Jean-Luc Reichmann partage ses inspirations et son engagement personnel dans la nouvelle saison de “Léo Matteï”, traitant de sujets sensibles et actuels liés à la protection de l’enfance. Par Patrick Cabannes

L’animateur emblématique de TF1 (« Les 12 coups de midi ») incarne depuis plus de dix ans le célèbre commandant de police.

À quelques jours du début de la saison 12, il se confiait sur son combat pour l’enfance, dans la série comme dans la vraie vie.

VSD. TF1 s’apprête à diffuser la saison 12 de Léo Matteï : qu’est-ce qui la distingue des saisons précédentes ?

Jean-Luc Reichmann. Léo Matteï est toujours plus proche de la réalité, il enquête sur les vrais dangers auxquels sont confrontés les enfants aujourd’hui. Je ne sais pas si on peut dire que cette série a vocation à être pédagogique mais en tout cas, elle peut alerter les parents.

D’ailleurs, nous travaillons en étroite collaboration avec la brigade des mineurs de Paris et toutes les histoires sont tirées de faits réels qui se sont déroulés en France. C’est assez impressionnant même si, pour les besoins de la télévision, nous sommes contraints de les édulcorer ! Cette saison, nous alertons sur les comportements des adultes qui peuvent avoir des conséquences irréversibles sur les enfants…

À quoi pensez-vous ?

Aux secrets de famille. On ne peut pas imaginer les problèmes qu’ils peuvent parfois engendrer. Ne rien dire ou cacher des choses dans le but de protéger peut se révéler parfois très néfaste. À l’inverse de ce que la famille espérait avec toutes les conséquences que cela entraîne. C’est un vrai sujet que Léo Matteï se devait de traiter. La deuxième soirée est consacrée à l’école, une institution qui doit protéger les enfants, ce qui n’est pas toujours le cas… Cette série est vraiment en prise avec la réalité, au plus près de la vraie vie.

Avec le recul, imaginiez-vous un tel succès ?

Non même si je l’espérais car je m’y suis totalement investi. Léo Matteï , c’est mon bébé, notre bébé, devrais-je dire ! Avec Nathalie (sa femme, NDLR) , nous choisissons les histoires, nous écrivons les scénarios, les dialogues…

Nathalie s’occupe de la direction artistique, j’incarne Léo Matteï : c’est une partition jouée à quatre mains. Je suis très heureux que les téléspectateurs lui soient fidèles… Comme quoi, il n’y a pas que les séries américaines, dont on a bouffé jusqu’à plus soif !

Il n’y a pas que les séries américaines, dont on a bouffé jusqu’à plus soif !

Jean-Luc Reichmann

Photos : TF1

La différence, dont vous avez vous-même été victime, est aussi à la base de cette série…

Effectivement, Léo Matteï se bat pour mes combats. Finalement, Léo Matteï, c’est moi ! (rires) La série se fonde sur ce que je suis dans la vraie vie, ma capacité à ne rien lâcher. Je suis père de famille, c’est pour ça que Matteï parle beaucoup aux enfants.

Cette différence, comment l’avez-vous vécue ?

Entre ma tache et ma sœur lourdement handicapée (elle est sourde profonde, NDLR), cela n’a pas toujours été facile. Surtout pour ma mère qui se sentait coupable. Me concernant, j’ai souffert le martyre lorsque mes parents ont voulu faire enlever cette tache. Traité avec de la neige carbonique, je revenais avec un énorme pansement sur le nez sans compter la croûte qui apparaissait quelques jours après la séance. À 8-9 ans, j’ai dit stop : ce n’était plus sup portable.

Et le pire est arrivé en classe…

J’avais 14 ans lorsqu’un prof de l’école Saint-Joseph m’a dit devant 35 élèves :« La tache, au tableau ! » J’ai encaissé et j’y ai puisé ma force. C’est tout ce que je veux faire passer par Matteï : on peut toujours s’en sortir.

Comment avez-vous réussi ?

À travers les mots qui m’ont permis de soigner mes maux. J’ai commencé par faire rire mes copains, puis les profs. J’ai embarqué tout le monde, ce qui m’a permis de surmonter ma différence et ma timidité. Surtout de faire passer un message de tolérance.

Les téléspectateurs sont sensibles aux signaux que j’envoie.

Jean-Luc Reichmann

Au fil des saisons, la série a toujours su surprendre son public. Quelle est la recette ?

La vérité de Léo Matteï. Depuis 12 ans, la série surfe sur l’actualité : toutes les histoires s’appuient sur des faits réels. Cela nous amène à traiter parfois de sujets douloureux mais toujours avec bienveillance. Chaque épisode me permet de m’exprimer sur des sujets qui me tiennent à cœur comme la famille, l’éducation… Autant de thèmes qui touchent notre quotidien : plus on les mettra en lumière et moins les prédateurs pourront agir. Être au cœur de nos préoccupations, c’est ce qui fait le succès de la série.

