Face à la vague de critiques entourant le retour très attendu de l’émission culte Intervilles, Nagui sort enfin du silence. Entre accusations de format dépassé, manque de modernité, et polémiques sur l’absence des célèbres vachettes, l’animateur producteur reconnaît qu’il y a « plein de choses à régler » et lève le voile sur les coulisses d’une relance chaotique — cliquez sur le lien pour découvrir pourquoi ce retour tant espéré a divisé et comment Nagui entend sauver l’émission malgré les turbulences.

Le retour de l’émission Intervilles, annoncée en grande pompe il y a quelques mois, devait marquer un événement festif, nostalgique, fédérateur. Or, dès sa diffusion, le programme a suscité de vives réactions. Entre critiques sur le rythme de l’émission, déception face à l’absence des fameuses vachettes, et interrogations sur sa pertinence aujourd’hui, la renaissance de ce monument télévisuel a divisé. Nagui, producteur de cette nouvelle version, a choisi de s’exprimer publiquement, pour la première fois, sur cette polémique inattendue.

C’est dans un entretien accordé à un quotidien national que Nagui revient sur cette aventure, qui, selon lui, « n’en est encore qu’à ses balbutiements ». Il reconnaît d’emblée : « Il y a plein de choses à régler. On ne s’est pas voilé la face. Ce retour d’Intervilles est un pari, un vrai défi, mais aussi une construction à affiner. »

Depuis ses débuts en 1962, Intervilles a connu de nombreuses évolutions, mais toujours autour d’un principe simple : deux villes s’affrontent à travers des épreuves ludiques, physiques et parfois complètement absurdes, dans un esprit bon enfant. Pendant des décennies, les vachettes ont incarné le symbole de l’émission, déchaînant autant d’hilarité que de frayeurs chez les candidats.

Mais dans cette nouvelle version, les animaux ont disparu. Une décision assumée par Nagui, pour des raisons éthiques. « Il était hors de question de reproduire ce qui, en 2025, ne passe plus. On ne fait pas de la télévision pour faire souffrir des animaux, même involontairement. »

Une position applaudie par certains, mais vivement critiquée par d’autres, notamment des défenseurs de la tradition, qui estiment que sans les vachettes, Intervilles n’est plus vraiment Intervilles. « Je comprends la frustration de certains téléspectateurs. Mais le monde a changé, et l’émission doit évoluer aussi. On ne peut pas juste faire du copier-coller du passé. »

Au-delà de cette controverse, d’autres critiques ont émergé : rythme jugé trop lent, défis moins spectaculaires, manque d’interactions spontanées. Nagui admet que des ajustements sont nécessaires. « C’est une émission de plateau en extérieur, avec du direct, des imprévus. Forcément, il y a des lenteurs. Mais on apprend de chaque émission. Et je pense sincèrement qu’on peut monter en puissance. »

L’une des particularités de cette nouvelle mouture réside dans le ton plus moderne, parfois second degré, adopté par les animateurs. Bruno Guillon, Olivier Minne et Valérie Bègue ont été choisis pour incarner cette nouvelle génération de présentateurs. « Ce sont des visages populaires, chaleureux, mais aussi capables d’autodérision. Et ça, c’est important », souligne Nagui.

Mais là encore, certains fidèles de la première heure regrettent l’absence d’un Stéphane Collaro, d’un Guy Lux ou d’un Léon Zitrone. « On ne pourra jamais plaire à tout le monde. L’idée n’était pas de faire une copie figée du passé, mais d’en proposer une lecture contemporaine. »

Pour autant, Nagui ne nie pas les défauts. « Il y a eu des erreurs. Des séquences trop longues, des règles pas toujours claires, une mécanique à fluidifier. Mais on écoute, on corrige. Il ne faut pas oublier que même à son lancement, Intervilles n’était pas parfait. Il a fallu des saisons pour trouver le bon rythme. »

Un aspect que Nagui défend avec conviction est la dimension locale et collective de l’émission. « Dans un monde de plus en plus individualiste, faire s’affronter des villes autour de jeux potaches, c’est presque un acte de résistance joyeux. Ce programme crée du lien, de la solidarité, de la fierté locale. Et ça, ça n’a pas de prix. »

Il évoque aussi l’engagement écologique de cette nouvelle version. « Tous les décors sont réutilisables, les déplacements optimisés, les déchets triés. On veut un divertissement responsable, à tous les niveaux. »

Mais alors, quel avenir pour Intervilles ? Nagui se montre confiant. « L’émission a besoin de temps. On ne relance pas une marque aussi emblématique du jour au lendemain. Il faut laisser au public l’occasion de se réhabituer, et à l’équipe celle d’affiner sa copie. »

Il annonce d’ores et déjà des évolutions pour les prochains épisodes : épreuves plus dynamiques, plus d’interactions en coulisses, interventions humoristiques plus marquées, et peut-être même des surprises « qui rendront hommage au passé tout en regardant vers l’avenir ».

Pour conclure, Nagui adresse un message à ceux qui doutent : « Intervilles, ce n’est pas juste un programme, c’est un patrimoine. Le ramener à la vie, c’est une responsabilité. On n’a pas tout bien fait, mais on avance, on écoute, et on veut faire mieux. »

Une chose est sûre : malgré les remous, Intervilles n’a pas dit son dernier mot. Et avec Nagui à la manœuvre, la partie est loin d’être terminée.