En plein direct, Nagui prend tout le monde de court : attaqué violemment par Philippe Corti, qui l’accuse de « wokisme » après sa décision de bannir les vachettes dans Intervilles, l’animateur ne fuit pas le débat. Mieux encore : il appelle Corti en direct, sur un ton calme mais ferme. Pourquoi cette attaque ? Que cache vraiment cette querelle ? Derrière une simple histoire de vachettes, un choc de générations, de valeurs et de visions du divertissement français se dessine. Une confrontation télévisée tendue, inattendue, et révélatrice. Cliquez sur le lien pour comprendre ce qu’il s’est vraiment passé.

On va l'appeler» : Nagui s'explique en direct avec Philippe Corti ...

La télévision française est parfois le théâtre d’affrontements inattendus, et le dernier en date n’a laissé personne indifférent. Nagui, figure incontournable de France Télévisions, a choisi de prendre son téléphone en direct pour appeler Philippe Corti, après que ce dernier l’a publiquement qualifié de « woke » dans un contexte pour le moins étonnant : la disparition des célèbres vachettes du jeu Intervilles.

Tout commence il y a quelque temps, lorsque Nagui, producteur exécutif du retour d’Intervilles, annonce que le jeu emblématique des années 80-90 fera peau neuve… sans les vachettes. Pour lui, cette décision est une évidence : les séquences avec les animaux ne correspondent plus aux attentes du public moderne, ni aux valeurs de respect du vivant qu’il revendique. Mais très vite, cette décision déclenche une avalanche de critiques. Parmi elles, celle de Philippe Corti, ancien DJ et chroniqueur télé, connu pour son franc-parler.

Corti, dans une interview à la radio, n’y va pas par quatre chemins : « On ne peut plus rien faire, plus rien dire. C’est le règne du politiquement correct. Nagui est tombé dans le piège du wokisme. » Des propos tranchants, relayés partout sur les réseaux, qui ne manquent pas de faire réagir.

Loin de fuir la polémique, Nagui décide alors d’agir. Invité dans une émission en direct sur France Inter, il demande soudainement à ce qu’on appelle Philippe Corti. À la surprise générale, le téléphone sonne, et Corti décroche. Ce moment rare de télévision capte immédiatement l’attention : un animateur de premier plan qui confronte son détracteur, en direct, sans montage, sans filtre.

La conversation est tendue, mais polie. Nagui commence avec calme : « Philippe, je t’appelle parce que j’ai lu ce que tu as dit. Et je pense qu’on peut en parler franchement. » Corti, d’abord surpris, se prête au jeu. Il explique qu’il considère la suppression des vachettes comme une atteinte à l’identité même d’Intervilles. Pour lui, l’émission perd son âme au nom d’une modernité imposée.

Photo : Une figure d'"Intervilles" refuse de revenir dans l'émission et  s'en prend à Nagui Nagui - Les personnalités se mobilisent lors de la 37ème  édition du Téléthon sur le plateau de

Nagui, lui, insiste sur le fait que les temps ont changé. « Ce qui faisait rire il y a trente ans ne fait plus rire aujourd’hui. On ne peut pas continuer à faire du spectacle avec des animaux stressés, sous prétexte que c’est traditionnel. » Il évoque également les réactions des téléspectateurs plus jeunes, souvent choqués par les scènes impliquant les vachettes, et le devoir d’exemplarité des médias publics.

Au fil de l’échange, le ton monte légèrement, chacun campant sur ses positions. Mais au lieu d’un clash violent, ce sont deux visions du monde qui s’opposent. D’un côté, une nostalgie des années passées, où l’on riait sans se poser de questions. De l’autre, une volonté de faire évoluer les contenus, en phase avec les préoccupations actuelles sur le bien-être animal, l’écologie, l’éthique.

La séquence fait le tour des réseaux sociaux. Certains saluent le courage de Nagui, son ouverture au dialogue, et sa cohérence. D’autres, au contraire, estiment qu’il cède à une forme de censure culturelle et que le « politiquement correct » tue la spontanéité de la télévision. Le débat est lancé, bien au-delà des deux hommes.

Dans les jours qui suivent, Nagui revient sur cet échange dans une interview accordée à Télérama. Il y développe sa vision du divertissement : « La télé n’est pas figée. Elle doit évoluer avec la société. Ce n’est pas être woke que de vouloir du respect. C’est être humain. » Il précise qu’il ne regrette pas sa décision, ni son appel en direct. « J’ai toujours assumé mes choix. Et j’assumerai aussi les critiques. »

Intervilles » : Traité de « woke », Nagui règle (gentiment) ses comptes sur  « l'affaire des vachettes »

Pour Nagui, cette controverse révèle surtout une fracture générationnelle. « Il y a ceux qui veulent que tout reste comme avant. Et ceux qui veulent que ça change. Ce qui me frappe, c’est qu’on m’accuse de faire la morale alors que je veux juste être cohérent avec mes valeurs. »

Cette affaire Intervilles n’est pas anodine. Elle cristallise des tensions profondes sur l’identité culturelle française, sur le rôle des médias, sur la frontière entre tradition et progrès. Le mot « woke », utilisé ici de manière péjorative, est devenu un symbole de cette guerre des idées. Nagui, en se plaçant au cœur de cette bataille, révèle qu’il n’est pas simplement un animateur de divertissement, mais aussi un homme de convictions.

Philippe Corti, de son côté, maintient ses propos, mais a salué la démarche directe de Nagui. « On n’est pas d’accord, mais au moins il est venu me parler. C’est rare aujourd’hui. » Un respect mutuel, malgré les divergences, qui contraste avec les invectives habituelles sur les plateaux.

L’histoire pourrait s’arrêter là, mais elle pose une question plus large : jusqu’où peut-on faire évoluer les symboles de notre culture sans en perdre l’essence ? Intervilles, ce jeu bon enfant, est-il compatible avec les exigences éthiques d’aujourd’hui ? Et à qui revient le droit de décider : aux producteurs, au public, ou aux commentateurs ?

Une chose est sûre : cette confrontation aura eu le mérite d’ouvrir le débat. Et peut-être, d’humaniser un peu plus une télévision parfois trop lisse. Nagui, en appelant Philippe Corti en direct, a montré que les désaccords peuvent être assumés avec franchise, sans haine. Et qu’au cœur même du bruit médiatique, il est encore possible d’écouter, d’échanger, de réfléchir.