Nagui lève enfin le voile sur un traumatisme longtemps enfoui, un épisode de sa vie dont il n’avait jamais parlé publiquement jusque-là, et qui explique beaucoup de ses combats, de ses prises de parole et même de ses silences à la télévision, une confession bouleversante qui a laissé sans voix ses fans et ses proches, tant la douleur semblait encore vive malgré les années, un secret qu’il a choisi de partager aujourd’hui pour aider d’autres à ne plus souffrir en silence.

Nagui, le célèbre animateur de télévision que des millions de téléspectateurs suivent chaque jour avec le sourire, vient de se livrer comme jamais auparavant. Derrière l’homme charismatique, toujours prêt à faire rire le public et à mettre en avant les talents des autres, se cache une blessure profonde, un traumatisme enfoui depuis des décennies et que l’animateur avait choisi de garder secret. Mais le temps, les épreuves et sans doute le besoin d’apaisement l’ont poussé à briser ce silence.

Tout commence lorsqu’il décide de confier, dans une interview empreinte d’émotion, qu’il a longtemps vécu avec une douleur invisible. « On me voit comme quelqu’un de joyeux, d’heureux, mais il y a eu des moments où je ne l’étais pas du tout », explique-t-il d’une voix grave. Nagui a souvent été perçu comme l’un des hommes les plus chanceux du PAF, une carrière brillante, une vie familiale épanouie, une popularité immense. Pourtant, cette image publique ne reflétait pas entièrement la réalité intérieure de l’homme.

Le traumatisme qu’il évoque remonte à son enfance. Nagui raconte les brimades, les moqueries, parfois même les humiliations subies à cause de ses origines. Né à Alexandrie, en Égypte, arrivé en France dans les années 60 avec sa famille, il a dû faire face très tôt à un climat de rejet. « On m’a fait comprendre que je n’étais pas comme les autres, que je n’avais pas ma place », se souvient-il. Ces mots, qui peuvent sembler anodins pour certains, ont profondément marqué l’enfant qu’il était et façonné l’adulte qu’il est devenu.

Pendant des années, il a enfoui cette douleur sous une carapace d’humour. Faire rire, séduire, amuser, c’était aussi une manière de se protéger, de détourner l’attention, de ne pas laisser apparaître ses blessures. « L’humour, c’était mon arme, ma manière de survivre », confie-t-il. Mais derrière le rire, il y avait une tristesse réelle, un sentiment d’exclusion qui ne le quittait pas.

Ce traumatisme, Nagui ne l’avait jamais évoqué publiquement, de peur sans doute d’être incompris, ou parce qu’il pensait que ce chapitre de sa vie devait rester secret. Pourtant, en choisissant de parler aujourd’hui, il ouvre une brèche importante. Car au-delà de son cas personnel, il met en lumière un sujet universel : celui de la souffrance silencieuse. « J’ai gardé ça pour moi, mais je sais que beaucoup d’autres vivent la même chose. Si mon témoignage peut aider ne serait-ce qu’une personne à se sentir moins seule, alors ça en vaut la peine », dit-il avec sincérité.

Ses proches, en découvrant cette confession, ont été bouleversés. Sa compagne, Mélanie Page, a confié avoir redécouvert une facette de l’homme qu’elle pensait pourtant connaître par cœur. « Je savais qu’il avait des blessures, mais pas à ce point. Sa force, c’est de transformer cette douleur en énergie positive. » Ses enfants, eux, ont reçu ce témoignage comme une leçon de vie, un rappel que même les figures les plus solides peuvent avoir des failles.

Dans le monde de la télévision, cette révélation a eu l’effet d’une onde de choc. Les collègues et collaborateurs de Nagui ont salué son courage. Michel Cymes, son ami de longue date, n’a pas caché son émotion : « Nagui a toujours été un roc. Le voir se livrer ainsi, c’est bouleversant. Et c’est une preuve de force, pas de faiblesse. »

Ce traumatisme a également influencé ses choix professionnels. En créant ou en animant des émissions comme « N’oubliez pas les paroles » ou « Tout le monde veut prendre sa place », Nagui a toujours eu à cœur de valoriser les candidats, de leur donner confiance, de leur offrir une tribune bienveillante. « Peut-être que j’ai voulu créer des espaces où personne ne se sent jugé, où chacun a sa chance », admet-il. Une manière pour lui de réparer, à travers son métier, ce qu’il a lui-même subi plus jeune.

Mais ce dévoilement ne s’arrête pas à une simple confession. Nagui a tenu à envoyer un message fort : celui de la résilience. Oui, les blessures du passé laissent des traces, mais elles ne condamnent pas à l’échec ou au malheur. Lui-même en est la preuve vivante. Parti de rien, moqué, rejeté, il est devenu l’un des animateurs les plus populaires de France, sans jamais renier ses origines ni ses convictions. « Je veux dire à ceux qui souffrent qu’on peut transformer la douleur en force », insiste-t-il.

La réaction du public a été immédiate. Des milliers de messages de soutien ont afflué sur les réseaux sociaux. Beaucoup de fans ont raconté leurs propres expériences, leurs propres blessures, créant une véritable chaîne de solidarité. Certains ont même remercié l’animateur d’avoir mis des mots sur ce qu’ils n’avaient jamais osé exprimer.

Ce moment de vérité marque sans doute un tournant dans la carrière et dans la vie de Nagui. L’homme que l’on croyait intouchable, éternellement souriant, montre qu’il est aussi vulnérable, et c’est peut-être cette vulnérabilité qui le rend encore plus proche de son public.

Au fond, cette confession rappelle une vérité universelle : derrière chaque visage qui sourit se cache parfois une histoire de douleur. Et si Nagui a choisi de partager la sienne, c’est pour briser le tabou du silence et offrir un peu d’espoir à ceux qui traversent les mêmes épreuves.