Ce succès attire aussi les guest stars…

Quand je vois le nombre de personnalités qui sont heureuses de participer à Léo Matteï, je me dis que les messages de prévention que nous faisons passer aux parents, grands-parents, famille au sens large, se concrétisent. C’est un rêve que je n’osais pas faire. Je suis très fier d’avoir eu à mes côtés Natacha St-Pier, Enrico Macias, Brigitte Fossey mais aussi Bénabar, Arthur Jugnot, Mareva Galanter, Karine Ferri pour ne citer qu’eux. C’est au-delà de mes espérances.

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Être dirigé par votre femme, est-ce un atout ?

C’est super luxe : nous avons les mêmes horaires ! Cela simplifie surtout les rapports : entre « moteur » et « coupez », cela ne lui appartient plus mais je sais à son intonation s’il faut refaire la prise ou pas. On ne perd pas inutilement d’énergie. Nathalie est un complément d’objet direct de ma vie ! (rires)

Juste ment, cette saison, Leo Matteï va connaître un coup de foudre qui n’est pas sans rappeler le vôtre avec Nathalie. Peut-on en savoir plus ?

Ça s’est passé sur une aire d’autoroute : deux mois après, nous étions ensemble pour former une belle famille recomposée.

Qu’est-ce qui vous marque le plus dans cette relation ?

Notre complémentarité. C’est une évidence qui fait que nos vies dansent sur des vies denses.

Vous animez Les 12 coups de midi . Comment conciliez-vous ces deux univers très différents ?

Et vous oubliez la radio (On se tutoie d e 19 à 20 heures sur Nostalgie, NDLR). Ces trois casquettes sont finalement complémentaires. Je suis heureux et je m’éclate. C’est le principal.

Ne craignez-vous pas que cette sur-exposition finisse par lasser ?

J’ai l’impression que les téléspectateurs sont sensibles aux signaux que j’envoie. Pour l’instant, c’est un vrai manège enchanté.

Maintenant, je ne suis pas dans la frénésie des audiences. Je sais qu’un jour tout peut s’arrêter. J’espère le plus tard possible.

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Damien, Violette et Charles découvrent enfin le vrai responsable : il est connu, vous êtes pas prêts (demain nous appartient)

Découvrez le résumé complet de l’épisode 1950 de la série Demain nous appartient avec pausette.fr :Julien Chauvet est actuellement au commissariat, convoqué par Damien qui a insisté pour le voir en urgence.

Lorsqu’il monte dans la voiture de ce dernier, ils échangent à peine quelques mots, deux minutes tout au plus, puis c’est le trou noir. Julien affirme qu’il ne se souvient de rien après cette brève conversation. Il semble totalement déboussolé et assure n’avoir aucun lien avec toute cette affaire. À l’entendre, il serait simplement une victime de circonstances, pris malgré lui dans une situation qu’il ne comprend pas.

Michael et Karim, perplexes, s’interrogent. Julien Chauvet serait-il réellement une victime collatérale, ou joue-t-il un rôle qu’il cache habilement ? Roxane, de son côté, décide de vérifier les éléments du récit de Chauvet, bien décidée à savoir s’il dit vrai ou s’il tente de dissimuler sa responsabilité dans ce qui s’est passé.

Pendant ce temps, Valentine se montre de plus en plus inquiète pour Charles. Elle tente d’en apprendre davantage en interrogeant Audrey, qui reste évasive mais laisse tout de même entendre que les problèmes de Damien pourraient bien être liés à Charles. Cette idée trouble Valentine, qui rappelle fermement que Charles a déjà payé pour ses erreurs passées, qu’il s’est amendé, qu’il est désormais clean.Rendez-vous à la page suivante pour lire la suite >>

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Karine Ferri vient d’accoucher de son troisième enfant et n’a pas oublié sa promesse à Grégory Lemarchal.

C’est en avril 2007 que Grégory Lemarchal, jeune chanteur à la voix exceptionnelle, a rendu son dernier souffle, emporté par la mucoviscidose à seulement 23 ans.

Ce départ prématuré a bouleversé la France entière, notamment ses fans, sa famille et ses proches, qui, depuis, ne cessent de lui rendre hommage. Parmi eux, Karine Ferri, celle qui fut sa compagne durant les deux dernières années de sa vie, occupe une place particulière dans cette histoire. Elle continue, avec force et dévouement, de tenir une promesse faite à l’artiste sur son lit de mort.

Une histoire d’amour sous les projecteurs

Entre Karine Ferri et Grégory Lemarchal, tout commence en 2005. Elle, révélée par l’émission Bachelor, Gentleman célibataire, devient une figure familière du paysage télévisuel français. Lui, propulsé au rang de star après sa victoire éclatante à la Star Academy en 2004, séduit par son talent et sa sensibilité. Ensemble, ils forment un couple solide, attirant l’attention et l’admiration du public. Leur bonheur apparent cache toutefois une ombre pesante : la maladie incurable dont souffre Grégory depuis sa naissance.

La mucoviscidose, maladie génétique rare, attaque principalement les voies respiratoires et le système digestif, rendant chaque souffle une lutte. Malgré cette épreuve, le jeune homme affronte son destin avec courage et détermination, trouvant dans la musique un exutoire et dans l’amour de Karine un précieux soutien.

