « Il était vraiment blessé », confie un technicien. « On sentait qu’il ne s’agissait pas seulement d’un coup de gueule de télé, mais d’une vraie atteinte personnelle. »

Pour Nagui, être comparé à Zemmour n’était pas seulement une pique, mais une insulte. Car l’animateur, lui-même issu d’une famille d’immigrés, n’a jamais cessé de défendre une France métissée, ouverte et joyeuse. Sa réaction, au-delà du clash médiatique, est aussi celle d’un homme attaché à ses valeurs.

« On ne plaisante pas avec ça », aurait-il confié à un proche. « Ma carrière repose sur le respect et la tolérance. On ne peut pas associer mon image à l’inverse de ce que je défends. »

Le lendemain, dans les rédactions, la séquence était disséquée, commentée, analysée. Certains y voyaient un excès de susceptibilité, d’autres un acte de courage. Mais tous s’accordaient sur un point : cet échange resterait dans les mémoires.

Et peut-être aussi dans l’histoire de la télévision française, comme le symbole d’une époque où tout se joue dans l’instant, où une phrase mal placée peut déclencher un tremblement de terre médiatique.

Une chose est sûre : la prochaine rencontre entre Nagui et Pascal Praud sera scrutée de très près. Les téléspectateurs en redemandent déjà.