Lorsqu’il affirme que « l’écoute des enfants est primordiale », Jean-Luc Reichmann ne parle pas seulement de bienveillance : derrière ces mots forts et son implication dans Hand’Solidaire, se cache un combat personnel bouleversant, longtemps gardé secret. Pourquoi ce choix aujourd’hui, et quel lien avec sa propre enfance ? Cliquez sur le lien pour tout découvrir.

Depuis plusieurs années, Jean-Luc Reichmann n’est pas seulement l’animateur chaleureux et populaire des « 12 coups de midi » sur TF1. Il est aussi un homme profondément engagé, attaché aux causes qui lui tiennent à cœur. Récemment, c’est à travers l’association Hand’Solidaire qu’il a choisi de porter un message fort, presque intime : « Il est primordial d’être à l’écoute des enfants. » Une phrase simple, mais dont la portée dépasse largement le cadre médiatique. Car derrière cet engagement, c’est toute une histoire personnelle et un combat silencieux que Reichmann met en lumière.

Hand’Solidaire est une association qui œuvre pour l’inclusion des enfants en situation de handicap, qu’il soit moteur, mental ou sensoriel. Elle organise des événements, accompagne les familles et sensibilise le public à la nécessité d’une société plus accueillante, plus douce et surtout, plus attentive à ces jeunes souvent mis à l’écart. Si Jean-Luc Reichmann a accepté d’en devenir l’un des parrains, ce n’est pas pour faire joli sur une affiche : c’est un choix mûrement réfléchi, qui s’inscrit dans une démarche personnelle de longue date.

Jean-Luc Reichmann et Philippe Bana, le président de la fédération de hand, qui l'a sollicité pour s'engager auprès de Hand'Solidaire. Icon Sport/Baptiste Fernandez

Ce que peu de gens savent, c’est que Jean-Luc Reichmann a lui-même grandi avec une particularité physique marquante : une tache de naissance sur le visage, qu’il a longtemps tenté de cacher. Dans les années 1980 et 1990, alors qu’il débutait à la télévision, les standards de l’image étaient impitoyables. Certains producteurs lui auraient même conseillé de se maquiller ou de faire disparaître cette tache. Il a tenu bon. Il a refusé. Et il a décidé d’en faire une force.

Ce passé l’a façonné. Et aujourd’hui, c’est avec une sensibilité accrue qu’il s’adresse aux enfants qui se sentent différents, rejetés ou incompris. « J’ai grandi avec cette sensation de ne pas rentrer dans le moule », confiait-il récemment dans une interview. « Je sais ce que c’est que de sentir le regard des autres peser. Alors aujourd’hui, si je peux tendre la main à ceux qui en ont besoin, je le fais sans hésiter. »

C’est dans cette logique qu’il participe aux actions de Hand’Solidaire. Lors d’une récente journée organisée à Marseille, il a passé du temps avec plusieurs enfants en fauteuil roulant, d’autres atteints de troubles du spectre autistique ou encore de déficiences visuelles. Ce jour-là, il n’était pas la star de la télé. Il était simplement Jean-Luc, l’adulte attentif, à hauteur d’enfant, prêt à écouter sans juger, à jouer, à rire, à poser des questions sincères.

Les bénévoles de l’association témoignent d’un homme « profondément humain, disponible, vrai ». Loin des caméras, il prend le temps de parler aux familles, de comprendre leurs difficultés, d’écouter les mères exténuées par les démarches administratives, les pères angoissés à l’idée de voir leur enfant mis à l’écart à l’école. Il ne promet pas des miracles. Mais il écoute. Et cette écoute-là, dans un monde qui va toujours plus vite, vaut déjà de l’or.

Son engagement résonne d’autant plus fort qu’il ne se limite pas aux mots. Il a récemment accepté de participer à la création d’un court-métrage pédagogique sur la différence, destiné aux écoles primaires. Il prête sa voix, mais aussi son histoire, pour sensibiliser les plus jeunes à l’acceptation de soi et des autres. L’objectif est simple : briser les clichés, désamorcer les moqueries dès le plus jeune âge, et favoriser une société plus tolérante.

En parallèle, Jean-Luc Reichmann a aussi tenu à faire bouger les lignes du côté des médias. Il milite, doucement mais sûrement, pour que davantage de personnes en situation de handicap soient représentées à la télévision. Il rappelle qu’une société inclusive commence par une visibilité réelle de toutes ses composantes. Et il n’hésite pas à interpeller ses collègues, producteurs et décideurs : « Ce n’est pas aux enfants différents de s’adapter au monde. C’est au monde de faire une place à chacun. »

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Il faut dire que son parcours personnel l’a souvent placé face à des situations d’injustice. En tant qu’adolescent, il a connu les moqueries, les surnoms blessants, les regards qui fuient ou, pire, qui s’attardent trop. Il s’est construit une carapace, puis une identité publique forte. Mais derrière le sourire, il n’a jamais oublié ce que cela fait d’être « celui qui dérange la norme ». C’est aussi pour cela qu’il refuse l’hypocrisie des engagements de façade. Quand il soutient une cause, il le fait avec le cœur, mais aussi avec une constance rare dans le paysage médiatique français.

Son engagement avec Hand’Solidaire, il le voit aussi comme une responsabilité. Celle d’un homme public qui sait que sa parole a du poids. Mais aussi celle d’un père. Car Jean-Luc Reichmann est papa de six enfants, et il connaît l’importance de la bienveillance dans l’éducation. « Un enfant, ça se construit dans le regard qu’on lui porte », dit-il. « Et si ce regard est absent ou trop dur, c’est tout son monde intérieur qui s’effondre. »

Dans une époque marquée par la montée des tensions, par l’isolement croissant des familles et par une société parfois peu accueillante aux différences, la voix de Jean-Luc Reichmann résonne comme un rappel essentiel : il faut écouter les enfants. Tous les enfants. Surtout ceux qu’on n’entend jamais.

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À travers Hand’Solidaire, il espère donc insuffler un élan collectif. Encourager les écoles, les mairies, les entreprises à s’impliquer. Il ne s’agit pas de faire de la charité, mais de bâtir une société juste. Une société où chaque enfant, quelle que soit sa condition, peut grandir avec la certitude qu’il est à sa place.

Et s’il fallait résumer l’engagement de Jean-Luc Reichmann en une phrase, ce serait sans doute celle-ci, qu’il a prononcée devant une salle comble de parents et d’enfants bouleversés : « Un enfant qu’on écoute, c’est un adulte qui s’épanouira. »