“On ne va pas se mentir” : Mélanie Page évoque sans détour sa différence d’âge avec Nagui et les défis de leur couple — une confession rare et lucide sur ce que cela implique au quotidien. Derrière les sourires complices et les apparences lisses, l’actrice brise le silence sur les remarques, les doutes, les jugements extérieurs mais aussi la force de leur lien, bâti sur autre chose que le nombre d’années. Une déclaration d’amour franche et touchante, où se mêlent humour, maturité et une dose d’honnêteté parfois désarmante.

« On ne va pas se mentir… » : Mélanie Page évoque avec franchise la différence d’âge avec Nagui et l’équilibre délicat de leur couple

Depuis plus de vingt ans, Nagui et Mélanie Page forment l’un des couples les plus solides et les plus discrets du paysage audiovisuel français. Et pourtant, derrière leur complicité évidente et leurs sourires rayonnants, se cache une réalité que peu osent aborder : leur différence d’âge. Dans une interview récente, l’actrice australienne a accepté d’en parler avec une sincérité rare, soulignant que ce sujet, encore tabou pour beaucoup, mérite d’être évoqué sans faux-semblants.

Une différence assumée, mais pas niée

Nagui est né en 1961, Mélanie Page en 1975. Quatorze années les séparent. Et si cela ne semble plus être un problème aujourd’hui, cela n’a pas toujours été aussi simple.

“On ne va pas se mentir”, commence Mélanie, avec cette franchise qui lui est propre. “Quand j’ai rencontré Nagui, j’avais à peine 25 ans. Lui en avait presque 40. Il avait déjà une carrière, une fille, une vie très remplie. Moi, je démarrais à peine.”

Ce constat factuel en dit long sur les dynamiques initiales du couple. Deux univers différents, deux temporalités éloignées, mais une attraction réciproque suffisamment forte pour dépasser ces clivages.

Le regard des autres, un poids parfois pesant

Si dans l’intimité le couple a rapidement trouvé son équilibre, c’est surtout à l’extérieur que la différence d’âge s’est faite sentir.

“Les gens aiment juger”, confie Mélanie. “Surtout quand c’est l’homme qui est plus âgé, célèbre, et que la femme est plus jeune. On m’a regardée comme une arriviste, une ‘jeune actrice qui profite’. C’est violent.”

Ces jugements, elle les a encaissés en silence au début. Mais aujourd’hui, avec le recul, elle les affronte avec une certaine ironie :

“Au bout de vingt ans, on peut dire que si c’était un coup opportuniste, j’ai été très persévérante !”

Nagui, un homme à contre-courant

De son côté, Nagui a souvent montré qu’il n’était pas homme à se soucier des clichés. Père attentionné, compagnon respectueux, il a toujours laissé à Mélanie la place d’exister pleinement, indépendamment de lui.

“Ce que j’ai aimé chez lui, c’est qu’il m’a toujours encouragée à être moi-même. Il ne m’a jamais demandé de rentrer dans un moule. Il me respecte, me soutient. C’est rare”, explique Mélanie.

Cette liberté, ce respect mutuel, a été fondamental pour que leur couple survive au tumulte médiatique.

Le temps qui passe, un facteur inévitable

Si la différence d’âge n’a jamais été un frein à leur amour, elle n’en reste pas moins un facteur réel.

“C’est mathématique, on ne vit pas les choses au même rythme”, admet Mélanie. “Il y a eu des moments où je voulais encore sortir, voyager, bouger, et lui avait besoin de se poser. On en a parlé. Et on a trouvé des compromis.”

Elle poursuit :

“Aujourd’hui, lui approche des 65 ans, moi j’ai 50 ans. Ce n’est plus si flagrant. Mais quand on était jeunes parents, quand nos enfants étaient petits, il y avait parfois une fatigue, un décalage. Et pourtant, il a toujours été là.”

Les enfants, ciment du lien

Le couple partage trois enfants. Et c’est dans cette parentalité que Mélanie Page dit avoir trouvé une véritable cohérence avec son mari.

“Il a été un père incroyable, très présent. Il m’a surprise. Je pensais qu’il allait laisser faire, à cause de son travail, de ses plateaux, mais pas du tout.”

Elle raconte même que certaines nuits, c’est lui qui se levait sans qu’elle ait à demander.

“Ce n’est pas l’âge qui fait un bon père, c’est l’engagement. Et là-dessus, je n’ai rien à redire.”

Une vision du couple moderne et lucide

Pour Mélanie Page, un couple réussi n’est pas nécessairement un couple sans différence.

“L’important, c’est la manière dont on gère ces différences. Ça peut être l’âge, la culture, les rythmes de vie, les envies. Tout est question de dialogue, d’écoute.”

Elle précise également qu’ils ont connu des crises, comme tout le monde.

“On a traversé des tempêtes, mais on a toujours gardé cette envie de se retrouver. Et ça, c’est plus fort que l’écart de naissance.”

Un amour solide, bâti sur l’humour et la complicité

Ce qui les lie profondément, selon elle ? L’humour.

“Nagui me fait rire tous les jours. Même quand je suis épuisée, même quand je doute. Il a cette capacité à tourner les choses en dérision, sans jamais blesser.”

Le rire est devenu leur langage commun, leur refuge contre les tracas du quotidien.

“Et puis il me regarde encore comme au premier jour. Je vois son regard. Ça vaut tout l’or du monde.”

Conclusion : une leçon d’amour à contre-courant

En choisissant de parler ouvertement de cette différence d’âge, Mélanie Page ne cherche ni à choquer ni à se justifier. Elle souhaite simplement rétablir une vérité : les histoires d’amour ne se mesurent pas en années, mais en profondeur.

“L’amour, ce n’est pas une équation. Ce n’est pas 25 + 40 = incompatibilité. C’est une alchimie. Et la nôtre fonctionne encore, malgré tout.”

Une belle déclaration d’une femme libre, intelligente, qui continue de tracer sa route aux côtés d’un homme qui l’aime, l’admire, et la soutient. Une histoire inspirante, à mille lieues des clichés.