Lorsqu’il a appris qu’un tueur en série tristement célèbre, surnommé « Le Grêlé », avait participé incognito à l’une de ses émissions dans les années 80, Nagui a été profondément bouleversé. L’animateur, choqué par cette révélation glaçante, a enfin pris la parole pour réagir publiquement : que savait-il à l’époque ? Comment vit-il aujourd’hui cette affaire sordide qui lie par hasard son nom à celui d’un criminel ? Ses confidences laissent sans voix… cliquez sur le lien pour découvrir la suite.

C’est une révélation aussi glaçante qu’inattendue. En marge de l’enquête sur le tueur en série connu sous le surnom du « Grêlé », dont l’identité n’a été confirmée qu’en 2021 après des décennies de mystère, un détail particulièrement troublant a refait surface : l’homme aurait participé à une émission de télévision populaire dans les années 1980… animée par nul autre que Nagui.

Face à cette information saisissante, l’animateur, d’ordinaire toujours souriant et rassurant, a affiché un visage inhabituellement grave. Interrogé lors d’une émission spéciale consacrée à l’affaire, il a accepté de revenir sur cette coïncidence qui le hante depuis quelques mois. « Quand j’ai appris ça, j’ai eu la chair de poule. Ce n’était pas juste une info, c’était un frisson qui m’a traversé tout le corps. »

L’homme en question, François V., un ancien gendarme et policier, aurait participé comme simple figurant à une émission de variétés ou de jeux dans les années 80. À l’époque, Nagui animait plusieurs programmes sur les chaînes publiques et recevait chaque semaine des dizaines de participants. Impossible donc pour lui de se souvenir de chaque visage. Et pourtant…

« J’ai demandé à revoir les images. Quand on me les a montrées, j’ai ressenti un malaise profond. Pas parce que je me souvenais de lui — je ne m’en souvenais pas — mais parce que savoir qu’un assassin pouvait être là, sourire aux caméras, dans une émission censée apporter de la joie… c’est perturbant, presque irréel », confie Nagui.

Ce lien indirect avec une figure du crime a bouleversé le présentateur. Car au-delà de l’émotion personnelle, c’est la réflexion collective qu’il évoque. « Cela pose une question effrayante : combien de criminels vivent dans l’ombre, au milieu de nous, sans que personne ne le soupçonne ? Cet homme n’était pas marginal. Il était dans la police, il avait une vie sociale, il souriait. Et pourtant… »

Nagui refuse cependant toute dramatisation excessive. Il insiste sur un point fondamental : à l’époque, personne ne pouvait savoir. L’affaire du Grêlé n’avait pas encore révélé ses premières victimes, et aucun élément ne permettait de faire le lien avec ce visage.

Mais ce qui interpelle le plus l’animateur, c’est la capacité du tueur à se fondre dans la normalité. « Il chantait, il applaudissait, il plaisantait. On le voit dans les images. Il n’y a rien de suspect. Et pourtant, il portait déjà, peut-être, le poids de crimes atroces. »

Aujourd’hui, avec du recul, Nagui explique qu’il n’a pas de sentiment de culpabilité, mais un sentiment d’effroi, de vertige. « Ce n’est pas de ma faute. Mais cette histoire m’a rappelé que la télé, comme la société, n’est pas une bulle stérile. On n’est jamais à l’abri de croiser le Mal, même quand on croit faire du divertissement. »

Cette réaction sobre et humaine a été saluée par de nombreux téléspectateurs et journalistes. Contrairement à certains qui auraient préféré balayer l’affaire sous le tapis, Nagui a choisi de regarder la vérité en face. Il a même évoqué l’idée de produire un documentaire autour du phénomène des criminels “ordinaires”, ces individus capables de mener une double vie sans éveiller le moindre soupçon.

Ce projet, encore à l’état de discussion, viserait à mêler psychologie, sociologie et récits de témoins. « Il ne s’agit pas de faire peur pour faire peur, mais d’ouvrir les yeux. Comprendre comment un tel camouflage est possible, et pourquoi notre société a parfois du mal à voir ce qui se cache derrière les sourires. »

Car au fond, c’est cela qui semble le plus troubler Nagui : cette ambiguïté entre apparence et réalité. Une façade sociale impeccable, un comportement charmant en public… et derrière, une noirceur indicible. « J’ai toujours cru au pouvoir du regard. Mais cette affaire m’a appris qu’on ne voit jamais vraiment. »

Le choc est d’autant plus grand que l’affaire du Grêlé a marqué la France entière. Ce tueur, actif dans les années 80-90, a commis au moins une dizaine de viols et plusieurs meurtres avant de disparaître mystérieusement. Il a fallu l’ADN, des années plus tard, pour confondre François V., qui s’est suicidé avant d’être arrêté. Son visage a été révélé au public après sa mort.

Pour Nagui, cette révélation tardive est aussi un soulagement. « Le fait qu’il ait été identifié, même si c’est posthume, permet aux familles des victimes d’avoir un début de réponse. » Mais il admet aussi que le lien fortuit avec sa propre émission le suivra longtemps. « Je ne peux pas l’effacer. Je peux juste en parler avec honnêteté. »

Et c’est ce qu’il a fait : ne pas nier, ne pas fuir, mais affronter. Avec sobriété, dignité, et un certain courage. Une réaction à l’image de celui qui, depuis plus de 30 ans, fait de la télé avec le sourire — mais qui, face à l’ombre, sait aussi garder son humanité.