La promesse inoubliable de Karine Ferri

Durant ses derniers jours, Grégory Lemarchal, hospitalisé et en attente d’une greffe pulmonaire qui n’arrivera jamais, partage une demande poignante avec Karine Ferri. Il lui confie son désir de voir son combat contre la mucoviscidose continuer après sa disparition. “Fais tout pour qu’on parle de cette maladie, pour qu’on avance, pour qu’on trouve des solutions”, aurait-il dit. Cette promesse, Karine Ferri l’a gravée dans son cœur et s’y tient depuis 16 ans.

Après la mort de Grégory, Karine Ferri s’associe à la famille de l’artiste pour fonder l’Association Grégory Lemarchal, dédiée à la sensibilisation, à l’aide aux malades et au financement de la recherche contre la mucoviscidose. Son objectif est clair : honorer la mémoire de celui qu’elle a tant aimé en poursuivant son combat avec la même ferveur.

Une présence discrète mais déterminée

Si Karine Ferri a choisi, ces dernières années, de se retirer quelque peu de la lumière médiatique autour de l’association, préférant laisser les parents de Grégory en être les visages principaux, son engagement reste intact. En tant qu’épouse de Yoann Gourcuff et mère de deux enfants, elle mène désormais une vie plus discrète, mais continue de défendre la cause avec passion. Lors de certaines occasions, elle reprend la parole pour rappeler l’importance de la lutte contre cette maladie et pour partager des souvenirs émouvants de Grégory, renforçant ainsi l’impact de l’association.

Les actions de l’Association Grégory Lemarchal ne se limitent pas à la sensibilisation. Elles incluent également un soutien direct aux familles des malades, la création de structures spécialisées et l’organisation d’événements pour collecter des fonds. Ce travail acharné a permis d’améliorer les conditions de vie des patients et de donner une visibilité accrue à une maladie souvent méconnue.

Des mots qui résonnent encore

Le combat de Grégory Lemarchal ne se limite pas aux initiatives de l’association. Sa voix, sa personnalité et son histoire continuent d’inspirer des milliers de personnes. En 2020, TF1 a diffusé le biopic Pourquoi je vis, un téléfilm retraçant la vie du chanteur, interprété par Mickaël Lumière. Ce film a ému les spectateurs en mettant en lumière les défis auxquels Grégory a fait face et l’héritage qu’il a laissé.

Bien que certaines scènes aient été adaptées pour des raisons scénaristiques, l’essentiel du message reste fidèle à la réalité : une invitation à ne jamais baisser les bras face à l’adversité. Lucie Bernardoni, ancienne camarade de Grégory à la Star Academy, a souligné que, malgré les inexactitudes, le film parvient à transmettre l’essence du combat du chanteur. Ce message universel de courage et d’espoir trouve un écho particulier dans les derniers mots de Grégory sur son lit d’hôpital : “Surtout, dites-leur de ne jamais baisser les bras.”

Ces paroles, empreintes d’une force et d’un altruisme remarquables, incarnent tout ce que représentait Grégory. Elles sont devenues le mantra de l’association et de ceux qui continuent son combat. Pour les malades et leurs proches, elles rappellent qu’il est possible de trouver la lumière même dans les moments les plus sombres.

Un combat toujours d’actualité

Seize ans après sa disparition, le souvenir de Grégory Lemarchal reste vivace dans les esprits. Sa musique, son sourire et son combat continuent d’inspirer. Grâce aux efforts de Karine Ferri, de la famille Lemarchal et de l’association, des avancées significatives ont été réalisées dans la lutte contre la mucoviscidose. Toutefois, beaucoup reste à faire.

Chaque année, de nouveaux projets voient le jour, qu’il s’agisse de campagnes de sensibilisation, de collectes de fonds ou de collaborations avec des chercheurs pour accélérer les progrès médicaux. L’association travaille également à améliorer les infrastructures hospitalières pour offrir un meilleur accompagnement aux patients.

Une mémoire qui ne s’éteint pas

Pour Karine Ferri, honorer la mémoire de Grégory Lemarchal n’est pas seulement un devoir, mais aussi une manière de transformer la douleur de la perte en une force positive. Lorsqu’elle évoque leur histoire, elle parle d’un amour profond, certes marqué par la maladie, mais avant tout lumineux et authentique. “Il m’a appris à voir la vie autrement, à chérir chaque instant”, confie-t-elle parfois lors d’interviews.

Cette promesse qu’elle a faite en 2007 reste le fil conducteur de son engagement. Grâce à elle, Grégory Lemarchal continue de vivre dans le cœur de ses fans et à travers les vies qu’il contribue à améliorer.

L’histoire de Grégory Lemarchal est celle d’un jeune homme qui, malgré une vie écourtée, a su laisser une empreinte indélébile. Avec sa voix unique, il a touché des millions de personnes. Avec son combat, il a inspiré un mouvement qui, aujourd’hui encore, fait une différence. Et grâce à l’amour et à la détermination de Karine Ferri et de ses proches, son message continue de résonner, plus fort que jamais.